Lex orandi et lex credendi

 

 

L’expression : « Lex orandi et lex credenti » a été prononcé par saint Célestin premier au cinquième siècle et repris par plusieurs pape depuis. Etudions ce que le pape Jean-paul II et le pape Benoît XVI en disent. Cette expression signifie que la loi de la prière détermine la loi de la croyance. Autrement dit, l’Eglise croit comme elle prie.

 

Dans sa lettre apostolique pour le vingt-cinquième anniversaire de la constitution conciliaire sur la sainte liturgie, le pape Jean-Paul II dit :  « Parce que les actions liturgiques ne sont pas des actions privées (...) leur discipline dépend uniquement de l'autorité hiérarchique de l'Église (...). C'est pourquoi il n'est permis à personne, même au prêtre, ni à un groupe quelconque, d'y ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit de son propre chef. La fidélité aux rites et aux textes authentiques de la liturgie est une exigence de la lex orandi, qui doit toujours être conforme à la lex credendi. Le manque de fidélité sur ce point peut même toucher à la validité des sacrements. (...) Parce que la liturgie est la grande école de la prière de l'Église, il a été jugé bon d'introduire et de développer l'usage de la langue vivante, sans éliminer l'usage de la langue latine, conservée par le Concile pour les rites latins (...) ».

 

Voici ce que le pape Benoît XVI en dit dans l’exhortation post synodale Sacramentum Caritatis de février 2007 au numéro 34 : « Le Synode des Évêques a beaucoup réfléchi sur la relation intrinsèque entre foi eucharistique et célébration, mettant en évidence le lien entre lex orandi et lex credendi, et soulignant le primat de l'action liturgique. Il est nécessaire de vivre l'Eucharistie comme mystère de la foi authentiquement célébré, dans la conscience claire que « l'intellectus fidei est toujours originellement en rapport avec l'action liturgique de l'Église ». (105) Dans cette perspective, la réflexion théologique ne peut jamais faire abstraction de l'ordre sacramentel institué par le Christ lui-même. D'autre part, l'action liturgique ne peut jamais être considérée d'une manière générique, indépendamment du mystère de la foi. En effet, la source de notre foi et de la liturgie eucharistique est le même événement: le don que le Christ fait de lui-même dans le Mystère pascal ».

Dans le Motu Proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI du 7 juillet 2007 : « Le Missel romain promulgué par Paul VI est l'expression ordinaire de la "lex orandi" de l'Eglise catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l'expression extraordinaire de la même "lex orandi" de l'Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la "lex orandi" de l'Église n'induisent aucune division de la "lex credendi" de l'Église; ce sont en effet deux mises en oeuvre de l'unique rite romain.»