Vers une nouvelle révolution culturelle ? la théorie du « gender »

 

 

Père VoIle, vous voudriez bien nous dire quelque chose sur le « gender » ? On en entend parler quelquefois mais sans arriver à bien comprendre? C'est quoi au juste ?

 

P. VoIle : Je suis tenté de vous répondre : une idiotie! Jugez-en pour votre compte sur un seul exemple : l'attrait des hommes pour les femmes est-ce une invention des catholiques ou bien « ça vient tout seul » ?

Drôle d'exemple que vous ne sortez de votre musette que par moquerie sans doute! Comme s'il pouvait s'agir de « ça » !

 

P. VoIle : Eh bien oui, il s'agit de «ça». Pas que de «ça» pour sûr, voire pas sur­tout de «ça», mais de «ça» aussi. Elargissez pourtant la mention religieuse, vous comprendrez vite qu'il n'y aura pas que les catholiques en cause.

Mais qu'est-ce c'est que cette histoire d'un attrait des sexes qui serait inven­tée ? Bien sûr que «ça» vient tout seul !

 

P. VoIle : Pas pour les tenants du « gender », avec bien d'autres choses. Je sais tout de suite présenter leur théorie en son ensemble. Vous êtes bien assis les uns et les autres ?
Diable, vous nous faites peur !

 

P. VoIle : J'imagine que vos notions du « gender », c'est à dire du « genre », se rapportent à la classification de notre gram­maire: les trois genres : masculin, féminin, neutre; ou bien à une façon de se manifester : « Ce n'est pas mon genre de dire des gros mots, de porter un noeud-papillon, etc.»  Il s’agit ici de bien autre chose, à des années-lumière de vos concepts. Pour les théoriciens du « gender », «genre » est synonyme de « rôle », dans le même sens que « jeux de rôles » à l'ordinateur ou au théâtre. Les activités humaines ne sont que des rôles, à commencer par le premier, la conscience de sa propre identité, cette identité elle­-même. La personne c'est le « Je ». Tout ce que ce « Je » supporte est de l'ordre des conventions. Eliminez donc de votre vi­sion du monde une distinction de nature entre l'homme et la femme. Ou si vous ne pouvez pas en faire l'économie,  réduisez ­la à du facultatif, du dérivé. L'idéologie du « gender » cherche à éliminer l'idée que les êtres humains se divisent en deux sexes. Elle veut affirmer que les différences entre l'homme et la femme, au-delà des évidentes différences anatomiques, ne correspondent pas à une nature fixe, mais sont des produits de la culture d'un pays et d'une époque déterminée. Selon cette idéologie, la différence entre les sexes est attribuée de façon conventionnelle par la société. Chacun peut s'inventer soi-même. A la rigueur on peut appeler « homme » qui produit des ovules et «femme»» qui produit des spermatozoïdes, vouloir des ac­tivités dites jusqu'ici « masculines » pour le premier individu et «féminines» pour le second. A partir du « je principiel », on peut en énumérer une demi-douzaine qui constituent autant de sexes. Et il n'est pas question de les limiter, notamment avec des règles de morale. Tout est également « construction de soi-même », donc également légitime, bon.

Vous avez bien fait de nous faire asseoir ! C'est renversant !

 

P. VoIle : Idiot !, je vous l'avais dit. Et bien davantage, pervers, diabolique ! Il s'agit d'une révolution culturelle comme on n'en avait jamais inventé jusque-là. Même l'attrait que nous jugeons spontané de l'homme et de la femme serait affaire de rôle, évolutif, dégagé de toute con­trainte. Vous voyez que je ne radotais pas en commençant par là mes réponses à votre question.
Mais enfin, on naît homme ou femme, c'est inéchangeable !

P. VoIle : Pas sûr pour eux ! Et les techniques modernes s'acharnent à modifier notre point de départ biologique. Mais enfin, s'il faut en passer par là ce serait aliénant de s'y maintenir. Il y a de la tyrannie à vouloir canaliser forcément par le sexe une trajectoire de vie. Chacun la mène à sa façon, jouant, inventant son propre « rôle » « On ne naît pas femme, on le devient » ! Tiens, le titre déjà d'un livre de Simone de Beauvoir ! Et pareillement «on ne naît pas homme, on le devient » !

Eh bien, on en apprend des choses !, mais dites-nous, que devient la mater­nité dans ces perspectives ?
 
