La dimension spirituelle de la marche

 

 

La marche est une forme de prière. L’homme de la Bible est en chemin. A l’appel de Dieu, Abraham s’est mis en route (Gn 12, 1-5), il est devenu le Père des croyants. Le peuple d’Israël est heureux de marcher vers la Maison du Seigneur (Ps 121, 1). Les prophètes appellent le croyant à « marcher humblement avec ton dieu » (Mi 6, 8). Et les chrétiens se souviennent qu’ils sont « citoyens des cieux » (Ph 3, 20), ici-bas « gens de passage et voyageurs » (1 P 2, 11), en marche vers leur véritable patrie.

 

Marcher, c’est quitter notre confort et nos certitudes. C’est aller à la rencontre de l’autre, le visiter comme le fit Marie auprès de sa cousine Elisabeth (Lc 1, 39).

 

Marcher, c’est se soumettre librement à la suite du Christ, sur le chemin de la vraie vie. « Bienheureux ceux qui, ayant reconnu la grâce de Dieu en Jésus-Christ, peuvent vivre dans le monde sans s’égarer à son contact ; ceux qui, dans leur marche à la suite du christ, sont tellement sûrs de la patrie céleste qu’ils se sentent réellement libres pour vivre dans le monde ». (D, Bonhoeffer, le prix de la grâce, 1937).