A partir de l’instruction Dignitas Personae, les AFC ont tenté d’extraire les points qui leur semblaient importants et à partir desquels se développent leurs actions lors des Etats généraux et au-delà.
Les fondamentaux de l’Instruction Dignitas personae
« La dignité de la personne doit être reconnue à tout être humain depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle ", Dignitas personae, § 1
« Le fruit de la génération humaine dès le premier instant de son existence, exige le respect inconditionnel moralement dû à l'être humain dans sa totalité corporelle et spirituelle. L'être humain doit être respecté et traité comme une personne dès sa conception, et donc dès ce moment, on doit lui reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels en premier lieu le droit inviolable de tout être humain innocent à la vie ", Donum Vitae, citée dans Dignitas personae, § 4
Le respect d'une telle dignité est requis pour chaque être humain, car en lui sont inscrites de manière indélébile cette dignité propre et la valeur qui est la sienne. D'autre part, le mariage et la famille constituent le contexte authentique où la vie humaine trouve son origine. En son sein, la vie provient d'un acte qui exprime l'amour réciproque entre l'homme et la femme. Une procréation réellement responsable vis-à-vis de l'enfant qui va naître « doit être le fruit du mariage », Dignitas personae, § 6
« Le magistère tient à encourager et à exprimer sa confiance envers ceux qui considèrent la science comme un précieux service pour le bien intégral de la vie et pour la dignité de chaque être humain », Dignitas personae, § 3
En jugeant la portée éthique des résultats récents des recherches médicales concernant l'homme et ses origines, l'Eglise n'intervient pas dans le domaine propre de la science médicale en tant que telle, mais elle rappelle à toutes les parties prenantes, la responsabilité éthique et sociale de leurs actes. Elle montre que la valeur éthique de la science biomédicale se mesure par sa référence tant au respect inconditionnel dû à tout être humain, à chaque instant de son existence, qu'à la sauvegarde de la spécificité des actes personnels qui transmettent la vie, Dignitas personae § 10
L'Eglise considère aussi comme inacceptable au plan éthique la dissociation de la procréation du contexte intégralement personnel de l'acte conjugal: la procréation humaine est un acte personnel du couple homme-femme qui n'admet aucune forme de délégation substitutive, Oignitas personae, § 16
En traitant l'embryon comme un simple matériau de laboratoire, on opère une altération et une discrimination en ce qui concerne la notion même de la dignité humaine. La dignité appartient de façon égale à chaque être humain et ne dépend ni du projet parental, ni de la condition sociale ou de la formation culturelle, ni du stade de la croissance physique, Oignitas personae, § 22
Nouvelle Instruction du Vatican sur la bioéthique : Dignitas Personae par la fondation Jérôme Lejeune
L'être humain doit être respecté et traité comme une personne dès sa conception ». En décembre, la Congrégation pour la doctrine de la Foi a publié une nouvelle Instruction sur la procréation et la recherche biomédicale: Dignitas Personae.
Dignitas Personae aborde, en. 37 articles, les principes déjà énoncés dans Donum Vitae en 1987 et les revisiter à la lumière des avancées scientifiques et technologiques d'aujourd'hui. Cette instruction explique pourquoi il est nécessaire de dire non à certaines pratiques pour soutenir la cause "des plus faibles et de ceux qui sont sans aucune défense".
1 • Le texte donne un 1er principe fondamental: "Le fruit de la génération humaine dès le premier instant de son existence, c'est-à-dire à partir de la constitution du zygote, exige le respect inconditionnel moralement dû à l'être humain dans sa totalité corporelle et spirituelle. L'être humain doit être respecté et traité comme une personne dès sa conception et donc dès ce moment, on doit lui reconnaître les droits de la personne par lesquels et en premier le droit inviolable de tout être humain innocent à la vie. " (n° 5).
2 • Le 2e principe fondamental est que "le mariage et la famille constituent le contexte authentique où la vie humaine trouve son origine ", et que "la vie provient d'un acte qui exprime l'amour réciproque entre l'homme et la femme".
Les critères d'appréciation des actes techniques possibles découlent de ces deux principes: ainsi d'une part le document rappelle que l'utilisation de "matériel biologique humain d'origine illicite ", comme les embryons ou les fœtus humains, la recherche sur l'embryon, le clonage humain, la création d'hybrides humains/animaux, l'avortement portent gravement atteinte à la dignité humaine et d'autre part que les fécondations in vitro même homologues sont illicites, et ce, non pas parce qu'elles seraient artificielles, mais parce que cela implique la dissociation entre l'acte de procréation et le lien personnel entre les époux.
Le document appelle au développement des recherches qui respectent l'être humain dans toute sa dimension, notamment les recherches sur les cellules souches adultes et celles pour trouver des thérapeutiques à la stérilité. Par la publication de cette instruction, le "Magistère tient à encourager et à exprimer sa confiance envers ceux qui considèrent la science comme un précieux service pour le bien intégral de la vie et pour la dignité de chaque être humain".