EAU
L’eau est un symbole double : L’eau peut évoquer la mort et la vie, mais aussi la purification et la sanctification. Les diverses ablutions et aspersions des rites religieux ont d’abord une portée négative c’est à dire qu’elles libèrent des fautes ou des souillures qui rendent impropre à la célébration de la liturgie : L’eau nettoie les impuretés. Principe de vie, l’eau est aussi le symbole de la naissance ou de la renaissance : Elle est vivificatrice.
Le baptême d’eau n’a qu’un rôle préparatoire par rapport au baptême d’eau et d’esprit. Quand elle est fécondée par l’esprit, l’eau ne se distingue pas de lui : elle devient son symbole privilégié. Elle reçoit cette consécration lors du baptême de Jésus dans le Jourdain, devenant l’eau vive. Plongés par le sacrement du baptême dans la mort et dans la vie du Christ, les fils de Dieu reçoivent l’Esprit qui les abreuve et les désaltère.
L’eau bénite est un sacramentel : dans le baptême, elle sert à l’aspersion sacramentelle ; lors de l’aspersion qui suit la rénovation des promesses du baptême à la veillée pascale, ou lors de l’aspersion dominicale, elle est un rappel du baptême. De même, quand on use de l’eau bénite, on ravive les effets du baptême, en fonction de sa foi. Le geste d’asperger d’eau bénite la dépouille mortelle est aussi un rappel de son baptême. Le prêtre utilise l’eau bénite dans le rite de plusieurs bénédictions : elle purifie et vivifie l’objet à bénir.
Le peu d’eau que le prêtre ajoute au vin lorsqu’il prépare le calice à l’offertoire, a plusieurs significations symboliques : Tout d’abord il rappelle l’union de la nature humaine et divine en Jésus ; Il évoque ensuite l’eau et le sang sortis du coté du Christ après sa mort sur la Croix ; enfin il exprime les efforts que nous faisons pour être unis au sacrifice et à la vie du Christ rédempteur. Ces efforts consistent à aimer davantage Jésus, à bien faire notre travail malgré les difficultés et à aimer de tout notre cœur ceux qui vivent avec nous ou que nous côtoyons dans les différentes activités que nous pratiquons. On manifeste le fruit de notre travail, en union avec la goutte d’eau versée dans le calice à l’offertoire, en donnant de l’argent lors de la quête.