Documents sur la liturgie du Magistère de l’Eglise Catholique

 

Le pape PIE XII (1939-1958)

 

- Encyclique Mediator Dei sur la sainte Liturgie du  20 novembre 1947

 

- Encyclique Musicae sacrae disciplina sur la musique sacrée et la place dans la liturgie de la musique chorale et instrumentale du 25 décembre 1955

 

Le pape JEAN XXIII (1958-1963)

 

- Motu proprio Rubicarum instructum du 25 juillet 1960

 

Le pape PAUL VI (1963-1978)

 

- Lettre apostolique Sacram Liturgicam du 11 octobre 1962

 

- Encyclique Mysterium Fidei  sur la sainte Liturgie du 3 septembre 1965

 

Sainte Congrégation des Rites

 

- Instruction Musicam Sacram sur la musique dans la sainte Liturgie du 5 mars 1967

 

Congrégation pour le Culte divin :

 

- Instruction Actio pastoralis de 1969

 

- Instruction Liturgicae instaurationes de 1970

 

- Instruction Sacramentali Communione de 1970

 

- Constitution apostolique Constans nobis gaudium du 11 juillet 1975

 

Le pape JEAN-PAUL II (1978-2005)

 

- Lettre apostolique Dominicae cenae du 24 février 1980

 

- Dives in Misericordia du 30 novembre 1980

 

- Congrégation pour la doctrine de la foi : lettre à tous les évêques de l’Eglise catholique sur quelques questions concernant le ministre de l’Eucharistie du 06 août 1983

 

- Constitution apostolique Pastor Bonus du 28 juin 1983

 

- Lettre apostolique sur le renouveau de la sainte liturgie pour le 25ème  anniversaire de la constitution conciliaire du concile Vatican II sur la liturgie Sacrosanctum Concilium du 04 décembre 1988

- Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements : Instruction Varietates legitimae de 1995

 

- Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements : Instruction Liturgiam authenticam de 2001

 

- Lettre Apostolique Misericordia Dei du Pape Jean-Paul II sur le sacrement de la réconciliation du 07 avril 2002

 

- Lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia aux prêtres et aux diacres, aux personnes consacrées et à tous les fidèles laïcs sur l’Eucharistie et son rapport à l’Eglise du 17 avril 2003

 

- Chirographe pour le centenaire du Motu Proprio de saint Pie X, parmi les sollicitudes sur la musique sacrée du 22 novembre 2003

 

- Lettre apostolique Spiritus et Sponsa pour le 40ème anniversaire de la constitution Sacrosanctum Concilium sur la sainte liturgie du 04/12/2003

 

- Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements : Instruction Redemptionis Sacramentum sur ce qui doit être observé et évité concernant la très sainte Eucharistie du 25 mars 2004

 

- Lettre apostolique Mane Nobiscum Domine à l’épiscopat, au clergé et aux fidèles pour l’année de l’Eucharistie du 07/10/2004 (voir la synthèse du texte sur l'Eucharistie du synode de 2005).

 

En 1997, le pape Jean-Paul II disait que le concile Vatican II a complété le dessein pastoral donné par l’encyclique Médiator Dei de Pie XII du 20 novembre 1947. A cette époque, il fallait que les prêtres et les laïcs réalisent et comprennent Sacrosanctum Concilium à la lumière de Mediator Dei. En 2005, il faut rajouter deux textes importants. Tout d’abord la lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia du pape Jean-Paul II aux prêtres, aux diacres, aux personnes consacrées et à tous les fidèles laïcs sur l’Eucharistie et son rapport à l’Eglise du 17 avril 2003 ; ensuite l’instruction de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements : Redemptionis Sacramentum sur ce qui doit être observé et évité concernant la très sainte Eucharistie du 25 mars 2004.

 

- Le pape Jean Paul II encourage les parcours de formation en liturgie en mars 2005.

 

Le pape BENOIT XVI

 

- L’instruction Sacramentum Caritatis (le sacrement de l’Amour) de février 2007 (voir explication sur ce texte).

 

- Le Motu proprio de juillet 2008 a comme but d’autoriser la célébration de la sainte messe selon le rite extraordinaire c'est-à-dire selon le rite de saint Pie V mais rappelle que la forme ordinaire demeure celle du missel du pape Paul VI. En effet, dans la note conjointe au Motu Proprio, le pape Benoît XVI rappelle qu'il n'est nullement question de remettre en doute l'autorité du Concile Vatican II et que la « forme normale » de la liturgie est celle établie au lendemain de ce concile.

 

En plus : constitution Sacrosanctum Concilium du concile Vatican II sur la sainte liturgie du 4 décembre 1963.

 

LISTE DE DOCUMENTS EMANANT DU SAINT SIEGE ET QUI SONT PASSES SOUS SILENCE EN FRANCE

 

- 1974 : livret "IUBILATE DEO" (Auteur: Paul VI) : ni diffusé ni appliqué.

 

- 1975 : MISSEL ROMAIN (Auteur: Siège apostolique) : diffusé sous une traduction partielle; très rarement appliqué.

 

- 1979 : Document sur "LA FORMATION LITURGIQUE DANS LES SÉMINAIRES" (Auteur: Congrégation pour l'Education catholique) : ni diffusé ni appliqué.

 

- 1980 : Lettre apostolique "DOMINICAE CENAE" (Auteur: Jean-Paul II): diffusée mais non appliquée.

 

- 1985 : CÉRÉMONIAL DES EVÊQUES (Auteur: Siège apostolique) : peu diffusé et non appliqué.

 

- 1988 : Lettre apostolique sur "LE RENOUVEAU DE LA LITURGIE" (Auteur: Jean-Paul II) : diffusée mais non appliquée.

 

- 1994 : DIRECTOIRE POUR LA VIE ET LE MINISTÈRE DES PRÊTRES (Auteur: Congrégation pour le clergé) : ni diffusé ni appliqué.

