QUELQUES PISTES DE REFLEXION

SUR LA SEXUALITE

 

 

INTRODUCTION :

 

         Ce travail sur la sexualité est fait entre autres  partir du document réalisé par le Conseil Pontifical pour la Famille en 1995 intitulé : « vérité et signification de la sexualité humaine ». Ce document est toujours d’actualité de nos jours ; c’est pourquoi il est nécessaire de l’étudier pour le mettre en pratique et ne pas vivre sa sexualité comme une bête. Le numéro 2 nous dit que « ce guide ne veut pas être un traité de théologie morale ni un compendium de psychologie, mais entend tenir compte des acquisitions de la science, des diverses conditions sociologiques et culturelles où se trouve la famille et de la nécessité de proposer les valeurs évangéliques qui concernent, pour toute époque, leur fraîcheur originelle et leur possibilité d’incarnation concrète ».

 

             On a les normes données par la Bible et le magistère de l’Eglise. Il n’y a pas de questions pastorales car ces questions pastorales dépendent du milieu et de la culture dans laquelle les familles vivent. L’Eglise, par l’intermédiaire du Pape, nous donne le chemin que nous devons suivre comme dit le Père Denis Sonet ; l’Eglise rappelle quelles sont les normes de la morale. Ce que fait l’Eglise peut se comparer au code de la route. Le code de la route est fait pour nous rappeler ce que nous devons faire pour rouler sur la route sans avoir d’accident. Le numéro 2 nous dit que ce document « entend proposer quelques directives à caractère pastoral, puisant à la sagesse qui vient de la Parole du Seigneur et aux valeurs qui illuminent l’enseignement de l’Eglise ». C’est parce que la société banalise la sexualité que l’Eglise a été obligée de donner ces quelques directives à caractère pastoral. Deux preuves de cette banalisation : mettre des distributeurs de préservatifs gratuits dans tous les lieux publics et le minitel rose. Comme l’a très bien expliqué le père Onfray curé du diocèse de Tours en commentant le voyage du Pape Jean-Paul II en France en septembre 1996, il y a deux choses : les normes données par l’Eglise et la pastorale. La pastorale consiste en l’application des normes de la morale en fonction des cas particuliers. Et voici comment les pasteurs (Evêques et prêtres ) devraient réagir. Les pasteurs n’ont pas le droit de graduer la loi c’est à dire de permettre à des gens de ne prendre que ce qui les intéresse dans ce que dit l’Eglise. Les pasteurs doivent dire tout ce que la Bible et l’Eglise demandent de vivre et chacun fait ce qu’il peut. Personne en effet ne peut vivre tout ce qui est demandé. Ce qu’il faut c’est tout faire pour vivre ce que l’Eglise nous propose de vivre et en avoir le désir pour y tendre le plus possible. Et pour l’instant nous faisons ce que nous pouvons sachant que le but est de progresser pour faire le maximum demandé par l’Eglise. C’est pour notre bien que l’Eglise nous donne des conseils pour vivre notre sexualité le mieux possible.

 

            Voici l’expérience qu’un prêtre m’a racontée. Je tiens ici à la citer car ça aidera les pasteurs sur la manière dont ils doivent agir et comprendre ce que le Père Onfray a expliqué. Un jour des parents sont venu voir ce prêtre car ils étaient désespérés. Leur fils vivait en concubinage avec une jeune fille. Ce prêtre m’a dit : « J'ai deux solutions quand je rencontrerai ces deux jeunes. Soit je leur dis qu’ils vivent dans le péché en ne respectant pas ce que demande l’Eglise ; Soit j’essaye de comprendre pourquoi ils vivent en concubinage et j’essaye de les faire changer en prenant le temps. J’ai choisi la deuxième solution, celle de la douceur et de la miséricorde et non pas celle de la justice. Et au bout de deux ans de discussion (je rencontrais les jeunes environs tous les deux mois) ils se sont mariés et vont à la messe tous les dimanches ». Quand il m’a raconté son histoire, il y avait un peu plus de 3 ans que ces jeunes étaient mariés et qu’ils faisaient un couple merveilleux.

 

            Nous allons donc étudier ce que l’Eglise dit et ce que contient ces normes pastorales afin de pouvoir répondre à ceux qui en ont besoin comme ce prêtre la fait. Cela concerne les parents, premier éducateur de la sexualité de leurs enfants, les pasteurs et tout ceux qui sont concernés par l’éducation sexuelle des adolescents. Dans un premier temps, nous analyserons l’amour humain et la sexualité ; Puis nous parlerons de ce en quoi consiste l’éducation à l’amour et enfin dans une troisième partie nous essayerons de répondre aux questions que les jeunes se posent c’est à dire que nous examinerons les questions pastorales. Et en guise de conclusion, on verra ce que nous devons retenir de tout cela.

 

1) L’AMOUR HUMAIN ET LA PROCREATION :

 

            L’amour ne se résume pas à la procréation ou sexualité. Actuellement, on dit que l’amour c’est l’acte sexuel ce qui est faux. L’acte sexuel découle de l’amour qui nait entre un homme et une femme. L’acte sexuel est une conséquence et non quelque chose de premier. Le numéro 3 du document sur la vérité et signification de la sexualité humaine de décembre 1995 dit : « L’amour, qui se nourrit de la rencontre entre l’homme et la femme et qui s’exprime dans cette rencontre, est don de Dieu ; Il est par suite une force positive, orientée à la maturation de cet homme et de cette femme en tant que personne... La sexualité n’est donc pas quelque chose de purement biologique, mais a plutôt rapport avec le centre intime de la personne. L’usage de la sexualité comme donation physique de soi atteint sa vérité et sa pleine signification quand elle exprime la donation personnelle de l’homme et la femme jusqu’à la mort. Cet amour est cependant exposé, comme toute la vie de la personne, à la fragilité due au péché originel... La rédemption du Seigneur a cependant fait de la pratique positive de la chasteté quelque chose de réellement possible et un motif de joie, tant pour ceux qui ont la vocation au mariage (aussi bien avant le mariage, durant le cours de la vie conjugale) que pour ceux qui ont reçu le don d’un appel spécifique à la vie consacrée ». Le numéro 10 dit : « L’homme est appelé à l’amour et au don de soi dans son unité corporelle et spirituelle.... De ce fait, la sexualité humaine est partie intégrante de la capacité concrète d’amour que Dieu a inscrite dans l’homme et dans la femme. La sexualité est une composante fondamentale de la personnalité, une de ses façons d’exister, de se manifester, de communiquer avec les autres, d’exprimer et de vivre l’amour humain ». le numéro 11 dit : « ... la sexualité a comme fin intrinsèque l’amour, et plus précisément l’amour comme don et accueil, donner et recevoir... Quant au contraire manque le sens et la signification du don dans la sexualité, se constitue une civilisation dans laquelle les personnes sont utilisées comme on utilise des choses ». Le numéro 16 reprend le Catéchisme de l’Eglise Catholique au numéro 2337 : « La sexualité devient personnelle et vraiment humaine lorsqu’elle est intégrée dans la relation de personne à personne, dans le don mutuel entier et temporellement illimité de l’homme et de la femme ».   Le numéro 93 dit : « la sexualité est un don de Dieu, reçu pour coopérer avec Lui... La fécondité est le fruit et le signe de l’amour conjugal, le témoignage vivant de la pleine donation réciproque des époux ». Le numéro 96 dit : « La sexualité est un don de Dieu, qui a mis dans le corps humain la capacité générative qui le rend participant à son pouvoir créateur. L’écriture sainte (voir Cantique des Cantiques 1-8 ; Osée 2 ; Jérémie 3, 1-3 ; Ezéchiel 23, etc.) dit que dans la tradition mystique chrétienne, l’amour conjugal a été toujours regardé comme un symbole et une image de l’amour de Dieu pour les hommes ».  

