QUELQUES BONNES CITATIONS ...

 

 

LE RITE LITURGIQUE ET LE CONCILE.

 

"Un chrétien moyen sans formation liturgique spéciale a du mal à distinguer une messe chantée en latin selon l'ancien Missel d'une messe chantée en latin selon le nouveau Missel; par contre, la différence entre une messe célébrée fidèlement selon le Missel de Paul VI et les formes· et les célébrations concrètes en langue vulgaire avec toutes les libertés et les créativités possibles, - cette différence peut être énorme -!" (Cardinal Joseph RATZINGER, Dix ans du motu Proprio Ecclesia Dei adflicta, octobre 1998).

 

"Il n'y a pas en effet de liturgie tridentine et, jusqu'en 1%5, personne n'aurait su dire ce que recouvrait cette appellation. Le concile de Trente n'a fabriqué aucune liturgie. Et, au sens strict, il n'y a pas non plus de missel de saint Pie V. Le missel qui parut en 1570 sur l'ordre de saint Pie V ne se différenciait que par d'infimes détails de la première édition imprimée du Missale romanum publiée juste cent ans plus tôt." (Cardinal Joseph RA TZINGER, La célébration de la Foi).

 

"Je crois que l'intérêt majeur de la réforme liturgique menée par Paul VI a été de débarrasser la liturgie de la poussière et de la cendre qui s'étaient accumulées sur elle au cours du temps. Dans cette optique, cette réforme a été pour l'Eglise une bénédiction, un don du Seigneur qu'il convient d'accueillir avec gratitude. Pourtant, lorsque cette réforme - et ce fut le cas en certains endroits - génère des abus, des déformations menant à la trahison de la grande tradition liturgique, elle en perd toute sa richesse." (Mgr Guido MARINI, Maître des Cérémonies pontificales de Benoît XVI).

 

"Je suis très reconnaissant au nouveau missel pour son contenu (mis à part quelques critiques!), pour avoir enrichi le trésor des oraisons, des préfaces, pour les nouveaux canons, pour avoir accru le nombre des formulaires de messes les jours de semaines, etc., sans parler de la possibilité d'utiliser les langues maternelles. Mais c'est un malheur, à mon avis, d'avoir donné l'impression qu'il s'agissait là d'un livre nouveau, au lieu de replacer l'ensemble dans l'unité de l'histoire liturgique. Je crois donc qu'une nouvelle édition devra montrer et dire clairement que le missel de Paul VI n'est rien d'autre qu'une version nouvelle du missel auquel avaient déjà travaillé saint Pie X, Urbain VIII, saint Pie V et leurs prédécesseurs en remontant jusqu'à l'Eglise primitive. La conscience de l'unité interne Liturgique).

 

"Il n'y a que deux façons d'envisager la place de la musique en liturgie. Ou bien on met de la musique dans la liturgie, ou bien on met la liturgie en musique. Dans le premier cas, on asservit la liturgie aux exigences d'une musique qui n'est pas forcément composée pour elle et on distrait les fidèles en les occupant à chanter des airs plus ou moins étrangers à ce qui est célébré. Dans le second cas, on respecte la liturgie, on la dilate et on lui permet d'infuser son contenu spirituel dans le coeur accueillant des fidèles. Le chant grégorien n'est pas de la musique ajoutée à la liturgie: il est la liturgie présentée sous la forme magnifiée qui convient le mieux à la louange divine."

 

"[Le chant grégorien] est l'aboutissement d'un long travail de création au cours des siècles. Il avait presque sombré dans l'oubli ou la caricature au siècle dernier. Grâce aux moines de Solesmes, grâce à saint Pie X, notre XXème siècle a vu sa restauration. L'art grégorien a porté à un tel point de perfection le chant liturgique que ce serait, dans l'ordre de la culture chrétienne, une véritable catastrophe s'il disparaissait. Tous les musiciens de quelque valeur en France, en Europe et dans le monde ne pardonneraient pas à l'Eglise cette faute. Or, le chant grégorien est lié au latin. Sur ce point, d'ailleurs, le Concile est formel, et les Ordonnances de l'épiscopat français ne le sont pas moins, si l'on veut bien les lire jusqu'au bout." (Mgr RIGAUD, Bulletin diocésain de Pamiers, février 1965).

 

LES SANCTUAIRES.

 

"Certaines églises finissent, à force de simplifications et de suppression, par ressembler à des salles de conférences et par perdre complètement cette chaleur, cette ambiance de splendeur et de gloire qui évoque la Jérusalem céleste, préfigurée par nos églises." (Commission épiscopale de liturgie, 1965).