 

- 2001: DIRECTOIRE SUR LA PIÉTÉ POPULAIRE ET LA LITURGIE (Auteur: Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements) : peu diffusé et non appliqué.

 

- 2002 : MISSEL ROMAIN "corrigé" (Auteur: Siège apostolique): ni diffusé, ni appliqué.

 

- 2003 : Encyclique "ECCLESIA DE EUCHARISTIA" (Auteur Jean-Paul II) : diffusée mais non appliquée.

 

- 2004 : Lettre apostolique "MANE NOBISCUM" (Auteur: Jean-Paul II) : diffusée mais non appliquée.

 

- 2004 : Instruction "REDEMPTIONIS SACRAMENTUM" (Auteur : Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements): peu diffusée et non appliquée.

 

Trouvé sur le site de l'Association Pro Liturgia

 

Il ne n’est pas possible de lire et d’étudier chacun de ses textes.

 

D’après François Lugan, voici les principaux textes à lire et étudier. Pour aller sur les différents textes, il vous suffit de cliquer sur les liens mis dans ce texte.

 

Evoquant l’encyclique Mediator Dei donnée par le pape Pie XII le 23 novembre 1947, le pape Jean-Paul II a déclaré le 23 novembre 1997 : « le concile Vatican II à complété ce dessein pastoral qui, pour une pleine actualisation, requiert d’être toujours mieux assimilé par le peuple tout entier ».

Il est donc plus que jamais nécessaire, pour les prêtres et les laïcs de relire et de comprendre Sacrosanctum Concilium (l’encyclique du concile Vatican II sur la sainte liturgie) à la lumière de Mediator Dei.

            Il serait bien d’ajouter l’encyclique du pape Jean-Paul II Ecclesia de Eucharistia sur l’Eucharistie dans son rapport à l’Eglise du Jeudi saint 17 avril 2003 ainsi-que l’instruction Redemptionis Sacramentum sur ce qui doit être observé et évité concernant la très sainte Eucharistie du 25 mars 2004. N’oublions pas aussi la nouvelle Présentation Général du Missel Romain (PGMR) de l’an 2000 traduite officiellement au printemps 2008. Et pour terminer rappelons aussi l’instruction Sacramentum Caritatis (le sacrement de l’Amour) du pape Benoît XVI de février 2007.

 

            Tous les autres textes liturgiques sont importants et ne doivent pas être négligés mais ces 6 textes sont les plus importants et ceux qui résument bien la pensée de l’Eglise catholique en matière de liturgie a ce jour donc ceux que nous devons absolument lire et étudier pour les comprendre et les mettre en pratique afin de vivre de la liturgie comme le concile Vatican II le demande tout en célébrant avec respect et dignité la liturgie pour le Mystère que nous célébrons. Parmi ces 6 textes, nous devons savoir que les deux textes pratiques sont Redemptionis Sacramentum et la Présentation Générale du Missel Romain dite PGMR. Mais pour bien comprendre pourquoi l’Eglise catholique nous demande de faire telle ou telle chose, il faut avoir lu, médité et étudié les autres textes.

Cette PGMR n’est pas réservé aux clercs (prêtres et diacres) parce qu’elle se trouve sur le Missel Romain que le prêtre utilise pour célébrer la sainte messe. Comme tous les autres textes, elle concerne tout ceux qui s’intéressent a la liturgie et spécialement les membres des équipes liturgiques afin qu’il prépare la sainte messe et la servent non pas en fonction de ce qu’ils ont envie de faire ou avec ce que leur sensibilité leur dit d’accomplir mais en mettant en pratique ce que le Magistère de l’Eglise catholique demande d’effectuer afin que la liturgie soit faite selon la volonté de Dieu et par respect pour le Mystère que nous célébrons. C’est également dans la prière et en mettant en pratique ce que nous demande de faire en liturgie l’Eglise catholique que nous le comprendrons.

Lorsque nous aurons étudié, prié et mis en pratique les textes du Magistère de l’Eglise catholique sur la liturgie, nous comprendrons qu’il y a une continuité en liturgie, que ces textes reprennent et assument tout la Tradition de l’Eglise catholique donc qu’il n’y a pas de rupture et d’opposition en liturgie comme certains voudraient nous le faire croire en disant qu’il n’y a qu’un seul rite de valable : celui de saint Pie V ou rite tridentin.

Nous pouvons dire que c’est le Saint-Esprit qui meut l’Eglise. Pendant un temps, il a voulu le rite de saint Pie V. Actuellement, il a voulu le rite de Paul VI. Nous rejoignons la pensée du pape Benoît XVI qui dit que si le rite de Paul VI avait été célébré avec respect et dignité sans faire des changements n’importe comment (ne plus porter les vêtements liturgiques prescrits, retourner les autels face au fidèles et supprimer les agenouilloirs dans les église entre autre) il n’aurait pas eu besoin d’écrire son motu proprio puisque tous les fidèles auraient accepté la saint messe selon le, rituel du pape Paul VI.

Et voici une preuve de ce qui vient d'être dit : on a demande, dans un diocèse français a un prêtre de remplacer un prêtre qui célébrait la messe de saint Pie V donc selon le rite extraordinaire durant les vacances d’été. Cette messe était donc en latin. Ce prêtre a dit j’accepte mais je ne célébrerai pas la messe de saint Pie V mais celle de Paul VI en latin. Et bien la plupart des fidèles ont remercié ce prêtre en lui disant que c’était bien ce qu’il faisait et ne se sont pas rendu compte qu'entre autre le prologue de l’Evangile de saint Jean n’était pas récité à la fin de la messe. Comme quoi quand on fait les choses avec respect et dignité en vue du Mystère que nous célébrons, les gens prient et ne voient pas les différences. Il faut donc savoir évoluer avec ce que le Saint-Esprit nous demande de faire et de vivre tout en restant dans la continuité avec la Tradition sans vouloir y revenir ou rester enfermer dedans.