 

2) L’EDUCATION A L’AMOUR :

 

            Le numéro 41 dit : « Le droit et le devoir d’éducation sont pour les parents quelque chose d’essentiel, de par leur lien avec la transmission de la vie ». Le numéro 43 dit : « En raison des liens étroits qui relient la dimension sexuelle de la personne aux valeurs éthiques, le rôle de l’éducation est de conduire les enfants à la connaissance et à l’estime des normes comme garantie nécessaire et précieuse d’une croissance personnelle responsable dans la sexualité humaine ». Et au numéro 51, il est dit : « Il est nécessaire que les parents trouvent le temps de vivre avec leurs enfants et d’entretenir un dialogue. Les enfants sont leur tâche la plus importante, même si elle ne paraît pas toujours très rentable ». Le numéro 56 dit : « Il faut que les parents évitent de se décharger des temps libres et des activités des jeunes par la télévision et certaines publications au lieu de les éduquer. Les parents doivent, en tant qu’usagers, prendre une part active dans l’utilisation modérée, critique, vigilante et prudente de ces moyens dit familiaris consortio au n° 76 ». Le numéro 97 dit : « Les parents doivent aider leurs enfants à résister aux influences négatives venant de l’extérieur qui pourraient les porter à sous-estimer la formation chrétienne à l’amour et à la chasteté... Il y a des façons de parler et de s’habiller qui sont moralement incorrectes et représentent une façon de banaliser la sexualité, la réduisant à un objet de consommation. Les parents doivent donc enseigner à leurs enfants la valeur de la modestie chrétienne, d’un habillement sobre, de la nécessaire liberté vis-à-vis des modes, toutes caractéristiques d’une personnalité masculine ou féminine mûre ». Le numéro 98 dit : « ... Les parents chrétiens doivent former les enfants à la vie pour permettre à chacun d’accomplir en plénitude son devoir selon la vocation qu’il a reçue de Dieu ». Le numéro 102 dit : « Les parents doivent toujours s’employer à donner l’exemple et le témoignage, par leur propre vie, de la fidélité à Dieu et de la fidélité à l’autre dans l’alliance conjugale ». Le numéro 122 dit : « La sexualité humaine est un mystère sacré qui doit être présenté selon l’enseignement doctrinal et moral de l’Eglise, en tenant toujours compte des effets du péché originel. Nourri par le respect chrétien face à la fragilité humaine, ce principe doctrinal doit guider à tout moment l’éducation à l’amour. A une époque où le mystère a été ôté de la sexualité humaine, les parents doivent être attentifs, dans leur enneigement et dans l’aide qu’ils reçoivent des autres pour cet enseignement, à ne pas banaliser la sexualité humaine. On doit en particulier avoir un grand respect, vis-à-vis de la différence entre l’homme et la femme, qui reflète l’amour et la fécondité de Dieu lui-même ». Le numéro 123 dit : « La morale catholique ne se limite cependant pas à enseigner à éviter le péché ; Elle traite aussi de la croissance dans les vertus chrétiennes et du développement de la capacité de se donner soi-même dans la vocation propre à sa vie ». Le numéro 126 dit : « Aucun matériel de nature érotique ne doit être présenté aux enfants ou aux jeunes à quelqu’âge qu’ils soient, individuellement ou en groupe. Ce principe de la décence doit sauvegarder la vertu de la chasteté chrétienne. Dans la transmission d’information sexuelle dans le contexte de l’éducation à l’amour, l’instruction devra donc toujours être positive et prudente et claire et délicate ». Le numéro 127 dit : « Personne ne doit être invité, et encore moins obligé, à quelque action qui offense objectivement la modestie, ou qui lèse subjectivement la délicatesse personnelle ou le sens du privé. ». Le numéro 142 dit : « ... les différentes méthodes d’éducation sexuelle doivent être jugées par les parents à la lumière des principes et des normes de l’Eglise ». Le numéro 145 dit : « Il y a différentes façons d’aider et de soutenir les parents dans l’accomplissement du droit-devoir fondamental à éduquer leurs enfants à l’amour... Cette aide des autres doit être donnée d’abord et avant tout aux parents, plutôt qu’aux enfants ». Dans le numéro 146 on peut lire : « Ceux qui sont appelés à aider les parents dans l’éducation des enfants à l’amour doivent être disposés et préparés à enseigner en conformité avec l’authentique doctrine morale de l’Eglise catholique ».

 

            Ecoutons le Pape Jean-Paul II nous parler de ce qu’est l’éducation à l’amour pour l’Eglise. Pour cela lisons les Orientations éducatives sur l’amour humain du 1er novembre 1983, paru dans la documentation catholique de 1984, 16 : « Dans la vision chrétienne de l’homme, une fonction particulière est reconnue au corps parce que celui-ci contribue à révéler le sens de la vie et de la vocation humaine. La copropriété est, en effet, la façon spécifique d’exister et d’agir propre à l’esprit humain.

 

            Pour effectuer l’enseignement à la sexualité et a l’amour vrai, on dispose outre Gaudium et Spes n° 47-52, l’encyclique Humanae vitae et l’exhortation apostolique familiaris consortio, d’autres documents importants de la congrégation pour la doctrine de la foi comme Personna Humana, la « Lettre aux évêques de l’Eglise catholique sur la pastoral à l’égard des personnes homosexuelles du premier octobre 1986, Osservatore Romano, éd. Fr., 18 novembre 1986 pp. 10-11, et les Orientations éducatives sur l’amour humain. Traits d’éducation sexuelle, avec l’enseignement du catéchisme de l’Eglise Catholique n° 2331-2400 et n° 2511-2533. Ne pas oublier aussi le catéchisme des évêques de France, ce que le Père Denis Sonnet dit dans un livre intitulé « il n’y a qu’un seul amour » édition Droguet-Ardant, une vidéocassette intitulé « découvrons l’amour » et les deux livres du professeur Joyeux : 1) L’éducation sexuelle par le dialogue parents-enfants : A quel âge, pourquoi, comment édition de l’oeil ; 2) Vous leur apprendrez l’éducation sexuelle de 4... à 20 ans édition de l’oeil.

 

 

 

3) QUESTIONS QUE LES JEUNES SE POSENT OU QUESTIONS PASTORALES :

 

                        a) DIFFERENCES ENTRE L’HOMME ET LA FEMME :

 

            Le livre de la Genèse aux chapitres 1 et 2 nous dit que Dieu créa l’homme et ensuite la femme à partir de la côte de l’homme : Dieu créa l’être humain solitaire, puis le fait tomber dans un état de torpeur et le recrée homme et femme. Dans leur union, leur communion, l’homme et la femme se manifestent précisément comme image de Dieu. Cette union se réalisera à tous les niveaux de la personne. Et la sexualité trouvera la place exacte qui lui revient lorsqu’elle exprimera le don que l’homme fait de lui-même à la femme et celui que la femme fait d’elle même à l’homme, don dans la vérité où chaque personne est également reçue pour elle-même. Il est donc normal que pour procréer, il faut être un homme et une femme. Comme on le verra dans le chapitre sur l'homosexualité, seul un homme et une femme qui font l’acte sexuel suite à un don réciproque d’amour, peuvent procréer c’est à dire mettre au monde un être humain.

 

            Pour le professeur Joyeux, au petit il faut expliquer la différence entre l’homme et la femme de la manière suivante : Le garçon a un zizi et la fille est belle. Il faut tout faire pour qu’a 15 ans un enfant soit totalement informé sexuellement parlant. Il faut donc lui faire comprendre, entre autres, avant 15 ans que : a) Le sexe masculin est dans la tête; Celui de la jeune femme dans le coeur. b)  Il faut lui expliquer que l’ovule de la femme a des chromosomes X et le sperme de l’homme a des chromosomes X et des Y. S’il y a fécondation entre un chromosome X et un Chromosome Y, il y a un homme ; S’il y a fécondation entre deux chromosomes X il y a une femme. c)  Le plus important à lui expliquer c’est que l’acte sexuel est la conséquence de l’amour qui nait entre un homme et une femme. Je ne fais pas l’acte sexuel quand je veux et avec qui je veux. Il faut leur parler alors de la chasteté (voir le numéro 4 plus loin). Donc savoir se réserver. D) Lui dire que l’homme est toujours prêt pour faire l’acte sexuel ce qui n’est pas le cas pour une femme. Ces différences se verront aussi dans les différents sujets abordés plus tard.

 

                        b) LA MASTURBATION :

 

            Le numéro 103 dit : « La masturbation constitue en particulier un désordre grave, illicite en lui-même, qui ne peut être moralement justifié... ». La masturbation est une entrave à la liberté dit le Pape Jean-Paul II.

           

            Dans les orientations éducatives à l ’amour, il est dit : « Le but d’une authentique éducation sexuelle est de favoriser un progrès continu dans la maîtrise des impulsions, pour parvenir avec le temps à un amour oblatif véritable. Un problème particulièrement complexe et délicat peut alors se présenter : celui de la masturbation et de ses répercussions sur la croissance intégrale de la personne. La masturbation, selon la doctrine catholique, est un grave désordre moral, principalement parce qu’elle constitue un usage de la faculté sexuelle d’une façon qui contredit essentiellement la finalité de celle-ci, car elle n’est plus la mise au service de l’amour et de la vie selon le dessein de Dieu. Un éducateur et un conseiller perspicaces doivent s’efforcer de comprendre les causes de la déviation, pour aider l’adolescent à dépasser l’immaturité que sous-tend cette habitude. Du point de vue éducatif, il faut tenir compte de ce que la masturbation et les autres formes d’auto-érotisme sont les symptômes de problèmes beaucoup plus profonds qui provoquent une tension sexuelle que le sujet cherche à résoudre en recourant à ce comportement. De là découle aussi la nécessité que l’action pédagogique soit orientée davantage vers les causes que vers la répression directe de ce phénomène.

            Tout en tenant compte de la gravité objective de la masturbation, il faut avoir la prudence nécessaire dans l’évolution de la responsabilité subjective de la personne.

            Afin que l’adolescent soit aidé à se sentir accueilli dans une communication de charité et délivré de son replis sur soi, l’éducateur devra dédramatiser le fait de la masturbation et ne pas refuser au sujet son estime et sa bienveillance ; Il devra l’aider à s’intégrer socialement, à s’ouvrir aux autres et à s’intéresser à eux, pour pouvoir se libérer de cette forme d’auto-érotisme, en s’acheminant vers l’amour oblatif qui est le propre de la maturité affective ; En même temps, il l’encouragera à recourir aux moyens recommandés par l’ascèse chrétienne, comme la prière et les sacrements, et à s’engager dans des oeuvres de justice et de charité ».

