L'UNITE RESIDE DANS LE CONCILE VATICAN II
Lors de la table ronde "Face aux chrétiens", le cardinal Barbarin a évoqué les
enjeux actuels de l'Église, en particulier dans la perspective d'une application
des orientations du Concile Vatican II, remises en cause par certains courants
intégristes.
Pour l'archevêque de Lyon, les catégories trop rigides ne sont pas
"évangéliques", dans la vie ecclésile tout autant que dans la vie socilae d'une
nation.
" Les catégories « droite-gauche » ne conviennent pas au chrétien. Pour le
disciple du Christ, c’est l’amour dont le Christ aime les gens et la vie qui
doit diriger sa façon d’agir. Les clivages politiques sont donc d’une autre
nature. En Allemagne, il y a des chrétiens-démocrates, en France des
démocrates-chrétiens qui ne le disent pas. Ce que je souhaite, c’est que les
chrétiens soient des chrétiens et qu’ils prennent davantage la parole, parce
qu’on a le droit d’être chrétien !"
Questionné sur "la messe en latin", il marqué fortement sa pensée. " Il ne
s’agit pas du tout du retour de la messe en latin. C’est une option tout à fait
déterminée de Benoît XVI. Il tente une œuvre de pacification, en rappelant que
la messe ancienne n’est pas interdite, comme l’avait déjà fait Jean-Paul II en
1988."
" Mais ce pape veut revoir la question précise de l’autorisation de cette messe.
Quant au véritable travail d’unité, il se fera à partir de l’enseignement même
du Concile Vatican II. Le but du pape n’est pas de semer la pagaille dans nos
paroisses et dans nos diocèses – même si c’est un vrai risque, que nous sommes
allés expliquer à Rome."
"Benoît XVI a été très impressionné par ce que lui a dit le cardinal Ricard. Il
en tient compte, mais je ne sais pas ce que sera la dernière mouture du texte,
car nous parlons d’un texte que nous ne connaissons pas."
Face à ceux qui veulent opposer Islam et Chrétienté, il rappelle les
difficultés, mais propose une olution qui va bien au-delà d'un simple dialogue :
" Il y a beaucoup d’endroits où les chrétiens ne peuvent pas prier, la
réciprocité n’y est pas respectée, et c’est une injustice grave. Nous avons le
droit de le faire entendre, et les musulmans nous entendent... Mon maître mot
est qu’il ne s’agit, ni de nous écouter, ni de dialoguer, ni de nous tolérer,
mais de beaucoup plus que cela: il s’agit de nous aimer, et même de nous admirer
mutuellement ! Charles de Foucauld a retrouvé sa ferveur de chrétien par
l’admiration qu’il avait de la ferveur des musulmans.
" Mais, conclut-il à propos des divers courants qui
traverse l'Église en France, il n’y a qu’une seule Église. Pas une Église
nouvelle contre une Église ancienne