Vu ce qui vient d’être dit et étant donné que dans 99 % des paroisses française on célèbre la messe selon le rite ordinaire c'est-à-dire celui du pape Paul VI nous n’étudierons ici que le rite ordinaire de la sainte messe selon les termes du pape Benoît XVI dans son Motu Proprio dans cette partie du site sur la liturgie

 

            Ceci étant dit, pour les autres textes nous pouvons, dans un premier temps consulter la fiche suivante faite par le docteur Philippe Magdelaine et intitulé : Résumés et extraits essentiels des documents de l’Eglise catholique concernant la sainte liturgie.

 

PIE XII – ENCYCLIQUE MEDIATOR DEI sur la sainte Liturgie

20 novembre 1947

 

NATURE, ORIGINE ET PROGRES DE LA LITURGIE

 

La Liturgie, culte public

 

Le culte s'organise et se développe selon les circonstances et les besoins des chrétiens, il s'enrichit de nouveaux rites, de nouvelles cérémonies et de nouvelles formules, toujours dans le but que nous tirions enseignement de ces signes extérieurs, que nous prenions conscience de nos progrès et que nous nous stimulions fortement à les poursuivre, car la valeur du résultat dépendra de la ferveur qui l'aura précédé (S. Augustin, Epist. 130)

 

La Liturgie culte extérieur et culte intérieur.

 

La Liturgie est réglée par la hiérarchie ecclésiastique.

Progrès et développement de la Liturgie - éléments humains et éléments divins :
ceux-ci, évidemment, ayant été établis par le divin Rédempteur, ne peuvent en aucune façon être changés par les hommes; les premiers, au contraire, peuvent subir des modifications diverses, selon que les nécessités des temps, des choses et des âmes les demandent, et que la hiérarchie ecclésiastique, forte de l'aide de l'Esprit-Saint, les aura approuvées.
Ce progrès ne peut être abandonné à l'arbitraire des personnes privées.

LE CULTE EUCHARISTIQUE

 

Véritable renouvellement du sacrifice de la croix : Le point culminant et comme le centre de la religion chrétienne est le mystère de la très sainte Eucharistie que le Christ, Souverain Prêtre, a instituée, et qu'il veut voir perpétuellement renouvelé dans l'Eglise par ses ministres.

Participation des fidèles au sacrifice eucharistique : Il est nécessaire que tous les chrétiens considèrent comme un devoir principal et un honneur suprême de participer au sacrifice eucharistique, et cela, non d'une manière passive et négligente et en pensant à autre chose, mais avec une attention et une ferveur qui les unissent étroitement au Souverain Prêtre. ..., offrant avec lui et par lui, se sanctifiant en lui.

Participation en tant qu'ils l'offrent avec le prêtre : Il faut préciser avec exactitude le sens du mot « offrir » : l'immolation … par le moyen de laquelle… le Christ est rendu présent sur l'autel est accomplie par le seul prêtre en tant qu'il représente la personne du Christ, non en tant qu'il représente la personne des fidèles. Mais, par le fait que le prêtre pose la divine victime sur l'autel, il la présente à Dieu le Père en tant qu'offrande, pour la gloire de la très sainte Trinité et le bien de toute l'Eglise. Or cette oblation au sens restreints, les chrétiens y prennent part à leur manière et d'une double façon, non seulement parce qu'ils offrent le sacrifice par les mains du prêtre, mais aussi parce qu'ils l'offrent avec lui en quelque sorte, et cette participation fait que l'offrande du peuple se rattache au culte liturgique lui-même.

 

 

L'OFFICE DIVIN : prière continuelle de l'Eglise

 

L'ANNEE LITURGIQUE : le cycle des mystères dans l'année liturgique - les fêtes des saints.

 

APOSTOLAT LITURGIQUE : Tout ce qui concerne le culte religieux a son importance, mais ce qui est le plus urgent et ce qui importe au plus haut point, c'est que les chrétiens vivent la vie de la liturgie, en alimentent et fortifient l'esprit que le clergé et le peuple forment un seul esprit et une seule âme ; et qu'ainsi le peuple chrétien prenne une part active à la sainte liturgie qui deviendra vraiment alors l'action sacrée, où le prêtre en étroite union avec l'assemblée du peuple rend au Seigneur le culte qui lui est dû.

Le mouvement liturgique est apparu ainsi comme un signe des dispositions providentielles de Dieu sur le temps présent, comme un passage du Saint-esprit dans son Eglise, pour rapprocher davantage les hommes des mystères de la foi et des richesses de la grâce, qui découlent de la participation active des fidèles à la vie liturgique.

 

MEDIATOR DEI fut un événement décisif dès le moment de sa parution le 20 novembre 1947 : Présentation de MEDIATOR DEI par Pierre TEQUI éditeur Décembre 1997

 

En effet le texte de Pie XII répondait déjà à ces questions fondamentales : quelle est la nature de la liturgie ? Comment le Christ est-il présent dans son Église? De quelle façon et sur quels fondements les laïcs doivent-­ils participer à la liturgie ? Quel doit y être le rôle du prêtre (sacerdoce ministériel) et le rôle du laïc (sacerdoce commun)? Qui a autorité pour décider des réformes éventuelles en matière liturgique ? Quelle place y donner à la langue courante ?

Sur le plan doctrinal, l'apport capital de Mediator Dei est d'avoir donné une définition de la liturgie mettant à jour son caractère à la fois christologique et "public., alors que l'on avait trop tendance à considérer, à l'époque, le culte comme un simple ensemble de rites extérieurs et de cérémonies établies par l'Église.

