MESSES à CELEBRER
Pour les défunts
A propos du purgatoire, voilà ce que rappelle la Catéchisme de l'Eglise Catholique (n°1030-32):
Ceux qui meurent dans la grâce et l'amitié de Dieu (c'est-à-dire "en état de grâce": qui n'ont aucun péché mortel qu'ils n'aient pas confessé) mais imparfaitement purifiés (la faute est effacée par l'absolution sacramentelle du prêtre ou par la contrition parfaite, mais il faut encore réparer: en expier les conséquences) souffrent après leur mort une purification afin d'obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du Ciel.
L'Eglise appelle purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés (…)
Et l'Eglise rappelle l'importance de "faire dire des Messes" pour les défunts: Dès les premiers temps, l'Eglise a honoré la mémoire des défunts et offert en particulier le sacrifice eucharistique afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu (…)
Ne manquez pas à ce devoir de charité, à cette solidarité avec ceux qui nous ont précédés !
""Ouvre, Seigneur, à nos frères défunts ta maison de lumière et de paix, car c'est pour eux que nous avons célébré le sacrement de la Pâque…"
(prière après la communion de la Messe du 2 novembre)
Pour les vivants :
Il est très louable et efficace de faire célébrer la Messe pour les vivants, car, lorsqu'on vit encore tout est possible: on peut se sanctifier, pardonner, se convertir, revenir à Dieu… Après, c'est trop tard. Quel est le plus beau cadeau qu'on puisse faire à quelqu'un que de lui offrir une Messe: pour sa naissance et son baptême, pour des jeune gens qui vont se marier ou entrer dans les ordres, pour un anniversaire, pour un malade…?
Mais on peut aussi faire célébrer une Messe pour remercier : d'une grâce reçue, d'un vœu exaucé, d'un danger écarté, d'une santé rétablie…
abbé Christian LAFFARGUE
« Par les intentions de messe que vous dispensez à des prêtres nécessiteux, vous servez la gloire de Dieu à travers le monde, vous assurez la subsistance des célébrants et vous favorisez vos propres intérêts spirituels ».
Père Werenfried (fondateur de l'Aide a l'Eglise en Détresse).
Quelques explications par François Lugan
La messe est célébrée à la fois pour le monde entier et pour ceux qui y assistent. On le voit bien lorsqu’on dit la prière universelle : il y a en général quatre intentions : la première est pour le monde entier, la seconde est pour la souffrance dans le monde, la troisième pour l’Eglise et enfin la dernière est à la fois pour la communauté qui assiste à la messe et pour nous même. On remarque cela aussi dans la prière eucharistique. On invoque l’Esprit Saint, on prie pour l’Eglise et pour le monde, on prie pour les défunts et enfin on prie pour les vivants par l’intercession des saints.
Il existe aussi des messes pour circonstances et intentions diverses. Aux nombres de 46, elles y sont réparties sous quatre chefs, qui correspondent aux quatre intentions de la prière universelle.
Toute messe est célébrée à l’intention de l’Eglise et du monde entier. La liturgie eucharistique comporte donc toujours des prières pour l’Eglise et pour l’ensemble des défunts. Mais le célébrant peut, à votre demande, ajouter une intention particulière. Pour un défunt, un malade, des noces d’or, un nouveau baptisé, des jeunes mariés, un nouveau prêtre... pensez à offrir des intentions de messe. On peut aussi faire célébrer des messes pour soi-même, son progrès spirituel, sa santé physique et spirituelle comme l’Eglise nous y invite (voir la prière eucharistique « ceux qui offrent pour eux-mêmes et tous les leurs » et « arrache-nous à la damnation »).
A partir du moment ou l’on a décidé de donner une intention de messe, on reçoit de suite la grâce liée a cette messe. Pour des noces d’or, un nouveau baptisé, des jeunes mariés, un nouveau prêtre, on obtient de suite la grâce de la protection de Dieu qui les aide à réaliser leur vocation comme Il le désire. Pour un défunt, on permet de lui enlever du temps de purgatoire et s’il n’est plus au purgatoire, la communion des saints fait qu’on enlève du temps au purgatoire à un défunt qui n’a pas de messe dite pour lui. Mais peut importe. C’est Dieu qui décide en tenant compte de notre désir et de notre besoin en fonction de l’intention de ou des messe(s) que l’on fait célébrer.
Saint Paul en Romains 4, 4 dit : « A qui fournit un travail on ne compte pas le salaire à titre gracieux : c’est un dû ». I Timothée 5, 18 : « ... ; et encore : l’ouvrier mérite son salaire ». Et aussi Saint Luc dans son Evangile au chapitre 10 verset 7 dit que l’ouvrier mérite son salaire.
La messe qui nous fait vivre de manière actuelle le sacrifice du Christ mort sur la Croix vaut bien plus que la somme d’argent que l’on donne. Cette somme d’argent est un geste en union à la prière du célébrant et à la participation à la vie matérielle des ministres de l’Eglise.
Les diocèses fixent le prix de la messe : Le demander au prêtre ou à la communauté religieuse ou à l’association à qui on désire demander de célébrer la messe pour une intention particulière ou pour un ou des défunt(s). Autrefois on donnait ce qu’on avait : par exemple des produits de la terre. D’ou l’instauration du lavabo par l’Eglise pour que le prêtre puisse se laver les mains. Aujourd’hui on donne une somme d’argent. Le lavabo n’a plus sa raison d’être. Pourtant l’Eglise à maintenu le lavabo dans un sens spirituel : le lavabo sert au prêtre pour se purifier les mains afin de pouvoir toucher le corps du Christ qui sera présent dans l’Eucharistie par la prononciation par le prêtre des paroles de la consécration.
Le Code de Droit Canon n° 946 dit : « Les fidèles qui donnent une offrande pour que la messe soit appliquée à leur intention, contribuent au bien de l’Eglise et participent par cette offrande à son souci pour le soutien de ses ministres et de ses œuvres ».