Vocabulaire philosophique

 

 

Comme vous devez le savoir, la philosophie étudie la réalité la plus parfaite qui est l’être humain ou personne humaine ou homme au sens d’homme et de femme.

La véritable philosophie est celle d’Aristote (né en 384 avant Jésus-Christ), reprise par saint Tomas d’Aquin (1226-1274) et par le pape Jean-Paul II entre autre dans son encyclique Fides et Ration (la foi et la raison). Pour en savoir plus, consulter les cours sur la philosophie réaliste et lisez le livre du père Marie Dominique Philippe intitulé : lettre à un ami..

N’oublions pas que Dieu se présente a Moïse en disant : « je suis celui qui est » (Exode 3, 14).

 

* La première chose que fait l’être humain est d’exister ce qui est normal puisque c’est l’acte premier de l’être humain.

 

La substance portant les accidents constitue le sujet individuel : ce que tel être humain est. Cet homme, Pierre, par exemple. Ce qui lui donne d’avoir les cheveux bruns, la taille élancée, ce sont les accidents. Par exemple, si Pierre n’a plus de cheveux, il est toujours Pierre. Donc la substance est ce qui demeure stable sous les changements.

 

Les accidents n’existent que par l’existence même de la substance : la couleur brune des cheveux de Pierre n’existe pas indépendamment de lui. Il ne faudrait pas entendre le mot accident au sens de hasardeux ou de fortuit. Seul Dieu existe en plénitude, parfaitement. Tous les autres êtres, dont Dieu est la source, évoluent et progresse grâce à leurs accidents vers leurs accomplissements a moins qu’il n’en soit empêché par ce qu’il faut appeler « le mal ».

 

Quels sont les constitutifs de la substance individuelle ?

 

Notre esprit, réfléchissant sur l’être humain est amené à distinguer la forme particulière ce cet être humain qui est la forme particulière, de ce qui est pure aptitude à être ainsi structuré : la matière.

 

Cette matière n’est pas a prendre au sens habituel de matière inerte : caillou, verre métal etc. Pour Pierre, la forme a pour effet d’organiser le patrimoine génétique qui le caractérise tout au long de sa vie. Sa matière par contre, est l’ensemble des particules dont le changement continuel ne cesse d’obéir à cette structure bien qu’elles n’existent en lui qu’à la façon d’un flux passager. Forme et matière sont distinguées par nous en toute réalité, mais elles ne peuvent exister indépendamment l’une de l’autre.

 

* La seconde chose que fait l’être humain est d’agir ce qui est normal puisque c’est l’acte second de l’être humain.

 

La substance se meut en passant de la puissance à l’acte.  La puissance c’est ce que je peux faire. L’acte c’est ce que je fais.

 

* La troisième chose que fait l’être humain est d’exister autrement qu’en lui-même. Il le fait par deux choses : la connaissance sensible et la connaissance intellectuelle.

La connaissance sensible se fait grâce a nos cinq sens : la vue, l’ouie, l’odorat, le toucher et le goût. Ainsi on atteint l’existence de ce qui nous entoure, de ce qui nous permet de nous situer par rapport au monde dans lequel on vit. On connaît les objets qui nous entourent que par nos cinq sens et dés lors il se produit dans notre cerveau des images singulières de chaque chose ainsi connu. Exemple l’image d’un cyprès ou d’un chêne. Ensuite se forme une image générale : celle d’un arbre.

La connaissance intellectuelle peut seulement abstraire de l’image générale formée dans le cerveau par la connaissance sensible, ce qui est intelligible, c'est-à-dire ce qui, en elle, n’est pas lié à la matière. Tout d’abord l’essence : ce par quoi la chose est ce qu’elle est. L’essence mesure en effet le degré de participation de la chose à l’absolu de l’existence qui est différent pour le lion ou l’homme. Elle est ce qui est intelligible en chaque existant, la trace en lui de l’acte créateur. Elle existe et dans les choses et dans l’intelligence comme une qualité de celle-ci qui s’exprime par le mot : c’est la même réalité sous deux modes différents. Donc lorsque l’esprit s’exerce ainsi sur les données des sens, il atteint en même temps l’essence et la nature. L’essence ou la façon d’exister (comme on la déjà vu est l’acte premier de l’être) propre à toutes les substances de même espèces : l’arbre est un grand végétal par exemple. La nature ou la façon d’agir (comme on la déjà vu est l’acte est l’acte second de l’être) propre à chaque espèce : par exemple l’homme ne peut pas vivre dans l’eau comme le poisson.

 

Quelques termes importants en philosophie

 

Agnosticisme : Doctrine d’après laquelle tout ce qui est au-delà des données expérimentales ne peut être connu avec certitude : par exemple Dieu est inaccessible à l’esprit humain.

 

Analogie : Elément(s) typique(s) commun(s) à plusieurs choses. Exemple : un cadran solaire ancien et  une montre à quartz : ils ont une analogie, mais pas de ressemblance, c’est l’inverse entre un baromètre et un réveil.

 

Anthropologie : Ensemble des sciences qui étudient l’homme.