L'encyclique précise en effet que le culte liturgique est avant tout "la continuation de la fonction sacerdotale que Jésus-Christ, notre Rédempteur, rend au Père comme Chef de l'Église (dimension christologique), mais encore et indissociablement, la liturgie est aussi le culte rendu par la société des fidèles à son Chef, et par lui au Père, en un mot le culte intégral du Corps mystique du Christ, c'est-à-dire de la Tête et des membres (dimension ecclésiale).

Par sa clarification doctrinale et ses recentrages précis autant que par son ouverture pastorale, Mediator Dei a annoncé la Constitution sur la Liturgie Sacrosanctum concilium de Vatican Il, au point même d'en avoir formé le socle.

 

VATICAN II

CONSTITUTION SACROSANCTUM CONCILIUM sur la sainte Liturgie du 4 décembre 1963

 

De ce document essentiel, on rapporte ici les principaux chapitres, ainsi que quelques citations significatives, d'autant que les souhaits et recommandations exprimés dans la constitution seront "actualisés" par Jean-Paul II dans les Lettres apostoliques pour les 25ème et 40ème anniversaires de Sacrosanctum Concilium.

 

PREAMBULE 

 

1 Puisque le saint Concile se propose de faire progresser la vie chrétienne de jour en jour chez les fidèles, de mieux adapter aux nécessités de notre époque celles des institutions qui sont sujettes à des changements, de favoriser tout ce qui peut contribuer à l'union de tous ceux qui croient au Christ, et de fortifier tout ce qui concourt à appeler tous les hommes dans le sein de l'Eglise, il estime qu'il lui revient à un titre particulier de .veiller aussi à la restauration et au progrès de la liturgie.

 

PRINCIPES GENERAUX POUR LA RESTAURATION ET LE PROGRES DE LA LITURGIE

 

Nature de la liturgie et son importance dans la vie de l'Eglise : L'œuvre du salut accomplie par le Christ - L'œuvre du salut continuée par l'Eglise se réalise dans la liturgie - Présence du Christ dans la liturgie - Liturgie terrestre et liturgie céleste - La liturgie, sommet et source de la vie de l'Eglise - Nécessité des dispositions personnelles. Recherche de la formation liturgique et de la participation active : 14 La participation pleine et active de tout le peuple est ce qu'on doit viser de toutes ses forces dans la restauration et la mise en valeur de la liturgie. Elle est en effet la source première et indispensable à laquelle les fidèles doivent puiser un esprit vraiment chrétien... La restauration de la liturgie, ses normes générales, hiérarchiques et communautaires, didactiques et pastorales : 22 Le gouvernement de la liturgie dépend uniquement de l'autorité de l'Eglise.. il appartient au Siège apostolique et, dans les règles du droit, à l'évêque... ..C'est pourquoi absolument personne d'autre, même prêtre, ne peut, de son propre chef, ajouter, enlever ou changer quoi que de soit dans la liturgie. 24... .Pour procurer la restauration, le progrès et l'adaptation de la liturgie, il faut promouvoir ce goût savoureux et vivant de la Sainte Ecriture dont témoigne la vénérable tradition des rites aussi bien orientaux qu'occidentaux. 35... .Dans les célébrations sacrées, on restaurera une lecture de la Sainte Ecriture plus abondante, plus variée et mieux adaptée.

28 Dans les célébrations liturgiques, chacun, ministre ou fidèle, en s'acquittant de sa fonction, fera seulement et totalement ce qui lui revient en vertu de la nature de la chose et des normes liturgiques.

   29 Même les servants, les lecteurs, les commentateurs et ceux qui appartiennent à la chorale s'acquittent d'un véritable ministère liturgique. C'est pourquoi ils exerceront leur fonction avec toute la piété sincère et le bon ordre qui conviennent à un si grand ministère, et que le peuple de Dieu exige d'eux à bon droit. Aussi faut-il soigneusement leur inculquer l'esprit de la liturgie, selon la mesure de chacun, et les former à jouer leur rôle de
façon exacte et ordonnée. . 30 Pour promouvoir la participation active, on favorisera les acclamations du peuple, les réponses, le chant des psaumes, les antiennes, les cantiques et aussi les actions ou gestes et les attitudes corporelles. On observera aussi en son temps un silence sacré.

Développement de la vie liturgique dans le diocèse et la paroisse - Développement de la pastorale liturgique

 

LE MYSTERE DE L'EUCHARISTIE : La messe et le mystère pascal- Participation active des fidèles...

 

LES AUTRES SACREMENTS ET LES SACRAMENTAUX - L'OFFICE DIVIN - L'ANNEE LITURGIQUE ­

 

LA MUSIQUE SACREE 

 

112 ... La musique sacrée sera d'autant plus sainte qu'elle sera en connexion plus étroite avec l'action liturgique, en donnant à la prière une expression plus suave, en favorisant l'unanimité ou en rendant les rites sacrés plus solennels.

 

L'ART SACRE ET LE MATERIEL DU CULTE 

 

122 Parmi les plus nobles activités de l'esprit humain, on compte à très bon droit les beaux-arts, mais surtout l'art religieux et ce qui en est le sommet, l'art sacré. Par nature, ils visent à exprimer de quelque façon dans les œuvres humaines la beauté infinie de Dieu, et ils se consacrent d'autant plus à accroître sa louange et sa gloire qu'ils n'ont pas d'autre propos que de contribuer le plus possible à tourner les âmes vers Dieu.

 

CONSTITUTION DOGMATIQUE SUR L’EGLISE LUMEN GENTIUM du 21 novembre 1964

 

3. Chaque fois que se célèbre sur l'autel le sacrifice de la Croix, par lequel "le Christ, notre Pâque, a été immolé" (1 Co 5, 7), s'opère l'œuvre de notre rédemption. En même temps, par le Sacrement du pain eucharistique, est représentée et rendue effective l'unité des fidèles qui forment un seul corps dans le Christ.