P. VoIle : Nous y voilà ! Vous m'avez devancé mais cela ne pouvait manquer au programme. C'est même son point fo­cal et sa liquidation le but principal à faire admettre. Par delà, l'avortement, la réha­bilitation de l'homosexualité et dérivés. La maternité, ou plus 1 exactement l'orientation vers la maternité, ce n'est qu'une tyrannie de plus héritée de notre culture. Car ce n'est qu'une affaire de culture, d'habitude de pensée artificiellement inculquée depuis des siècles, un blocage outrancier sur le sexe. Certes, utérus et seins y sont pour quelque chose mais rien n'impose de s'y enfermer ... La notion de « rôle » joue pareillement quand il s'agit de l'éducation des enfants, s'il y en a. Nous avons vécu jusqu'ici là encore sur du préfabriqué. La libération de la femme passe essentiellement par la négation de sa différence d'avec l'homme... Quitte à déroger au principe de non-intervention, on ne devrait autoriser aucune femme à rester à la maison pour s'occuper de ses enfants. Les petites filles doivent être orientées vers des tâches non traditionnel-les et on ne doit pas leur présenter l'image de la femme comme épouse et mère. On ne doit pas non plus les entraîner à des activités féminines traditionnelles. La perspective du « gender » doit être intégrée aux programmes scolaires. Les stéréoty­pes doivent être éliminés dans les textes et les maîtres doivent veiller à ce que les petites filles et les petits garçons fassent un choix professionnel en toute connais­sance de cause, et non sur la base de traditions prédéterminées en fonction du « genre ». En bref, nous devons aller vers une émergence d'hommes et de femmes nouveaux, différents de tous ceux qui ont existé auparavant.

Mais c'est affreux ! Comment en est-on arrivé à de telles idées ?

 

P. Volle : Il suffit de se mettre la tête à l'envers ou plutôt de l'évider de la faculté de penser. Si le bonheur est dans la liberté exonérée de tout frein et toute norme, si la jouissance sur commande…

D'accord,  mais comment ces idées ont­elles pu avoir cours ?

 

P. Volle : C'était déjà dans l'air depuis quelques décennies, en application de la dialectique homme-femme, prolongement de celle maître-esclave, ligne marxiste de lutte des classes, mais c'est surtout la IV° Conférence des Nations-Unies sur la femme, en septembre 1995 à Pékin, qui a servi de caisse de résonance et de lance­ment en grand du « gender ». Préparatoire à cette Conférence, une autre du Conseil de l'Europe en avait permis le rodage. Parmi les congressistes il y avait des équi­pes de féministes enragées qui sont montées au créneau pour introduire leurs thè­ses dans les textes. A l'étonnement général d'ailleurs, tant à cause de leur acharnement qu'à cause de leurs idées. Ce n'était pas des féministes «ordinaires», partisanes d'un égalitarisme de dignité et de droits fondamentaux entre les sexes, demandant une revalorisation générale du statut de la femme, mais des « Mordues » d'une Humanité où l'Homme remplace l'homme aussi bien que la femme !

Et le Congrès a suivi ?

 

P. Volle : Non ! Après un temps d'ahurissement l'opposition au « gender » a repris la cause en main. Une opposition où les délégués du Vatican se sont vu épaulés, heureuse conjonction du moment, par ceux des pays islamiques.

Et ce fut terminé ?

 

P. Volle : Non, bien sûr ! D'illustres Universités américaines (U.S.A et Canada surtout) continuent à fournir des Chaires au « gender » et leurs ouvrages se vendent un peu partout. Vous trouverez leurs thèses à doses homéopathiques chez nous, dans pas mal de nos textes scolaires, pro­fitant de l'ambiguïté du termes entre « féminisme de parité » et « féminisme de subsitution »…

 

Père Volle, que devient notre Jésus là-dedans ?

 

P. Volle : Ne me le demandez pas, surtout à Noël... 


Auteur : Père Volle et paru dans la revue des CPCR de décembre 2007

 

Prions pour que cette théorie du « genre » ou « gender » qui va contre la morale humaine et chrétienne au sujet de la personne humaine, qui veut qu’il y ait une égalité entre l’homme et la femme et plus une complémentarité ne se répande pas et informons le maximum de personnes.

 

 

Pour compléter ce qui est dit dans ce document, vous pouvez aller consulter :

http://www.libertepolitique.com/liberte-deducation/6813-alerte-gender-et-manuels-de-svt-relayez-notre-action-

 

Savez-vous que les AFC ont mis une pétition en ligne ? Il faut la signer et la faire signer à un maximum de personnes : http://www.afc-france.org/education/petition-education Le but des AFC est de rappeler le principe de la liberté de conscience à l’école et le rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants.