Rôle et fonction des « équipes liturgiques »

 

Second titre : le nouveau nom du CNPL

 

Le texte qui suit est à diffuser largement dans vos paroisses et auprès de vos prêtres.

 

Le "Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle" (SNPLS) est le nouveau nom du CNPL (Centre National de Pastorale Liturgique).

Le SNPLS est un organisme officiel qui travaille sous l'autorité des évêques de France. C'est dire que ses déclarations et ses publications sont légitimes et doivent être prises en compte.

Le SNPLS publie une revue à l'adresse des servants d'autels. Il s'agit de "Servir". Il se trouve que le n° 244/2007 de "Servir" aborde la question très actuelle des "équipes liturgiques" de nos paroisses. On y lit :

« L'existence des équipes liturgiques n'est pas directement prévue par les textes du concile Vatican II sur la Liturgie (1). Mais il y est précisé (n° 42 de Sacrosanctum Concilium) qu'il faut "favoriser dans l'esprit et la pratique des fidèles et du clergé la vie liturgique de la paroisse et son rattachement à l'évêque; et [qu'il] faut travailler à ce que la communauté paroissiale s'épanouisse, surtout dans la célébration communautaire de la messe dominicale" (2). Dans cette perspective, les équipes liturgiques ont assurément un rôle à jouer. La constitution des équipes liturgiques peut suivre un certain nombre de règles générales tirées de l'expérience. ( ... ) Dans tous les cas, le travail et la réflexion se fera en lien avec les ministres ordonnés (prêtre ou diacre) qui doivent être impliqués dans la réflexion sur le court, moyen et long terme. Les célébrants ne doivent pas être de simples exécutants de la préparation liturgique d'une équipe. D'autre part, la formation devra être un souci constant des équipes: il est clair que la bonne volonté ne suffit pas dans le domaine liturgique. Mais, malgré cette nécessité d'accroître "les compétences" des équipes de préparation, la liturgie n'appartient ni à l'assemblée, ni à l'équipe liturgique, ni même au prêtre. Elle est la liturgie de l'Eglise, et cela ne s'invente pas, mais s'apprend par la connaissance et la réception spirituelle de ce que veut faire l'Eglise dans son activité liturgique. (…) »

 

En clair, les évêques, par le truchement d'un organe officiel, rappellent que :

- les équipes liturgiques n'ont aucun pouvoir décisionnel pour ce qui concerne les célébrations liturgiques,        -

- la réflexion liturgique doit se faire sur le long terme, en sorte que s'instaure une continuité qui évitera aux fidèles d'une paroisse d'être prisonniers des lubies de tel ou tel célébrant occasionnel ou nouvellement nommé,       

-la liturgie est ce qu'elle est aux yeux de l'Eglise et non ce que quelques fidèles - clercs ou laïcs

- s'imaginent qu'elle pourrait être ou souhaiteraient qu'elle soit.

 

A propos de la revue "Célébrer", le SNPLS - qui en est l'éditeur - précise encore :

« Célébrer est un outil pour tous ceux qui s'intéressent à la pastorale liturgique et sacramentelle ; Célébrer ne vise pas le "prêt-à-porter" liturgique mais est un outil de formation (...) Elle est une est une revue officielle. Autrement dit, bien qu’officielle, cette publication ne, peut en aucun cas se substituer au Missel romain. Quant aux publications autres que celles du SNPLS, n'ayant aucune légitimité, elles ne peuvent en aucun cas servir à l'élaboration de célébrations liturgiques. En fin de compte, le seul et vrai rôle des équipes liturgiques consiste à faire tout le nécessaire pour que les indications données par le Missel romain puissent être mises en oeuvre dans la plus grande fidélité possible, selon les moyens matériels et humains (ornements, choristes ... etc.) dont on Elle dispose localement.

 

Auteur : Denis CROUAN paru dans la revue Pro Liturgia n°220 de mai 2007

 

(1)  Ni par le Code de Droit canonique (n.d.l.r.) ;

(2) On remarquera que ces directives contredisent les orientations pastorales de certains évêques qui donnent la priorité au rassemblement des fidèles au cours d'une célébration de la Parole (n.d.l.r.).