10. Les fidèles, en vertu de leur sacerdoce royal, concourent à l'offrande de l'Eucharistie, mais c'est le prêtre ordonné qui célèbre le Sacrifice eucharistique en la personne du Christ et l'offre à Dieu au nom de tout le peuple.

11. Participant au Sacrifice eucharistique, source et sommet de toute la vie chrétienne, les fidèles offrent à Dieu la victime divine, et s'offrent eux-mêmes avec elles.

 

INSTRUCTION MUSICAM SACRAM sur la musique sacrée dans la sainte Liturgie du 5 mars 1967

 

… On entend par musique sacrée celle qui, étant créée pour la célébration du culte divin,
possède les qualités de sainteté et d'excellence des formes.

14 Le prêtre célébrant préside l'assemblée comme tenant la place du Christ. Les prières qu'il chante ou prononce à haute voix, puisqu'elles sont dites au nom de tout le peuple saint et de tous les assistants, doivent être religieusement écoutées par tous.

15 Les fidèles remplissent leur fonction liturgique par cette participation pleine, consciente et active, que leur demande la nature de la liturgie elle-même, et qui est pour le peuple chrétien, en vertu de son baptême, un droit et un devoir. Cette participation doit d'abord être intérieure, en ce sens que, par elle, les fidèles s'unissent d'esprit à ce qu'ils prononcent ou entendent, et qu'ils coopèrent à la grâce d'en ­haut. Mais la participation doit aussi être extérieure, c'est-à-dire que la participation intérieure s'exprime par les gestes et les attitudes corporelles, par les acclamations, les réponses et le chant. On doit aussi éduquer les fidèles à s'unir intérieurement à ce que chantent les ministres ou la chorale, pour élever leur esprit vers Dieu en les écoutant.

17 On observera aussi en son temps un silence sacré. Par ce silence en effet, les fidèles ne sont pas réduits à assister à l'action liturgique comme des spectateurs muets et étrangers, mais ils sont associés plus intimement au mystère qu'on célèbre, grâce à cette disposition intérieure qui découle de la parole de Dieu qu'on entend, des chants et des prières qu'on prononce, et de l'union spirituelle avec le célébrant pour les parties qu'il dit lui-même.

19 La fonction de la chorale a pris encore plus d'importance et de poids par suite des dispositions du Concile concernant la restauration liturgique. Il lui revient en effet d"assurer la juste exécution des parties qui lui sont propres, selon les divers genres de chant, et d'aider la participation active des fidèles dans le chant.

23 Le groupe des chanteurs, compte tenu de la disposition de chaque église, sera installé de telle façon :

a. que sa nature apparaisse clairement, à savoir qu'il fait partie de l'assemblée des fidèles et qu'il remplit une fonction particulière ;

b. qu'il soit à même de remplir au mieux sa fonction liturgique;

c. que chacun de ses membres puisse facilement participer à la messe intégralement, c'est-à-dire par la communion sacramentelle.

36  …il ne suffit pas qu'un chant soit « eucharistique », il doit s'accorder avec les parties de la messe, la fête ou le temps liturgique.

 

JEAN-PAUL II - LETTRE APOSTOLIQUE DOMINICAE CANEA sur le mystère et le culte de la sainte Eucharistie 24 février 1980

 

I. Introduction

1. Le mystère eucharistique dans la vie de l'Eglise et du prêtre 2. Eucharistie et sacerdoce
3. Culte du mystère eucharistique 4. Eucharistie et Eglise 5. Eucharistie et charité
6. Eucharistie et prochain 7. Eucharistie et vie

II. Sacralité de l'Eucharistie et Sacrifice

 8. Sacralité

9. « Sacrificium »

III. Les deux tables du Seigneur et le bien commun de l'Eglise

10. Table de la parole de Dieu

11. Table du pain du Seigneur

12. Bien commun de l'Eglise

13 Conclusion

 

EXTRAITS PRINCIPAUX

 

4. Grâce au Concile, nous avons pris conscience, avec une force renouvelée, de cette vérité: de même que l'Eglise fait l'Eucharistie, de même l'Eucharistie construit l'Eglise.

5. L'Eucharistie signifie cette charité, et donc elle la rappelle, elle la rend présente et en même temps elle la réalise.

6. Le sens authentique de l'Eucharistie devient, de soi, une école d'amour effectif envers le prochain… L'Eucharistie nous éduque plus profondément à cet amour. Elle nous montre en effet la valeur aux yeux de Dieu de tout être humain, notre frère et notre sœur, si le Christ s'offre lui-même pareillement à chacun, sous les espèces du pain et du vin.

7. Qu'est-ce qui nous prédispose le plus à être de vrais témoins du Christ face au monde, comme il résulte du sacrement de confirmation, sinon la communion eucharistique, dans laquelle le Christ nous donne témoignage à nous, et nous à Lui  ?

8. Les paroles et l'action du prêtre, auxquelles correspond la participation consciente et active de toute l'assemblée eucharistique, font écho à celles du Jeudi Saint.

Le prêtre offre le saint sacrifice in persona Christi, ce qui veut dire davantage que au nom ou à la place du Christ ln persona, c'est-à-dire dans l'identification spécifique, sacramentelle, au grand prêtre de l'Alliance éternelle, qui est l'auteur et le sujet principal de son propre sacrifice, dans lequel il ne peut vraiment être remplacé par personne.

