On ne peut être Francs-maçon et catholique
 

                 Les Francs-maçons sont 100 000 en France d'après le Nouvel Observateur du 27 avril 1994. Ils disent qu'ils ne veulent pas faire de la politique et de l'économie. En réalité, c'est dans ces deux endroits qu'on les croise le plus souvent. De même qu'ils sont à la tête de toutes les mutuelles françaises,  MAIF, MACIF, MATMUT qui assurent prés de 30 millions de personnes, de même ils ont occupé pendant les années Mitterrand une place privilégiée : chaque gouvernement socialiste ayant regroupé une douzaine d'initiés. Un livre a été écrit pour montrer l'importance qu'ont eu les Francs-maçons pendant les années Mitterrand particulièrement pour développer les idées laïques et républicaines.

            Il est donc important de savoir les rapports qu'il y a entre l'Eglise et la Franc-maçonnerie. Etudions ce que la Congrégation pour la doctrine de la foi dit. La déclaration de cette congrégation a paru dans la Documentation catholique n° 1805 de 1981 page 349. Voici le texte :

"On se demande si le jugement de l'Eglise sur les associations maçonniques était changée étant donné que dans le nouveau Code de droit canonique de 1983 il n'en est pas fait mention expresse, comme dans le Code antérieur.

          Cette sacrée Congrégation est en mesure de répondre qu'une telle circonstance est due au critère adopté dans la rédaction, qui a été suivi aussi pour d'autres associations également passées sous silence parce qu'elles sont inclues dans des catégories plus larges.

Le jugement négatif de l'Eglise sur les associations maçonniques demeure donc inchangé parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l'Eglise, et l'inscription à ces associations reste interdite par l'Eglise. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion.

Les autorités ecclésiastiques locales n'ont pas compétence pour se prononcer sur la nature des associations maçonniques par un jugement qui impliquerait une dérogation à ce qui a été affirmé ci-dessus, dans la ligne de la déclaration de cette Sacré Congrégation du 17 février 1981. Le souverain Pontife Jean-Paul II, dans l'audience accordée au cardinal préfet soussigné, a approuvé cette déclaration, qui avait été délibérée en réunion ordinaire, et en a ordonnée publication.

 

A Rome, au siége de la Sacré Congrégation pour la doctrine de la foi, le 26 novembre 1983".

 

Joseph cardinal Ratzinger, préfet

 Jérome Hamer, O.P., secrétaire.
 

 

Pourquoi l'Eglise interdit-elle la sainte communion à un membre de la Franc-Maçonnerie ?

 

           Pour répondre à cette question, commençons par faire un peu d'histoire.  La première loge maçonnique voit le jour en 1717 à Londres. La franc-maçonnerie est un produit typique du siècle des lumières : foi déiste (la croyance en un Dieu unique, créateur et être suprême de l'univers mais exclusion de toute intervention ultérieure de sa part dans la vie du monde donc rejet de la Révélation et de l'Eglise) dans un Etre Suprême, grand architecte de l'univers ; revendication du droit à la libre pensée ; esprit de tolérance ; ouverture aux aspirations sociales et à une fraternité universelle des peuples. L'interdiction d'adhérer à la maçonnerie faite aux catholiques par le Pape Clément XII en 1738 est aggravée en 1751 par Benoît XIV d'une menace d'excommunication. Sont reprochés au mouvement son caractère interconfessionnel, vu comme une menace pour la foi des catholiques, et le serment du secret. En 1770 il y a plus de 600 loges en France ; La Franc-maçonnerie est alors un puissant vecteur de la pensée des philosophes et en mˆme temps que de futurs acteurs de la révolution.                                           

               L'interdiction aux catholiques d'adhérer à la maçonnerie faite dés 1738 par le Pape Clément XII, aggravée par la menace d'excommunication formulée par Benoît XIV en 1751, fut renouvelée en 1884 par le Pape Léon XIII. Le code de droit canon de 1917 avait repris l'interdiction d'adhérer à une loge, l'incluant parmi les 42 cas d'excommunication automatique. Mais dans une déclaration du 11 septembre 1974, le cardinal Seper, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait limité cette excommunication aux cas d'adhésion à des loges délibérément antireligieuses. Le nouveau code de droit canonique de 1983 ne reprend pas l'interdiction d'adhésion à une loge. Cependant, dans une déclaration du 26 novembre 1983, le cardinal Ratzinger, successeur du cardinal Seper à la congrégation pour la doctrine de la foi, a qualifié de péché grave l'adhésion à une loge et précisé qu'un fidèle qui la donnerait s'exclurait lui-même des sacrements.

         En plus du refus de l'unit‚ venant de Dieu (comme on la déjà dit), il faut aussi reprocher à la franc-maçonnerie le climat de secret qui comporte pour les inscrits le risque de devenir des instruments de stratégies qu'ils ignorent.

              En guise de conclusion disons qu'actuellement la Franc-maçonnerie a fini par perdre son coté déiste et par devenir agnostique c'est à dire qu'il est impossible à l'homme de se prononcer sur l'existence de Dieu puis parfois athée c'est à dire qu'elle ne croit pas en Dieu par exemple le Grand Orient De France. De ce fait, son humanisme s'est modifié vers une recherche du bonheur sur terre à tout prix, bonheur se caractérisant par la liberté de jouir de la vie à sa guise (le plaisir). Du coup, rejet des obligations exigées par l'amour fidèle : divorce, avortement, contraception, euthanasie, homosexualité... On constate donc qu'aujourd'hui la Franc-maçonnerie s'oppose aux exigences de la foi chrétienne. Un chrétien catholique ne peut pas accepter la Franc-maçonnerie puisque les idées de la Franc-maçonnerie s'opposent à celles de la religion chrétienne.

 

Auteur : François LUGAN
Copyright : Association Apostolat Sainte Thérèse