 

            Jean Vanier dans son livre « homme et femme il les fit » offre une analyse claire et complète : « La masturbation commencée dès le jeune âge risque d’enfermer dans une sexualité génitale orientée non vers la communication avec l’autre, mais vers le plaisir ressenti pour soi seul. Elle peut renforcer la peur de la relation avec l’autre. C’est dans la mesure où des adolescents luttent pour la pureté d’amour qu’ils arriveront à faire le passage vers la vraie maturité et pourront assumer une responsabilité dans les luttes les plus profondes de notre monde ». Enfin écoutons le professeur Joyeux parler de la masturbation aux jeunes. Je résume ce qu’il explique. Voici sa définition de la masturbation : « la masturbation, c’est d’abord l’excitation du sexe masculin qui se traduit par une érection. Ensuite si l’érection se poursuit, il y aura obligatoirement une éjaculation du sperme. Il ne faut pas nier que la masturbation est un acte de plaisir individuel solitaire. Seul avec lui-même le garçon, d’une certaine façon, s’administre un plaisir qui aura plusieurs conséquences ». Les conséquences ne sont pas au niveau physique mais psychologique. Tout d’abord le replie du jeune sur lui-même : le plaisir solitaire est en réalité une forme d’égoïsme, c’est de l’égocentrisme... Ensuite, l’éjaculation précoce rompt l’harmonie de la relation conjugale. 95 % des jeunes se masturbent car ils n’ont pas été suffisamment informés de la sexualité. Il faut comprendre le pourquoi de ce comportement sexuel, afin d’éviter de se culpabiliser inutilement ou au contraire de s’y complaire par la répétition des gestes qui y conduisent. Lutter contre cette tendance, c’est d’une certaine façon se libérer, se rendre plus libre, plus disponible aux autres. Pour éviter de se masturber seul, il ne faut pas avoir des relations sexuelles précoces avec une fille car on développe une autre forme de masturbation. C’est un plaisir égoïste qui n’est plus solitaire, mais qui se fait à deux. Chacun profite de l’autre pour son propre plaisir. Cela peut entraîner des troubles du comportement, même sexuel, qu’il sera difficile d’améliorer par la suite. Donc la masturbation c’est l’amour de soi, c’est de l’égoïsme, c’est la recherche d’un plaisir solitaire. La masturbation existe chez les filles mais c’est très différent et beaucoup moins fréquent que chez les garçons. Nous en parlerons plus loin. Eviter la masturbation c’est incontestablement faire des efforts sur soi-même. Faire beaucoup de sport est un excellent moyen très intelligent pour dépenser son énergie sexuelle en une énergie de l’ordre de l’esprit, qu’il s’agisse de la culture, de l’art ou du spirituel... La vie sexuelle des garçons et plus tard des hommes est un effort continuel.  Chez les filles, elles apprennent comme pour le garçon le plaisir solitaire. Si la jeune fille a eu de nombreuses relations sexuelles ratées, elle peut avoir peur des garçons, des hommes plus tard, et se tourne même vers l’homosexualité féminine qui est le même type de perversion sexuelle que l’homosexualité masculine.      

 

                        c) L’HOMOSEXUALITE :    

 

            Le numéro 104 dit : «... L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe... Les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés et contraires à la loi naturelle... Pour la plupart des personnes homosexuelles, cette condition est une épreuve. Elles doivent être accueillies avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et, si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la Croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition. Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté ». Le numéro 105 dit : « ... On ne doit jamais oublier que l’usage désordonné du sexe tend à détruire progressivement la capacité d’aimer de la personne, faisant du plaisir - au lieu et place du don sincère de soi - la fin de la sexualité... la banalisation de la sexualité figure parmi les principaux facteurs qui sont à l’origine du mépris pour la vie naissante : seul un amour véritable sait préserver, la vie ». Le numéro 106 donne un remède a l’homosexualité : « Il faut une saine culture du corps, conduisant à s’accepter soi-même comme don et incarnation d’un esprit appelé à l’ouverture à Dieu et à la société, devra accompagner la formation durant cette période hautement constructive mais certes non dénuée de risques. Face aux propositions des groupes hédonistes, en particulier dans les sociétés du bien-être, il est très important de faire valoir aux jeunes les idéaux de solidarité humaine et chrétienne et de leur indiquer les modalités concrètes pour s’engager dans les associations et les mouvements d’Eglise et dans le bénévolat catholique et missionnaire. Le numéro 107 dit que les amitiés sont très importantes dans cette période. Le numéro 108 dit : « les parents leur enseigneront, lorsque cela sera nécessaire, à aller à contre courant des habitudes sociales qui étouffent le véritable amour et portent à mépriser les réalités de l’esprit : soyez sobres, veillez ! votre adversaire le démon rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Résistez-lui, fermes dans la foi, sachant que c’est le même genre de souffrance que la communauté des frères, répandue dans le monde, supporte. Quand vous aurez un peu souffert, le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle, dans le Christ, vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables (1 Pierre 5, 8 - 10) ». Dans la lettre de la congrégation pour la doctrine pour la foi : « la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles » du premier octobre 1986, il est dit que l’on s’oppose à ce que le créateur a voulu quand deux personnes du même sexe vivent ensemble et font l’acte sexuel (on annule le riche symbole et la signification de la sexualité selon l’intention du créateur. « Obéissant au Seigneur qui l’a fondée et qui lui a fait don de la vie sacramentelle, l’Eglise célèbre dans le sacrement du mariage le dessein d’union amoureuse et donatrice de vie entre l’homme et la femme... Aussi, quand elle fait un usage homosexuel de ses facultés, la personne agit de façon immorale... Comme dans tout désordre moral, l’activité homosexuelle entrave la réalisation et la satisfaction personnelle, parce qu’elle est contraire à la sagesse créatrice de Dieu.

Il ne faut pas juger les personnes homosexuelles. Il faut distinguer personnes homosexuelles et tendance homosexuelle. La personne, quelles que soient ses difficultés, reste toujours libre, et ceux qui ont une tendance homosexuelle ne perdent pas cette liberté au point d’être le jouet de pulsions incontrôlables !

 

            Le Pape Jean-Paul II dit : « ... Dieu crée l’homme à son image et ressemblance, comme homme et femme. Les êtres humains sont donc des créatures de Dieu, appelées à refléter, dans la complémentarité des sexes, l’unité intérieure du Créateur. Ils réalisent cette tâche de façon spéciale quand ils coopèrent avec lui dans la transmission de la vie par la donation conjugale réciproque.

            Obéissant au Seigneur qui l’a fondée et qui lui a fait don de la vie sacramentelle, l’Eglise célèbre dans le sacrement de mariage le dessein d’union amoureuse et donatrice de vie entre l’homme et la femme. Ce n’est que dans la relation conjugale que l’usage des facultés sexuelles peut être moralement droit. Aussi, quand elle fait un usage homosexuel de ses facultés, la personne agit de façon immorale... Comme dans tout désordre moral, l’activité homosexuelle entrave la réalisation et la satisfaction personnelle, parce qu’elle est contraire à la sagesse créatrice de Dieu. En rejetant des opinions erronées concernant l’homosexualité, l’Eglise ne limite pas, mais défend plutôt la liberté et la dignité de la personne entendues d’une façon réaliste et authentique...

            Il est nécessaire de se reporter à la sagesse traditionnelle de la morale de l’Eglise, qui met en garde contre toute généralisation dans le jugement des cas particuliers. De fait, dans tel ou tel cas, il peut y avoir eu dans le passé et il peut encore subsister des circonstances telles qu’elles réduisent ou même enlèvent la culpabilité de quelqu’un ; D’autres circonstances au contraire peuvent l’augmenter. De toute façon, on doit éviter la supposition, injustifiée et dégradante, que le comportement homosexuel des personnes homosexuelles est toujours et absolument compulsif, et dé lors irresponsable. En réalité, il faut reconnaître à ceux qui ont une tendance homosexuelle la liberté fondamentale qui caractérise la personne humaine et lui confère sa dignité particulière. En raison de cette liberté, comme en tout renoncement au mal, l’effort humain, éclairé et soutenu par la grâce de dieu, pourra leur permettre d’éviter l’activité homosexuelle...

            Pour célébrer en vérité le mystère pascal, il est nécessaire de laisser celui-ci s’imprimer dans le tissu de la vie quotidienne. Refuser le sacrifice de sa propre volonté dans l’obéissance à la volonté du Seigneur, c’est en réalité faire obstacle au salut. De même que la croix est au coeur de la manifestation de l’amour rédempteur de Dieu pour nous en Jésus, la façon dont des hommes et des femmes homosexuelles se conforment au sacrifice du Seigneur par le renoncement à soi constituera pour eux une source de don de soi qui les sauvera d’une forme de vie risquant constamment de les perdre.

            Les personnes homosexuelles sont appelées, comme tout chrétien, à vivre la chasteté. Si elles s’attachent assidûment à comprendre la nature de l’appel personnel de Dieu à leur égard, elles seront en état de célébrer plus fidèlement le sacrement de pénitence et de recevoir la grâce du Seigneur qui y est généreusement offerte, pour pouvoir, en le suivant, se convertir plus pleinement ».     

 

                        d) LE PRESERVATIF OU FAIRE L’ACTE SEXUEL AVEC QUI JE VEUX ET                     QUAND JE VEUX :

 

            La plupart des films que l’on voit à la télévision entre 17 h et 19 h sur TF1 et sur France 2 sont des films qui nous montrent que l’on peut faire l’acte sexuel avec qui on veut et quand on veut : il n’y a plus aucun tabou de ce côté là. Dés que je désire faire l’acte sexuel je dois pouvoir le faire, peux importe les conséquences morales et ce qui adviendra par la suite. On ne parle plus de morale mais ont dit qu’il faut se préserver avec l’aide des préservatifs. La plupart des livres ou revues sur la sexualité disent qu’il n’y a que le préservatif qui permet de faire l’acte sexuel avec qui je veux et quand je veux.

 

            Lorsqu’on interroge des infirmières et des médecins sur le préservatif, ils disent que le préservatif n’est fiable qu’a 70 %. La société a oublié cela en prônant l’usage du préservatif pour faire l’acte sexuel en étant protégé. Cela est très grave. Mais la société a oublié un autre problème tout aussi important : celui de la morale. Es-ce morale de faire l’acte sexuel dés que j’en ai envie et avec qui je veux ? le Père Denis Sonet dit : « Un rapport sexuel n’est jamais une chose insignifiante » et cela n’est pas montré dans ces films. La société a oublié le point de vue de la réserve et de la maîtrise de soi. Je dois me réserver pour me consacrer totalement à Dieu ou pour la personne avec laquelle je vais me marier. Se réserver signifie se garder totalement pour ma vocation future : le mariage ou le don à Dieu dans la vie religieuse ou le sacerdoce. Cela demande un effort important et dur. Mais seul celui qui sait lutter en vue de se réserver pour son avenir connaîtra pleinement la véritable joie et le vrai bonheur et deviendra un véritable homme capable d’aimer vraiment. Il faut donc apprendre aux jeunes le contrôle de soi. Les relations sexuelles précoces empêchent l’apprentissage de la maîtrise de soi, faussent la relation et retardent la maturité.

 

            Le numéro 58 du document que l’on étudie dit : « Le contrôle de soi est une condition nécessaire pour être capable de faire don de soi. Les enfants et les jeunes doivent être encouragés à estimer et à pratiquer l’autocontrôle et la retenue, à vivre avec ordre, à faire des sacrifices personnels dans un esprit d ’amour pour Dieu, de respect de soi et de générosité pour les autres, sans étouffer les sentiments et les tendances, mais en les canalisant dans une vie vertueuse ». La vertu la plus importante à apprendre aux adolescents est la chasteté. La chasteté au niveau sexuel c’est savoir se réserver comme on vient de le dire ; Savoir ne pas faire l’acte sexuel avec qui je veux et quand je veux. La chasteté est ce dynamisme qui intègre instinct et plaisirs sexuel (voir le numéro 7 à ce sujet), affectivité et passion amoureuse, relation aux autres respectés dans leur différence. Si on est plus chaste on aura du mal par la suite à accepter l’autre... Or le but de l’éducation à l’amour est d’apprendre aux adolescents à aimer l’autre pour ce qu’il est et non pour ce qu’il m’apporte. C’est ce qu’on fera en leur apprenant la chasteté même si c’est dur et que ça impose des sacrifices.

 

            Le Pape Jean-Paul II dit : « ... Toute une culture, une mentalité tendent à gommer de l’amour la fidélité et le don exclusif d’une personne à l’autre. Et comme le note très justement un psychologue contemporain : « si des jeunes s’habituent à vivre la sexualité uniquement comme un plaisir que l’on prend comme une cigarette ou une bière, ils se rendent progressivement impuissants, devenus adultes, à la vivre comme langage et engagement. En s’accoutument à vivre des échanges sexuels comme recherche de soi, nombreux sont ceux qui deviennent incapables d’accepter l’autre. Enfin, en s’habituant à vivre des activités impulsives, on se rend incapable d’intégrer sa sexualité et son affectivité dans un projet amoureux et de fidélité inscrit dans la fidélité... les rapports intimes doivent avoir lieu seulement dans le cadre du mariage, parce que c’est seulement alors que se vérifie le lien indissoluble, voulu par Dieu, entre la signification unitive et la signification procréative de ces rapports... C’est pourquoi les relations sexuelles en dehors du contexte du mariage constituent un désordre grave, parce qu’elles sont une expression réservée à une réalité qui n’existe pas encore ; Elles sont un langage qui ne se vérifie pas dans la réalité de la vie des deux personnes qui n’ont pas encore constitué une communauté définitive avec la reconnaissance et la garantie nécessaire de la société civile, et, pour les conjoints catholiques, de la société religieuse ».

