L’abbé Claude Barthe à écrit un livre un livre intitulé la messe à l’endroit et en sous titre un nouveau mouvement liturgique. Les réflexions de cet abbé étant très intéressante pour que nous comprenions comment les prêtres devraient célébrer la messe de Paul VI avec dignité et respect pour que nous sachions ce qu’est le sacré et que nous célébrons pour le Christ, il vous ai proposé ici une synthèse de son livre.
Voici ce que propose l’abbé Barthe :
1) Diminuer le nombre de concélébrants et même celui des concélébrations : « quand la concélébration devient trop fréquente, la fonction médiatrice de chaque prêtre en tant que tel est obscurcie » (Nicolas Bux dans la réforme du pape Benoît XVI). Il faut éviter les concélébrations avec des prêtres éloignés de l’autel, dont le nombre devrait être réduit a ceux qui physiquement peuvent entourer l’autel.
2) Réduire peu à peu dans la pratique l’usage des multiples parties optionnelles de la messe (sont visées les prières eucharistiques) dont la variété révèle une situation préoccupante, d’autant plus que leur qualité et leur convenance théologique sont parfois à la limite du supportable.
3) Réintroduire des éléments de la forme extraordinaire dans les multiples silence rituels de la forme du pape Paul VI (andré Philippe M. Mutel et Peter Freeman, cérémonial de la Sainte Messe à l’usage ordinaire des paroisses suivant le missel romain de 2002 et la pratique léguée du riote romain) éléments qui favorisent le sens du sacré et de l’adoration comme les genouflexions, baisers à l’autel, très antique signe de croix du canon : « le sacré s’exprime aussi dans les signes de croix et les genouflexions » (de Nicolas bux).
4) Remplacer éventuellement les messes rassemblant des masses énormes de fidèles, où le culte devient une manifestation, certes pieuse mais fort peu liturgique, par des heures saintes, des bénédictions du saint sacrement, des paraliturgies ou bien par une multiplication de messes avec un nombre moindre de fidèles.
5) Faire en sorte que le signe de paix soit bien une action sacrée et non un signe de civilité bourgeoise.
6) Récupérer la tradition vestimentaire (amict, cordon, voile du calice), qui reste parfaitement légal dans la nouvelle liturgie, avec les prières pour se vêtir, que rien n’interdit de prononcer. Plus encore, user en architecture de formes reçues par la tradition chrétienne (lesquelles reposaient sur le principe de la séparation hiérarchique).
7) Encourager le retour au latin pour l’ordinaire, le chant grégorien, si possible la prière eucharistique.
8) Donner la communion selon l’usage qui reste théoriquement la norme, à savoir sur les lèvres, de préférence à la distribution, théoriquement exceptionnelle, dans la main.
9) Utiliser la partie la plus romaine et la plus ancienne de la liturgie romaine, le canon romain le plus souvent possible.
10) Célébrer vers le Seigneur, au moins durant l’offertoire et la prière eucharistique « la plus visible de la réforme liturgique, écrit Mgr Bux, a été le changement de position du prêtre par rapport au peuple ».
11) Pour l’offertoire-présentation des dons, dire secrètement les prières de la présentation des dons en y introduisant les prières de l’offertoire de la messe romaine traditionnelle.
En ce qui concerne l’usage du latin, il peut être considère comme un sacramentel au même titre par exemple que l’eau bénite. Le sacramentel à une efficacité du fait de son ecclésialité. Les premières pétitions internes en faveur des langues vernaculaires date du XVIII. La langue liturgique a par nature vocation à exprimer la communion : elle tend donc, non à l’uniformisation, mais à l’unification. Le retour à la langue sacrée par le chant grégorien, le chant du Kyriale, le retour au latin pour l’ordinaire de la messe participe éminemment de la resacralisation de la liturgie.
Pour ce qui est de la communion sur les lèvres, elle reste l’usage normatif et la distribution dans la main relève de la concession. A ce sujet, il faut lire l’instruction memoriale Domini de la congrégation pour le culte divin du 29 mai 1969 www.ceremoniaire.net/depuis1969/docs/memoriale_domini.html
et l’instruction Redemptionis Sacramentum au numéro 92 : « Tout fidèles à la droit de recevoir, selon son choix, la sainte communion dans la bouche. Si un communiant désire recevoir le Sacrement dans la main, dans les régions où la Conférence des Evêques le permet, avec la confirmation du Siège Apostolique, on peut lui donner la sainte hostie. Cependant, il faut veiller attentivement dans ce cas à ce que l’hostie soit consommée aussitôt par le communiant devant le ministre, pour que personne ne s’éloigne avec les espèces eucharistiques dans la main. S’il y a un risque de profanation, la sainte communion ne doit pas être donné dans la main des fidèles ». le pape benoit XVI donne la communion dans la bouche.
Au sujet de l’usage du canon romain il faut savoir que le caractère désormais morcelé du rite romainse manifeste en raison des larges pouvoirs laissés aux conférences épiscopales pour décider d’un nombre non négligeable de normes particulières (lire Sacrosanctum Concilium, constitution sur la sainte liturgie du concile Vatican II, au numéro 22) et surtout en raison du triomphe des langues vernaculaires (voir dans cette partie du site l’Instruction pour l'exécution de la Constitution sur la liturgie du concile Vatican II "Inter oecumenici" numéro 43). Le canon romain au quatrième siècle comporte l’essentiel des prières du canon romain actuel et se trouve dans le De Sacramentis de saint Ambroise d’environs 390 : canon actionis qui exp^rimait très clairement la foi eucharistique et sacrificielle de l’Eglise de Pierre. C’est pourquoi le Credo n’est introduit à la récitation dans la messe qu’au début du XIe siècle. Rien n’empêche donc aucun prêtre de choisir de célébrer selon le missel de Paul VI en utilisant le canon romain, première prière eucharistique.
A propos de l’orientation vers le Seigneur : l’élément le plus sensible de la banalisation de la liturgie a été le retournement de l’autel, faisant en sorte que la célébration des saints mystères se déroule désormais dans la plupart des cas « face au peuple ». la modification de l’espace sacré est contraire a toute la tradition liturgique. « La messe à l’envers » selon l’expression de Paul Claudel dans le figaro du 23/01/1955 n’est pas obligatoire.