9. Le pain et le vin, présentés à l'autel et accompagnés de la dévotion et des sacrifices spirituels des participants, sont finalement consacrés, et donc deviennent vraiment, réellement et substantiellement le Corps livré et le Sang versé du Christ lui-même… Les offrandes du pain et du vin, unies à la dévotion des fidèles, apportent une contribution irremplaçable à ce sacrifice renouvelé sacramentellement à l'autel, puisque, en vertu de la consécration opérée par le prêtre, elles deviennent les saintes espèces… Le culte eucharistique s'approfondit et croît quand les paroles de la prière eucharistique, spécialement celles de la consécration, sont prononcées avec grande humilité et grande simplicité, de façon compréhensible, correspondant à leur sainteté, et d'une manière belle et digne; quand cet acte essentiel de la liturgie eucharistique est accompli sans hâte ; quand il conduit à une dévotion et à un recueillement tels que les participants découvrent la grandeur du mystère qui se réalise et qu'ils le manifestent par leur comportement.

10. L'introduction des psaumes avec leurs répons dans la liturgie rend familières aux participants les plus belles ressources de la prière et de la poésie de l'Ancien Testament. L'Eglise romaine a des obligations particulières envers le latin, langue splendide de la Rome antique, et doit les manifester aujourd'hui chaque fois que l'occasion s'en présente. Les possibilités offertes par le renouveau post­conciliaire sont souvent utilisées de façon à nous rendre témoins et participants de la célébration authentique de la parole de Dieu... La parole de Dieu, la sainte Ecriture commence à .revivre en de nombreuses communautés chrétiennes... Pour préserver ces actions de tout artifice, il faut exprimer en elles une capacité, une simplicité et en même temps une dignité telles que resplendisse, même dans la manière de lire ou de chanter, le caractère particulier du texte sacré.. ...Ces exigences touchent la disposition intérieure dans laquelle les ministres de la parole remplissent leur fonction dans l'assemblée liturgique.

 

Jean-Paul II- LETTRE APOSTOLIQUE SUR LE RENOUVEAU DE LA SAINTE LITURGIE DU 4 décembre 1988 pour le 25ème anniversaire de la Constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium

 

1. Vingt-cinq années se sont écoulées depuis que, le 4 décembre 1963, le Souverain Pontife Paul VI promulguait la constitution Sacrosanctum Concilium sur la sainte liturgie, que les Pères du deuxième Concile du Vatican, rassemblés dans l'Esprit Saint, venaient d'approuver. Ce fut un événement mémorable à plus d'un titre. TI était en effet le premier fruit du Concile voulu par Jean XXIII pour l’aggiomamento de l'Eglise ; il avait été préparé par un large mouvement liturgique et pastoral; il était porteur d'espérance de vie et de renouveau pour l'Eglise.

 

Le renouveau dans la ligne de la tradition

 

3. Saint Pie X institua une Commission spéciale chargée de cette réforme..., il posa la première pierre de l'édifice en restaurant la célébration du dimanche et en réformant le Bréviaire romain. Pie XII reprit le grand dessein de réforme de la liturgie en publiant l'encyclique Mediator Dei et en instituant une nouvelle Commission [il s'agit de la Congrégation des Rites ; on lui doit également une nouvelle version du Psautier, l'usage de la langue vivante dans le Rituel, la restauration de la Veillée pascale et de la Semaine Sainte]. Au début du Missel Romain de 1962 figurait fa déclaration de Jean XXIII selon laquelle "les grands principes commandant la réforme de l'ensemble de la liturgie devaient être proposés aux Pères au cours du prochain Concile œcuménique".

5. Les principes directeurs de la constitution, qui ont été à la base de la réforme, demeurent fondamentaux pour introduire les fidèles à une célébration active des mystères, source première et indispensable du véritable esprit chrétien.

6. Parce que la mort du Christ en croix et sa résurrection constituent le contenu de la vie quotidienne de l'Eglise et le gage de sa Pâque éternelle, la liturgie a pour première tâche de nous ramener inlassablement sur le chemin pascal ouvert par le Christ, où l'on consent à mourir pour entrer dans la vie. .

7. Le Christ est présent dans l'Eglise réunie dans la prière en son nom… Le Christ est présent et agit dans le prêtre qui célèbre...  Le Christ est présent dans sa parole, proclamée dans l'assemblée et que l'homélie commente. Cette parole doit être écoutée dans la foi et reçue dans la prière. Cela doit se voir dans la dignité du livre et du lieu de la proclamation de la parole de Dieu, dans la tenue du lecteur et la conscience qu'il a d'être le porte-parole de Dieu devant ses frères. Le Christ est présent et agit par la puissance de l'Esprit Saint dans les sacrements et, d'une manière singulière et éminente, dans le sacrifice de la Messe sous les espèces eucharistiques.

8. En deuxième lieu vient le principe de la présence de la parole de Dieu.

 

Orientations pour guider le renouveau de la vie liturgique.

 

10. [ le souverain pontife rappelle « ce que fait le Christ, invisiblement, mais réellement, par son Esprit » ­la nécessité que toute autre parole que la parole de Dieu "soit en harmonie avec elle, en premier lieu l'homélie, mais aussi les chants et les monitions", que "les actions liturgiques ne sont pas des actions 'privées, mais des célébrations de l'Eglise, qui est le sacrement de l'unité", que "la liturgie appelle la participation pleine, consciente et active de tous". ] Les signes, surtout les signes sacramentels, doivent avoir la plus grande expressivité : le pain et le vin, l'eau et l'huile, mais aussi l'encens, les cendres, le feu et les fleurs, et presque tous les éléments de la création ont leur place dans la liturgie comme une offrande au créateur et contribuent à la dignité et à la beauté de la célébration.

Application concrète de la réforme: difficultés - résultats positifs - applications erronées. L'avenir du renouveau : formation biblique et liturgique - adaptation - attention aux problèmes nouveaux…

Les organismes responsables du renouveau liturgique : la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements - les Conférences épiscopales - l'Evêque diocésain. 

 

Conclusion : 23. ...dans l'œuvre de rénovation liturgique voulue par le Concile, il faut tenir présents de la manière la plus équilibrée, la part de Dieu et la part de l'homme, la hiérarchie et les fidèles, la tradition et le progrès, la loi et l'adaptation, le particulier et la communauté, le silence et l'élan choral. Ainsi la liturgie de la terre se reliera à celle du ciel, où se formera un seul chœur pour élever d'une seule et même voix un chant de louange vers le Père par Jésus-Christ.

 

Jean-Paul II - LETTRE ENCYCLIQUE ECCLESIA DE EUCHARISTIA sur l'Eucharistie dans son rapport à l'Eglise DU Jeudi Saint 17 avril 2003

 

1. L'Eglise vit de l'Eucharistie (Ecclesia de Eucharistia vivit)... L'Eglise a le regard constamment fixé sur son Seigneur, présent dans le Sacrement de l'autel, dans lequel elle découvre la pleine manifestation de son immense amour.

3. L'Eglise naît du mystère pascal. C'est précisément pour cela que l'Eucharistie, sacrement par excellence du  mystère pascal, a sa place au centre de la vie ecclésiale.

   6. Contempler le Christ exige que l'on sache le reconnaître partout où il se manifeste, dans la multiplicité de ses modes de présence, mais surtout dans le Sacrement vivant de son corps et de son sang. L'Eglise vit du Christ eucharistique, par lui elle est nourrie, par lui elle est illuminée. L'Eucharistie est un mystère de foi, et en même temps un "mystère lumineux".

   52. …Je me sens le devoir de lancer un vigoureux appel pour que, dans la Célébration eucharistique, les normes liturgiques soient observées avec une grande fidélité. Elles sont une expression concrète du caractère ecclésial authentique de l'Eucharistie: tel est leur sens le plus profond. La liturgie n'est jamais la propriété privée de quelqu'un, ni du célébrant, ni de la communauté dans laquelle les Mystères sont célébrés.

53. à 58 [ce chapitre VI - A l'école de Marie, femme "eucharistique a été largement évoqué sous le titre N'oublions pas Marie dans la troisième partie de l'ouvrage]

67. Sous les humbles espèces du pain et du vin, transsubstantiés en son corps et en son sang, le Christ marche avec nous, étant pour nous force et viatique, et il fait de nous, pour tous nos frères, des témoins d'espérance. Si, face à ce mystère, la raison éprouve ses limites, le cœur, illuminé par la grâce de l'Esprit Saint, comprend bien quelle doit être son attitude, s'abîmant dans l'adoration et dans un amour sans limites.

 

CHIROGRAPHE [ document écrit de la main même de l'auteur] DU SOUVERAIN PONTIFE JEAN-PAUL II pour le centenaire du Motu Proprio de saint PIE X Parmi les sollicitudes sur la musique sacrée 22 novembre 2003

 

1. La commémoration du centenaire de ce document m'offre l'occasion de rappeler l'importante fonction de la musique sacrée, que saint Pie X présente à la fois comme un moyen d'élévation de l'esprit vers Dieu, et comme une aide précieuse dans la participation active aux sacro-saints mystères et à la prière publique et solennelle de l'Eglise.

4…Toutes les formes musicales ne peuvent pas être considérées comme adaptées pour les célébrations liturgiques.

5. Il ne peut y avoir de musique destinée à la célébration des rites sacrés qui ne soit d'abord de l"'art véritable", capable dé posséder cette efficacité que l'Eglise souhaite obtenir en réservant une place dans sa liturgie à l'art musical.

7. [concernant le chant grégorien] Saint Pie X soulignait que l'Eglise l'a hérité des pères antiques, l'a jalousement conservé au cours des siècles dans ses codes liturgiques et encore aujourd'hui le propose aux fidèles comme une forme qui lui est propre, en le considérant comme le modèle suprême de la musique sacrée.

11. Le chant religieux populaire sera intelligemment favorisé, pour que les voix des fidèles puissent se faire entendre... Le chant populaire constitue un lien d'unité et d'expression joyeuse de la communauté en prière, favorise la proclamation de la même foi et confère aux grands rassemblements liturgiques une incomparable solennité empreinte d'intériorité.

14. Il faut être vigilant à ce que les instruments soient adaptés à l'usage sacré, qu'ils conviennent à la dignité du temple, qu'ils soient en mesure de soutenir le chant des fidèles et qu'ils en favorisent l'édification. .

15. [Il faut] parvenir, grâce à l'engagement convergent des pasteurs, des musiciens et des fidèles, à ce que la Constitution Sacrosanctum Concilium qualifiait de véritable but de la musique sacrée", c'est-à-dire "la gloire de Dieu et la sanctification des fidèles.

 

Jean-Paul II LETTRE APOSTOLIQUE SPIRITUS SPONSA pour le 40ème anniversaire de la Constitution Sacrosanctum Concilium sur la sainte Liturgie du 4 décembre 2003

 

1. Qu'est-ce que la liturgie, si ce n'est cette source pure et éternelle d'eau vive, à laquelle toute personne qui a soif peut puiser gratuitement le don de Dieu ?

2. Chaque célébration liturgique est l'œuvre du Christ Prêtre et de son Corps mystique dans laquelle on participe par un avant-goût à la Liturgie de la Jérusalem céleste. C'est pourquoi  la Liturgie est le sommet auquel tend l'action de l'Eglise, et en même temps la source d'où découle toute sa vertu.

4. [ J'ai eu] l'occasion de répéter la nécessité que la musique… conserve et accroisse son rôle au sein des célébrations liturgiques en tenant compte du caractère propre de la Liturgie, ainsi que de la sensibilité de notre époque et des traditions musicales des diverses régions du monde.

6. L'examen de conscience à propos de l'accueil du Concile Vatican II doit également concerner la vie liturgique et sacramentelle : "La Liturgie est-"elle vécue comme source et sommet de la vie ecclésiale ? La redécouverte de la valeur de la Parole de Dieu, que la réforme liturgique a accomplie, a-t-elle trouvé un écho concret au sein de nos célébrations ? Jusqu'à quel point la Liturgie est-elle entrée dans la vie concrète des fidèles et marquerait-elle le rythme de chaque communauté ? Est-elle comprise comme une voie de sainteté, une force intérieure du dynamisme apostolique et du caractère missionnaire de l'Eglise ?

