Inadmissible !!! Car ce n’est pas ce que demande de faire le Magistère de l’Eglise catholique comme vous pourrez le lire ci-dessous.

L’abbé Delort-Laval appelle
des femmes à donner la communion

Circulaire écrite par le père Pierre Delort-Laval, curé de la cathédrale Saint-Louis et vicaire épiscopal du diocèse de Versailles. Sur une feuille datant du 11 décembre 2011, l’abbé Delort-Laval aborde le sujet de la distribution de la communion par un ministre extraordinaire. Dès le début, il affirme nettement :

« J’ai décidé d’appeler aussi des femmes à donner la communion aux messes de la paroisse Saint Louis. »

Le reste de son texte, qui ne sert que de justification à sa décision, ne rappelle aucunement que la communion doit être donnée par le prêtre célébrant et que les ministres extraordinaires n’interviennent qu’en cas de nécessité (Redemptionis Sacramentum n°88). D’ailleurs, à aucun moment ce curé ne cite l’instruction de 2004 Redemptionis Sacramentum. On y lit pourtant aux n° 157-158 :

 «  Si, habituellement, les ministres sacrés présents à la célébration sont en nombre suffisant, y compris pour la distribution de la sainte Communion, il n’est pas permis de députer à cette fonction les ministres extraordinaires de la sainte Communion. Dans des circonstances de ce genre, ceux qui seraient députés à un tel ministère, ne doivent pas l’exercer. Il faut donc réprouver expressément l’attitude de ces prêtres qui, tout en étant présents à la célébration, s’abstiennent néanmoins de donner la communion, en chargeant les laïcs d’assumer une telle fonction.

En effet, le ministre extraordinaire de la sainte Communion ne peut donner la Communion que dans le cas où le prêtre ou le diacre font défaut, lorsque le prêtre est empêché à cause d’une maladie, du grand âge ou pour un autre motif sérieux, ou encore lorsque le nombre des fidèles qui s’approchent de la Communion est tellement important que cela risquerait de prolonger la célébration de la Messe d’une manière excessive. À ce sujet, on considère néanmoins que le fait de prolonger brièvement la célébration, en tenant compte des habitudes et du contexte culturel du lieu, constitue une cause tout à fait insuffisante. »

De tout ceci, le père Delort-Laval ne parle pas. L’essentiel de son papier sert à justifier que les femmes ne sont pas interdites de distribuer la Sainte Communion. Et il précise :

« La paroisse cathédrale doit pouvoir, dans le diocèse, servir de référence en matière de liturgie ».

La paroisse du père Delort-Laval n’est dons pas une référence en matière de liturgie. Mais ce dernier ne semble pas le savoir :

« J’ajoute que ce changement de pratique a été fait en vue de mieux respecter la discipline de l’Eglise telle qu’elle nous a été donnée ».

Voilà une déclaration parfaitement hypocrite. Surtout quand on sait combien le père Delort-Laval se moque de la discipline ecclésiastique. Il ne porte pas de soutane ni de clergyman et célèbre parfois la messe sans chasuble…

Naturellement, si, dans le principe, tout ceci est parfaitement clair (le ministre ordinaire est le prêtre célébrant; en cas de besoin, il existe d’autres ministres ordinaires: les autres prêtres et les diacres présents), la dernière phrase ouvre la porte à des exceptions.

 

Complétons ce que dit Redemptionis Sacramentum par ce que dit le code de droit canon de 1983 :

 

Canon 230 § 1. " Les hommes laïcs qui ont l’âge et les qualités requises établies par décret de la conférence des Évêques, peuvent être admis d’une manière stable par le rite liturgique prescrit aux ministères de lecteur et d’acolyte ; cependant, cette collation de ministère ne leur confère pas le droit à la subsistance ou à une rémunération de la part de l’Église. "

 

Canon 230 § 2. " Les laïcs peuvent, en vertu d'une députation temporaire, exercer la fonction de lecteur dans les actions liturgiques; de même, tous les laïcs peuvent exercer selon le droit, les fonctions de commentateur, de chantre, ou encore d'autres fonctions.

 

Canon 230 § 3. " Là où le besoin de l'Eglise le demande par défaut de ministres, les laïcs peuvent aussi, même s'ils ne sont ni lecteurs, ni acolytes, suppléer à certaines de leurs fonctions, à savoir exercer le ministère de la parole, présider les prières liturgiques, conférer le baptême et distribuer la sainte communion, selon les dispositions du droit.

 

Bref, le droit actuel est extrêmement souple sur les dérogations possibles, et il est probable qu’une femme puisse distribuer la Sainte Communion sans violer la lettre du droit, mais il me semble que l’esprit est clair : sont ministres ordinaires les prêtres, à commencer par le célébrant, et les diacres. Sont ministres extraordinaires les acolytes et, à défaut, les laïcs. On a peine à imaginer un contexte où il y aurait à la fois une foule telle qu’il faudrait de nombreux ministres extraordinaires de la Sainte Communion et une absence totale d’hommes dans l’assemblée.

Prions Notre Dame du sacerdoce pour que nos évêques et nos prêtres obéissent à ce que demande de faire et de vivre le Magistère de l’Eglise catholique du concile Vatican II et de la Tradition et spécialement l’instruction Redemptionis Sacramentum de 2004 et la Présentation Générale du Missel Romain traduite officiellement en français en 2008.