 

                        e) LE SIDA :

 

La seule chose qu’on nous rabâche à longueur de journée pour lutter contre le sida est d’utiliser le préservatif pour éviter de faire propager le sida. Les personnes touchant le R.M.I sur Grenoble reçoivent chaque mois un journal qui s’appelle « le bon plan ». Dans le numéro de juin 1996, on offrait un préservatif pour éviter d’attraper le sida si pendant ses vacances on désire faire l’amour avec quelqu’un qu’on ne connaît pas ou qui a le sida. J’ai aussitôt écrit au « bon plan ».

 

            Voici les termes de ma lettre : « Je trouve scandaleux, inadmissible et contre la morale humaine d’offrir un préservatif pour lutter contre le sida. Les médecins disent que le préservatif est seulement fiable à 70%. N’y a t-il pas d’autres moyens pour éviter le sida ? J’en propose un : apprendre aux jeunes la réserve et la fidélité. On doit se réserver pour la personne qui sera notre époux ou épouse. Seul les africains peuvent avoir plusieurs femmes. La réserve c’est aussi apprendre à maîtriser son corps c’est à dire ne pas faire ce que je désire dés que j’en ai envie : exemple : je rencontre une femme et elle a un beau cul alors j’ai envie de coucher avec elle pour faire l’amour et je vais la draguer pour atteindre mon but. On doit aussi être fidèle c’est à dire faire l’amour qu’avec la personne qui sera notre époux ou notre épouse. D’autre part, offrir aux jeunes un préservatif revient à donner envie à ceux qui n’ont pas pensé à faire l’amour d’essayer ce que ça fait de faire l’amour avec un préservatif. Est-ce qu’on a le droit de résumer le problème de l’amour à un bout de plastique ? S'il y a le sida c’est parce qu'on a fait n’importe quoi au niveau sexuel alors la nature s’est révoltée ». Je n’ai bien sur pas eu de réponse. On a du me prendre pour un fou et un arriéré mental mais cela m’est égal. A chaque fois que je le peux, je dis mes idées. On a perdu le sens du véritable amour ce qui est très grave.

 

            Comme disent la plupart des jeunes : « Ce que fait la majorité des gens ou ce qui est permis par la loi est moral donc je peux le faire ». Et la société pousse a tout point de vue à obtenir tout de suite ce qu’on désire. Résultat : En 1992 un ami catéchiste dans le diocèse de Paris me disait que 90% des jeunes de Paris et de la proche banlieue se masturbe régulièrement. Je ne sais pas si cette statistique est vraie mais cela ne m’étonne pas. Il n’y a plus d’éducation sexuelle chez les jeunes car on les laisse faire ce qu’ils désirent sinon on risque de les brimer. On voit le résultat : Sida, Avortement, Pilule contraceptive... et les jeunes ne sont pas plus heureux pour autant vu le nombre important de suicide chez les jeunes ou de ceux qui se droguent pour tout oublier.

 

            A propos du préservatif, un ami habitant les Ardennes m’a envoyé l’article suivant publié dans une revue locale le 25/10/91 : « Jésus au secours du préservatif : Aimez-vous les uns les autres, ce précepte de Jésus-Christ au-dessus d’une photo représentant un préservatif écarté par un doigt de femme et un doigt d’hommes, est le thème de la campagne lancée jeudi à Nice par Jean-Claude Degan, importateur des préservatifs Manix, et qui sera développée dans 6000 pharmacies françaises pour sensibiliser les jeunes. Si les pharmaciens refusent de vendre des préservatifs, ils se font accuser de ne pas respecter la liberté de leurs clients. Il faut donc que nous prions pour ce problème du préservatif et du sida afin que le respect de la vie qui commence par le respect de la sexualité, nous fasse comprendre l’importance de la réserve et de la fidélité. Réserve et fidélité sont les deux mots clefs pour agir sexuellement comme un véritable être humain et non pas comme une bête.

 

            Marie notre Mère à tous, aidez-nous à être fidèle et à nous réserver pour notre future épouse ou époux ou pour Dieu si ma vocation consiste à me consacrer totalement à Dieu dans la vie religieuse ou la prêtrise. Toi l’Immaculée Conception, fait que nous menions une vie humaine et sexuelle qui manifeste que nous sommes des fils de Dieu de la même manière que tu as vécu avec Saint Joseph à Nazareth.    

 

            En 2005, nous n’avons toujours pas trouvé un médicament pour se soigner contre le sida. Nous ne trouverons jamais de remède puisque la seule solution est la réserve et la chasteté. Tant que l’être humain n’aura pas compris cela, le sida se répandra. Malheureusement, l’homme a inventé le préservatif pour continuer de faire n’importe quoi sexuellement parlant sans se poser la véritable question : qu’est ce que je dois faire sexuellement parlant pour éviter de propager le sida ? (voir ce que je dis au numéro 4 sur le préservatif).

 

                        6) L’AVORTEMENT :  

 

30 ans après la Loi Veil, la position des AFC de l’Isère

 

Les Associations Familiales Catholiques de l’Isère rappellent à l’occasion du 30ème anniversaire de la loi Veil, leur position sur ce drame qu’est l’avortement.

 

Partant du constat scientifique incontesté que dès la conception un être humain existe, que le développement de cet être est continu jusqu’à la naissance et au delà, on ne peut nier que l’IVG est une atteinte à la vie d’un être humain, quelles que soient les conditions dans lesquelles cet être a été conçu.

 

On ne peut nier non plus les drames psychologiques que connaissent les mères portées à « interrompre leur grossesse », leur entourage et bien souvent le personnel « soignant » obligé d'intervenir dans le processus de l’IVG.

 

On ne peut pas, enfin, passer sous silence les conséquences démographiques et économiques des 200.000 avortements annuels « officialisés » …

 

Les AFC déplorent ainsi que la Loi Veil, qui dans son article premier, proclamait que « la loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie » et réservait l’IVG aux cas extrêmes de détresse de la mère en l’entourant de conditions d’entretien préalable propres à en limiter le nombre, ait été déviée au point que, par différentes mesures législatives et réglementaires, l’avortement a été banalisé, libéralisé a l’extrême, au mépris complet des principes édictés par la Loi Veil..

 

Au moment du vote de la loi Veil et depuis, les AFC et un grand nombre de mouvements associatifs ont réclamé que des mesures positives sociales et économiques soient adoptées pour pallier les détresses d’une grossesse non désirée et que par là soit sauvegardée la Vie.

Depuis 1975, aucune avancée concrète en ce sens n’a été constatée.

Les AFC, réaffirmant que toute vie humaine doit être sauvegardée et protégée depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, réclament à nouveau fermement que soient mises en place des dispositions propres à apporter aux mères qui ne pourraient ni ne voudraient accueillir l’enfant conçu, les soutiens psychologiques et matériels nécessaires, et que la vie ainsi amorcée soit accueillie dans des conditions qui favorisent son épanouissement.

 

                                7) 40 APRES HUMANAE VITAE : QUE RETENIR DE CETTE ENCYCLIQUE POUR NOUS AUJOURD’HUI ?

 

II) La suite provient du site ChristiCity

 

Le Pape Jean-Paul II a raison de comparer les morts de l’avortement au mort des camps de concentration de la seconde guerre mondiale. Simone Weil a fait plus de mort avec sa loi que durant les camps de concentration. Et les gens disent que ce qui est prévu par la loi est moral donc je peux le faire. On oublie que dés le premier instant de sa conception, le fœtus est une personne humaine donc doit être respecté comme tel. Si le pape Jean-Paul II compare les camps de concentration à l’avortement c’est parce que dans les deux cas il y a la même chose : on tue une personne humaine. Or la vie humaine est sacrée depuis sa conception jusqu'à la fin de la vie et personne n’a le droit, ni le devoir d’attenter à la vie humaine.

Une révolution en matière de sexualité ! C’est ce qu’a réalisé Jean-Paul II en distillant un enseignement nouveau pendant plus de 4 ans, lors de ses catéchèses du mercredi consacrées à l’amour humain dans le plan divin. Au cours de la dernière audience, le 28 novembre 1984, il révèle son intention première et donne le titre de tous ces enseignements : "Théologie du corps"...

Une révolution en matière de sexualité ! C’est ce qu’a réalisé Jean-Paul II en distillant un enseignement nouveau pendant plus de 4 ans, lors de ses catéchèses du mercredi consacrées à l’amour humain dans le plan divin. Au cours de la dernière audience, le 28 novembre 1984, il révèle son intention première et donne le titre de tous ces enseignements : "Théologie du corps"... qui ne remplit pas moins de 4 volumes, aujourd’hui encore méconnus et peu étudiés. Yves Semen vient combler cette lacune ! Il en propose les points essentiels dans son ouvrage "La sexualité selon Jean-Paul II", accessible à tout public. Interview.

 

Jean-Paul II a développé toute une catéchèse sur l’amour humain. En quoi son approche de la sexualité est-elle nouvelle ?

 

Jusqu’à Jean-Paul II, l’enseignement traditionnel de l’Eglise sur la sexualité et son usage dans le mariage partait principalement des fins " naturelles " de l’union des sexes, à savoir la procréation, l’éducation des enfants et le secours mutuel que devaient s’apporter les époux. Autrement dit, partant de l’homme comme " animal raisonnable ", on considérait la sexualité humaine à partir de la sexualité animale et on en faisait une sorte de sublimation culturelle, du fait que l’homme était appelé à dominer l’instinct sexuel par la raison. Ce n’est pas faux, mais c’est très insuffisant pour parler du mariage comme d’une vocation.

Jean-Paul II nous invite à considérer la sexualité humaine d’un point de vue complètement différent, à partir de la vocation des personnes à la communion, sur le modèle de la communion des personnes divines. Aux origines, dans le plan de Dieu, les époux étaient appelés par leur sexualité à se faire don total de leurs personnes dans une communion des âmes, des cœurs et des corps, et devenir ainsi une icône vivante de la communion des personnes divines dans la Trinité. Ils étaient image de Dieu, non seulement par leur âme spirituelle, mais également par leur capacité de communion exprimée sexuellement par le don des corps. Le Saint Père souligne par ailleurs que le don sexuel des époux, vécu véritablement comme don, est une œuvre de sainteté : la sainteté propre aux époux, en vertu de leur vocation dans le mariage.

C’est pourquoi, en matière de sexualité, Jean-Paul II propose une vraie révolution, au sens étymologique, c’est-à-dire un renversement de perspective. On a connu la " révolution copernicienne " en astronomie, je suis convaincu que l’on ne tardera pas à parler de " révolution wojtylienne " en matière sexuelle ! L’enseignement de Jean-Paul II dans sa théologie du corps constitue ainsi un apport décisif qui place l’Eglise à la pointe du discours actuel sur l’Homme et atteste en plénitude de son expertise en humanité.

 

D’où vient alors ce tabou du sexe chez les cathos ?

 

C’est une légende, mais qui est tenace. Ainsi que l’explique le cardinal Lustiger, elle provient de ce qu’on confond le christianisme avec le puritanisme anglo-saxon. Et il ajoutait que ce mensonge ne pourrait durer éternellement. Il faut le souhaiter, et la théologie du corps de Jean-Paul II, lorsqu’elle sera mieux connue, devrait y aider. En tout cas, telle n’était pas la réputation des chrétiens dans les premiers temps de l’Eglise. Un philosophe comme Celse, au 1er siècle, désignait ainsi les chrétiens de manière péjorative comme " le peuple qui aime le corps " !

Si l’Eglise est " experte en humanité " selon la belle expression de Paul VI, c’est peut-être d’abord et surtout sur la question du corps et de la sexualité. L’Eglise s’est toujours battue contre toutes les déviations qui menaient à un mépris du corps : manichéisme, arianisme, catharisme, jansénisme... Elle célèbre le corps et le tient dans une grande estime, comme signe de la vocation de la personne au don d’elle-même.

Ce que l’on reproche surtout à l’Eglise, c’est d’avoir semblé se focaliser de manière excessive sur les péchés d’ordre sexuel. Mais c’est précisément parce que l’Eglise a toujours eu le sentiment d’être dépositaire d’une grande vérité sur le sens du corps humain et de la sexualité qu’elle a été portée à être vigilante sur ce point -au risque parfois de l’excès-, à l’égard de ce qui pouvait détourner l’homme de la perception du sens et de la vocation de son corps.

 

L’Eglise affirme ainsi sa foi en la résurrection de la chair...

 

Précisément. Nous devons nous rappeler que nous ne disons pas dans le Credo " je crois à l’immortalité de l’âme ". D’ailleurs, pour croire à l’immortalité de l’âme, il n’est pas besoin de la foi : une bonne philosophie y suffit !

Nous disons " je crois à la résurrection de la chair ", c’est-à-dire à la transfiguration de nos corps à la fin des temps, en corps glorieux semblables à celui du Christ ressuscité. C’est cet état final de nos corps que nous attendons et que nous espérons par delà la mort. Comment mépriser le corps dans ces conditions ? Ce serait un non-sens.

 

Quelle définition donneriez-vous à l’amour conjugal ?

 

Celle que donne Jean-Paul II ! L’amour conjugal, soutenu par la grâce sacramentelle du mariage, est une des voies de réalisation plénière de la personne par le don d’elle-même. Le Concile de Vatican II affirme dans une constitution de Gaudium et spes que l’homme ne peut se réaliser pleinement que dans le don sincère de lui-même.

Le don sincère de soi-même, c’est-à-dire le don total et sans réserve, n’est-ce pas finalement l’autre nom de la sainteté ? A côté de la virginité consacrée, le mariage est ainsi réellement, par et dans l’exercice d’une sexualité de don, une voie de sainteté à part entière.

 

BILIOGRAPHIE SOMMAIRE SUR LA SEXUALITE PAR FRANÇOIS LUGAN

 

1) Conseil pontifical pour la famille : vérité et signification de la sexualité humaine publié le 8 décembre 1995 par le cardinal Lopez Trujillo ;

 

2) Ce que dit le Pape : de la sexualité à l’amour le sarment Fayard ;

 

3) Raconte-moi quand j’étais bébé par l’Ecole de la Vie et de l’Amour sous la direction du professeur Joyeux en cassette audio à partir de 4 ans. L’auteur est cancérologue et fondateur de l’Ecole de la Vie et de l’Amour qui donne toute l’information sur la sexualité et sur l’amour.

 

4) Dis-moi, maman, comment il vient le bébé ? par l’Ecole de la Vie et de l’Amour sous la direction du professeur Joyeux en un livre de 40 pages, réponse à 25 questions-réponses pour les garçons et les fille de 4 à 10 ans.

 

5) Hors série de la documentation catholique n° 8 de mai 1997 : La sexualité un don de Dieu ; 

 

6) Père Francis Volle : Au temps des amours ou la morale sexuelle à la lumière de la foi catholique ;

 

7) Sacrée congrégation pour la doctrine de la foi : l’avortement provoquée chez Téqui décembre 1974 ;

 

8) Paul VI : Humanae Vitae sur le mariage et la régulation des naissances chez Téqui juillet 1968 ;

 

9) Amour et fécondité par René et Marie Sentis édition Blaise Pascal 1984 ;

 

10) Amour et dignité humaine (interview de différentes personnes) chez Provie Alsace en 1990 ;

 

11) Père Marie Dominique Philippe : au coeur de l’amour (entretien sur l’amour, le mariage et la famille) édition le Sarment Fayard 1987 ;

 

12) René et marie Sentis : maîtrise de la fécondité par la méthode naturelle des docteurs Billings édition Médiaspaul ;

 

13) Père Denis Sonet : il n’y a qu’un seul amour édition Droguet-Ardant 1987 ;

 

14) Document de Paris Match de 1993 : interview du Père Di Falco sur le divorce, l’avortement, la contraception, le préservatifs et le célibat des prêtres ;

 

15) Cahiers du Renouveau, Il est Vivant, troisième édition du numéro spécial sur : 50 questions sur la vie et l’amour ;

 

16) S.O.S la Vie B.P. 5  07103 Annonay cedex publie un livret sur : Aime la vie, défends-la ;

 

17) Ton corps fait pour l’amour, questions que les jeunes se posent sur la sexualité et l’amour, les rapports à notre corps, la tragédie du sida, la chasteté et la pureté etc.,  par Daniel Ange ;

 

18) Annonce de la puberté par l’Ecole de la Vie et de l’Amour sous la direction du professeur Joyeux en un livre de 95 pages avec 50 questions-réponses pour les garçons et les fille de 10 à 13 ans. L’auteur est cancérologue et fondateur de l’Ecole de la Vie et de l’Amour qui donne toute l’information sur la sexualité et sur l’amour.

 

19) Sentiments, sexualité, sida par l’Ecole de la Vie et de l’Amour sous la direction du professeur Joyeux en un livre de 95 pages avec 60 questions-réponses pour les garçons et les fille de 13 à 15 ans.  

 

19) Je suis amoureux, tu es amoureux, par l’Ecole de la Vie et de l’Amour sous la direction du professeur Joyeux en un livre de 75 pages avec 60 questions-réponses pour les garçons et les filles de 15 à 20 ans.

 

QUELQUES UNS DES SITES SUR LA SEXUALITE PAR FRANÇOIS LUGAN

 

* http://www.education.gouv.fr/cjd1107/education-a-la-sexualite.html ;

 

* Le Cler et le Père Denis Sonet spécialiste sur les questions du mariage et de la sexualité :

 

* Le CLER Amour et Famille, association reconnue d'utilité publique, œuvre pour l’épanouissement affectif et familial de toute personne, jeune ou adulte, en couple ou non.
L’ensemble des missions du CLER Amour et Famille, en particulier auprès des couples, des familles, des jeunes, crée et renforce le lien social. Il en résulte pour les intéressés un meilleur équilibre et une meilleure implication dans les différents secteurs de leur vie familiale, professionnelle, sociétale.
Les membres du CLER Amour et Famille, chrétiens ou non, ont une vision positive de l’homme, de l’amour humain et de la sexualité, qui s’appuie sur des valeurs humanistes (respect de soi, des autres, de la liberté intérieure, solidarité…).
Grâce à une formation rigoureuse, et une organisation et des moyens s’appuyant sur un réseau d’équipes réparties sur le territoire national, ils interviennent dans des activités de Conseil Conjugal et Familial, d’Education Affective et Sexuelle, d’animation d’équipes de couples, de jeunes ou de groupes de parole, et autour de l’expertise sur les méthodes de planification naturelle. De nombreuses autres actions sont menées en partenariat avec d’autres organismes.

Site Internet : http://www.cler.net ou vous trouverez, entre autre, la liste de tous les livres du père Denis Sonet.

 

* La communauté de l’Emmanuel a fondé Amour et Vérité pour réfléchir sur le mariage et la sexualité.

Le site a consulter est : http://www.amouretverite.org