LE CELIBAT SACERDOTALE

 

 

Par le choix libre et mûrement réfléchi du célibat, vous pourrez manifester le don total de vous-mêmes, pour le Seigneur et pour la mission dit le Pape Jean Paul II aux jeunes à propos des vocations lors de journées mondiales de la jeunesse à Paris en 1997. Nous allons réfléchir au problème du célibat sacerdotal ; Pourquoi le prêtre dans l’Eglise catholique ne peut pas se marier. Nous verrons ce que dit le catéchisme de l’Eglise Catholique, puis pourquoi une telle règle, ensuite pourquoi le pasteur protestant est marié et enfin pourquoi le diacre permanent peut être mariè et pourquoi il ne peut se remarier lorsque son épouse décède.

 

LE CELIBAT SACERDOTALE ET LE CATECHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE

 

Le numéro 1579 dit : « Tous les ministres de l’Eglise latine, à l’exception des diacres permanents, sont normalement choisis parmi les hommes croyants qui vivent en célibataires et qui ont la volonté de garder le célibat « en vue du royaume des cieux » (Evangile de saint Matthieu 19, 12). Appelés a se consacrer sans partage au Seigneur et à ses « affaires (I Corinthiens 7, 32), ils se donnent tout entiers à Dieu et aux hommes. Le célibat est un signe de cette vie nouvelle au service de laquelle le ministre de l’Eglise est consacré ; accepté d’un cœur joyeux, il annonce de façon rayonnante le Règne de Dieu (voir le numéro 16 de la constitution du concile Vatican II sur le prêtre intitulé presbyterorum ordinis) ». 

 

POURQUOI L’EGLISE CATHOLIQUE MAINTIENT LA REGLE DU CELIBAT SACERDOTALE

 

Commençons par faire un peu d’histoire.

 

Il faut savoir que dans l’Eglise catholique occidentale de rite latin, le célibat des prêtres est une règle constante depuis toujours bien qu’elle fut constamment attaquée.

 

Le concile de Nicée (325) avait rejeté une motion importante imposant le célibat à tous le clergé, et depuis lors les Eglises orthodoxes et les Eglises catholiques orientales admettent que leur prêtre (mais non leurs évêques) soient mariés, à condition qu’ils l’aient été avant leur ordination. Cette pratique souligne le fait que le célibat des clercs n’est pas une exigence d’ordre divin (sinon elle ne souffrirait d’aucune exception) ; il s’agit d’une question de discipline interne à l’Eglise latine.

 

A l’origine, le moine (du grec monos, seul) est volontairement célibataire.

 

En Occident, la règle du célibat ecclésiastique pour le clergé séculier (c’est à dire dans le monde) est une extension du célibat monastique. Elle a été confirmée époque après époque : depuis le concile d’Elvire (306), en passant par la décrétale du pape saint Sixte (386), les instructions d’Innocent premier (402-417), les canons du deuxième concile de Latran (1139) et du concile de Trente (1545-1563), le code de droit canon de 1917, les décrets du concile Vatican II (1965), jusqu'à l’encyclique de Paul VI sur le célibat sacerdotale (1967), la lettre aux prêtres de Jean-Paul II (1979) et le code de droit canon de 1983 ou il est dit que le mariage des prêtres est déclarée nul.

 

Ces rappels fréquents soulignent les difficultés que soulève le célibat ecclésiastique. Certaines périodes ont connus des mœurs du clergé très relâché.

 

Vu ce que nous venons de dire, nous sommes obligés de nous demander pourquoi l’Eglise catholique occidentale de rite latin maintient la règle du célibat sacerdotale.

 

L’Eglise catholique occidentale de rite latin voit dans le célibat de ses prêtres un signe important : celui du Royaume à venir auquel le prêtre se consacre tout entier. Par son célibat, le prêtre a une autre paternité : il est complètement au service des autres hommes. Le prêtre est au service d’une communauté déterminé du peuple de Dieu, dans laquelle chacun s’attend à recevoir attention, sollicitude, amour. Pour être disponible à un tel service, le cœur du prêtre doit être libre d’après les paroles du Pape Jean-Paul II dans sa lettre aux prêtres du 8 avril 1979.

 

Les responsables de l’Eglise n’ont cessé d’être conscients de la difficulté d’un tel engagement d’amour. Aussi, ils ont constamment insisté sur la nécessité de la confiance totale en Dieu, celle qui faisait dire à saint Paul : « Je peux tout en celui qui me fortifie ».

 

VOYONS CE QU’EST UN PASTEUR PROTESTANT ET POURQUOI CELUI CI PEUT ETRE MARIE ?

 

Pour les protestants, un pasteur est un ministre ordonné en vue de la prédication de l’Evangile, de la célébration du culte et des sacrements, de l’animation des communautés. Contrairement au prêtre (catholique ou orthodoxe), son caractère sacerdotal n’est pas différent de celui de tout baptisé : l’ordination ne relève pas d’un sacrement mais est seulement reconnaissance d’une fonction de service de la communauté, incluant la présidence de la Cène. Beaucoup d’Eglises protestante admettent des femmes comme pasteur. Puisque le caractère du pasteur n’est pas différent de celui du baptisé, il est normal que le pasteur puisse être marié.

 

Note : Il y a trois sacrements qui imprime un caractère, une marque définitive dans l’âme : le baptême, la confirmation et l’ordre. On ne peut donc recevoir qu’une seule fois ses trois sacrements.

 

POURQUOI UN DIACRE PEUT-IL ETRE MARIES ET NE PAS SE REMARIER SI SA FEMME DECEDE ?

 

Les diacres peuvent être mariés. Mais, comme les prêtres orthodoxes, ils ne peuvent se remarier s'ils sont veufs. C’est encore une question disciplinaire très ancienne, déjà pratiquée dans les Eglises patriarcales dès le 3 siècle.

 

POURQUOI L’EGLISE MAINTIENT-ELLE LE CELIBAT SACERDOTALE ?

 

Le maintien de cette règle prouve seulement que, dès le début de l'Eglise, on a pensé que les clercs (diacre, prêtre et évêque) devaient être :

 

 1° disponibles (pas de famille) pour le peuple dont ils ont la charge. Le prêtre ne peut

      pas à la fois s’occuper d’une famille et d’un peuple qui lui est confié ;

 

2° saints (donnés à la contemplation). Or toute famille aussi sainte soit-elle n’est pas  

     contemplative.

 

CONCLUSION :

 

La règle du célibat des prêtres est disciplinaire. Le pape pourrait la changer demain.
Le diaconat est bien un sacrement puisque le sacrement de l’ordre se divise en trois :
l’épiscopat (l’évêque), le sacerdoce (la prêtrise) et le diaconat. Mais comme l’a dit Jean Paul II lorsqu’il a été ordonné pape : « Il y a trente ans que je suis prêtre, dix ans que je suis évêque et maintenant je suis pape. Et bien la plus grande chose est d’être prêtre ». Et cela est normal puisque la plénitude du sacrement de l’ordre est d’être prêtre.

 

Les diacres peuvent être mariés. Mais, comme les prêtres orthodoxes, ils ne peuvent se remarier s'ils sont veufs. C’est encore une question disciplinaire très ancienne, déjà pratiquée dans les Eglises patriarcales dès le 3 siècle. Cette règle du célibat sacerdotale n'a pas de fondement dans les évangiles ni dans les épîtres. Elle pourrait donc être changée par le pape. Mais si le pape maintient cette règle, c’est pour que le prêtre soit un témoin : pour le prêtre seul compte Dieu et le peuple de Dieu ou il doit répandre la bonne nouvelle du royaume de Dieu. D’autre part, le prêtre ne pourrait pas à la fois s’occuper du peuple dont il a la charge d’évangéliser et d’une famille.

 

 

Auteur : François LUGAN

Copyright : « Association Apostolat Sainte Thérèse ».

 

LE CELIBAT SACERDOTAL, VRAI ou FAUX PROBLEME ? , par Francis Volle cpcr, Ed. Joyeuse Lumière, 16 p.

Cette brochure donne avant tout un éclairage historique, mais quel éclairage! L'exploration de la Tradition ecclésiale montre bien, à travers les exigences de continence pour les évêques, prêtres et diacres mariés, comment la « loi}) du célibat sacerdotal avait été préparée par une pratique de fait de celui-ci. En outre, cette même exigence de conti­nence plongeait ses racines dans fa perception théologique et spirituelle de la réalité du sacerdoce ministériel. On comprend dès lors, qu'un regard purement sociologique qui ne verrait dans le prêtre qu'un animateur, et cela à une époque où la continence n'a guère de sens, ne peut pas percevoir le bien-fondé du célibat des prêtres. Le nonce à Paris, Mgr Baldelli, écrivait à l'auteur : « ...les considérations d'ordre historique m'ont passionné. Je crois qu'il y aurait grand intérêt à ce qu'elles fussent mieux connues, particulièrement dans les milieux ecclésiastiques. »

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