7. il est plus que jamais nécessaire de développer la vie liturgique au sein de nos communautés, à travers une formation adaptée des ministres et de tous les fidèles, en vue de cette participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques, souhaitée par le Concile.

8. Nous ne devons pas oublier que dans « l'écoute de la Parole de Dieu s'édifie et croît l'Eglise, et que les œuvres admirables qu'autrefois Dieu a accomplies de nombreuses façons dans l'histoire du salut, sont représentée en vérité mystique dans les signes de la célébration liturgique »

13. Un aspect qu'il faut cultiver avec une plus grande application au sein de nos communautés est l'expérience du silence. Nous avons besoin de celui-ci pour accueillir dans nos cœurs la pleine résonance de la voix de l'Esprit Saint, et pour unir plus étroitement la prière personnelle à la Parole de dieu et à la voix publique de l'Eglise. Pourquoi ne pas lancer, avec audace pédagogique, une éducation spécifique au silence... ? La Liturgie, dans ses divers moments et ses diverses manifestations, ne peut pas négliger celui du silence.

15. Le renouveau liturgique réalisé au cours des dernières décennies a révélé comment il est possible de conjuguer une norme qui assure à la Liturgie son identité et sa dignité, tout en gardant des espaces de créativité et d'adaptation, qui la rapprochent des exigences de styles des diverses régions, situations et cultures.

16. Que se développe, en ce début de millénaire, une spiritualité liturgique, qui fasse prendre conscience du Christ comme premier « liturge », qui ne cesse d'agir dans l'Eglise et dans le monde en vertu du Mystère pascal sans cesse célébré, et qui associe l'Eglise à lui, pour rendre louange au Père, dans l'unité de l'Esprit Saint.

 

Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements : INSTRUCTION REDEMPTIONIS SACRAMENTUM sur ce qui doit être observé et évité concernant la très sainte Eucharistie du 25 mars 2004

 

Nous ne donnons ici que le SOMMAIRE de cette instruction afin que tous les prêtres et les laïcs aillent lire cette instruction en entier vu son importance pour qu’elle soit observé et mise en pratique dans nos liturgies dominicales et quotidiennes.

 

Préambule

 

Chapitre I : Le gouvernement de la sainte Liturgie

L'Evêque diocésain, grand prêtre de son troupeau.

La Conférence des Evêques.

Les Prêtres.

Les Diacres.

 

Chapitre Il : La participation des fidèles laïcs à la célébration de l'Eucharistie

Une participation active et consciente

Les fonctions des fidèles laïcs dans la célébration de la sainte Messe.

 

Chapitre III : La célébration correcte de la sainte Messe

La matière de la très sainte Eucharistie.

La Prière eucharistique

Les autres parties de la Messe

L'union des divers rites avec la célébration de la Messe.

 

Chapitre IV : La sainte Communion

Les dispositions pour recevoir la sainte Communion.

La distribution de la sainte Communion. La Communion des Prêtres.

La Communion sous les deux espèces.

 

Chapitre V : Quelques autres considérations concernant l'Eucharistie 

Le lieu de la célébration de la sainte Messe.

Diverses dispositions concernant la sainte Messe.

Les vases sacrés.

Les vêtements liturgiques

 

Chapitre VI : La sainte réserve eucharistique et le culte de la très sainte Eucharistie en dehors de la Messe.

La sainte réserve eucharistique.

Quelques formes du culte de la très sainte Eucharistie en dehors de la Messe.

Les processions et les congrès eucharistiques.

 

Chapitre VII : Les fonctions extraordinaires des fidèles laïcs

Le ministre extraordinaire de la sainte Communion.

La prédication.

Les célébrations particulières en l'absence de prêtre.

Les clercs renvoyés de l'état clérical.

 

Chapitre VIII : Les remèdes

Les graviora delieta.

Les matières graves.

 Les autres abus.

L'Evêque diocésain.

Le Siège Apostolique.

Les plaintes concernant les abus liturgiques.

 

Conclusion

 

LETTRE APOSTOLIQUE MANE NOBISCUM DOMINE pour l'année de l'Eucharistie du 7 octobre 2004 

 

12. L'Eucharistie est lumière avant tout parce que, à chaque Messe, la liturgie de la Parole de Dieu précède la liturgie eucharistique, dans l'unité des deux tables, celle de la Parole et celle du Pain.

13. C'est le Christ lui-même qui parle lorsque, dans l'Eglise, on lit les Saintes Ecritures.

15. Le repas eucharistique a, et c'est primordial, un sens profondément et avant tout sacrificiel… Tandis qu'elle rend présent le passé, l'Eucharistie nous tourne vers l'avenir de l'ultime retour du Christ, à la fin des temps. Cet aspect eschatologique donne au Sacrement eucharistique une dynamique qui met en marche et qui donne au cheminement chrétien le souffle de l'espérance.

17. L'Eucharistie, un grand mystère! Mystère qui doit avant tout être bien célébré. Il faut que la Messe soit placée au centre de la vie chrétienne et que, dans chaque communauté, on fasse tout son possible pour qu'elle soit célébrée de manière digne, dans le respect des normes établies, avec la participation du peuple, y associant les divers ministres dans l'exercice des tâches qui leur incombent, et avec une sérieuse attention au caractère sacré du chant et de la musique liturgique.

30. Vous aussi, lecteurs, acolytes, ministres extra ordinaires de la communion, ayez une conscience vive du don qui vous est fait dans les tâches de service qui vous sont confiées en vue d'une digne célébration de l'Eucharistie.