 

Archétype : type idéal qui sert de modèle.

 

Axiome : proposition évidente mais non démontrable.

 

Causes : Cause première : Dieu seul

               Causes secondes tout ce qui n’est pas Dieu. Aristote distinguait cinq causes :

1) cause efficiente ; 2) matérielle ; 3) formelle ; 4) finale ; 5) exemplaire.

Exemple : la statue d’Hermès dans un musée. L’artiste en est la cause efficiente, le marbre la cause matérielle, la forme de la statue la cause formelle, l’intention d’honorer l’artiste la cause finale et l’idée que s’est fait l’artiste d’Hermès la cause exemplaire.

 

Concept : Ce par quoi (similitude intellectuelle) nous connaissons un contenu intelligible qu’une expression linguistique traduira.

 

Culture : Réalisations spirituelles, sociales et techniques, fruit de l’activité humaine au plan individuel et social  avec une dimension historique. En allemand le mot kultur traduit le terme français « civilisation.

 

Déterminisme : Prévisibilité rigoureuse des phénomènes. Appliqué au comportement humain de manière radicale, le déterminisme exclurait la liberté de choix.

 

Dialectique : Cher Platon c’est l’art de discuter par questions et réponses. Chez Hegel, c’est l’art de discuter par thése-antithèse. Marx reprend la logique hégélienne et l’applique à la vie économique dans une perspective non plus idéaliste mais matérialiste.

 

Dogmatisme : Ce qui s’appuie sur des points de doctrine, révélée ou non, considérés comme fondamentaux.

 

Empirisme : S’appuie sur les données de l’expérience sensible et exclut la métaphysique (voir ce mot).

 

Endogamie : Mariage à l’intérieur de sa propre tribu par opposition a exogamie.

 

Eschatologie : Etude qui concerne la fin de notre monde et la vie éternelle, la vie que nous aurons après cette vie sur terre.

 

Essence : Spécificité intelligible d’un être, ce qui lui est propre du point de vue de la connaissance.

 

Ethnologie : Etude des caractères et coutumes de divers groupes humains.

 

Evolutionisme : Vient de Darwin qui l’associe à la à la lutte pour la vie et à la sélection naturelle.

 

Genèse : du grec Genesis qui signifie commencement. Par exemple le premier livre de la Bible parle du commencement de la vie de l’homme sur terre.

 

Hypothèse : Proposition fondée sur des probabilités qu’il convient de vérifier.

 

Idéalisme : Système philosophique qui donne la priorité à l’idée (subjectif) sur l’être (objectif) dans le processus de al connaissance.

 

Idéologie : Une idéologie est la science d'un système d'idées imaginées. L'idéologie s'accompagne de notions, d'opinions, de convictions et est parfois constituée en doctrine.

 

Libéralisme : Le libéralisme repose sur un précepte moral qui s'oppose à l'assujettissement de l'individu, d'où découlent une philosophie et une organisation de la vie en société permettant à chaque individu de jouir d'un maximum de liberté, notamment en matière économique.

 

Matérialisme : Philosophie qui ramène toute la réalité à la matière physique.

 

Métaphysique : Savoir rationnel portant sur l’être en tant qu’être, dans son intelligibilité, dans son existence, dans son action et qui étudie l’existence d’un être premier que la traditions religieuses appellent Dieu.

 

Nominalisme : Doctrine qui affirme que nos idées générales n’ont aucune réalité qui leur corresponde.

 

Positivisme : Vient d’Auguste Comte (1798-1857). Cette doctrine ne retient que le comment des phénomènes et exclut le pourquoi.

 

Praxis : Pour Aristote, la praxis est une action pratique impliquant l’exercice de la liberté. Pour Marx, la praxis est une action pratique qui s’apparente à la production technique.

 

Réalisme : Conception philosophique selon laquelle l’intelligence connaît l’être intelligible par le concept à partir des données fournies par les sens a l’état universel (l’être en tant qu’être).

 

Socialisme : Ensemble de théories et de pratiques visant à privilégier l’action collective sur l’initiative individuelle en accroissant le rôle des institutions publiques et en réduisant l’appropriation privée des biens.

 

Sociologie : Etude des sociétés humaines dans leurs aspects structurels (groupe, institutions) et dans leurs aspects dynamiques (force en action, changements) d’un point de vue plus formel (typologie, lois) que normatif (idéaux des comportement, valeurs) mais sans exclure pour autant cette dernière dimension qui fait partie des réalités sociales et humaines.

 

Structuralisme : Approche exclusivement formelle des réalités humaines (ethnologiques, psychologiques, linguistiques etc.) se présentant tantôt comme une simple méthodologie destinée à fonder des sciences humaines quasi exactes, grâce à une mathématisation poussée, tantôt comme une philosophie matérialiste classique.

 

Systémisme : Approche globale des phénomènes sociaux visant à dégager la structure des échanges et à étudier les réseaux d’information ainsi que les centres de contrôle qui permettent d’expliquer la marche d’un système de relations humaines.

 

Téléologie : Vient du grec telos qui signifie fin). Etude de la finalité dans son sens le plus général.