Célébrer la sainte Eucharistie – Cardinal ARINZE – 2006.
(extraits, choisis par M. l'abbé Marius Pariot)
Cardinal Francis Arinze
CELEBRER LA SAINTE EUCHARISTIE (extraits)
Pour un renouveau de la pratique liturgique de l’Eglise
( Edition Le Forum – 2006)
(Note préliminaire : Il ne s’agit pas d’un résumé mais d’un certains nombre d’extraits, choisis très subjectivement, qui ne peut qu’inciter à rejoindre le texte complet d’une richesse incomparable. Tous droits étant réservés, ce texte ne peut que demeurer à usage privé).
Introduction
….Le prêtre est ordonné, en premier lieu, pour célébrer le Saint Sacrifice de la Messe et, seulement ensuite, pour accomplir d’autres rites liturgiques, prêcher la Parole de Dieu et rassembler le peuple de Dieu…
Les fidèles, laïcs et consacrés, trouvent dans la célébration Eucharistique la source et le sommet de toute leur vie chrétienne…
CHAPITRE I – ENSEIGNEMENT DE L’EGLISE SUR L’EUCHARISTIE
Pourquoi offrir la Sainte Messe ? (p. 18)
…ce qu’accomplit l’offrande du sacrifice de la messe c’est : adoration et louange, action de grâce, propitiation et supplication, dans cette ordre de priorité…
Il est important de percevoir la dimension verticale de la Messe. Ce culte est essentiellement orienté vers Dieu pour l’adorer le louer, et le remercier. Dieu est souverain, transcendant, au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. Nous lui devons l’adoration en hommage d’amour. Par le sacrifice eucharistique, nous offrons également à Dieu la louange de gloire et l’action de grâce pour son œuvre de création ; nous le remercions de nous avoir aimés jusqu’à envoyer son fils unique pour notre salut, et de nous sanctifier par son Esprit Saint (voir CEC 13559-61)
…Il faut souligner cette dimension verticale, cette orientation théocentrique de la messe, car il y a toujours la tentation de l’horizontalité. Les fidèles viennent souvent à la messe parce qu’ils ont des besoins à présenter à Dieu. Ce n’est pas mauvais en soi. Mais la priorité c’est l’adoration, la louange, l’action de grâce, la propitiation ; ce n’est pas, d’abord, notre personne et nos besoins. C’est pire encore si l’on vient à la messe pour écouter la musique, admirer le prêcheur, exhiber ses talents, ou faire assaut de compliments et d’arguments avec le prêtre …nous devons apprendre à voir l’Eucharistie, en tout premier lieu, comme un acte de vénération envers Dieu.
La Sainte Eucharistie, sacrement de la Présence réelle (p.20)
….Quand nous croyons que, sous les apparences du pain et du vin, Jésus est réellement présent, c’est avec toute la tradition de l’Eglise. « La foi nous demande de nous tenir devant l’Eucharistie avec la conscience que nous sommes devant le Christ lui-même…L’Eucharistie est mystère de présence, par lequel se réalise de manière éminente la promesse de Jésus de rester avec nous jusqu’à la fin du monde » (Mane nobiscum)
La Sainte Communion, s’y préparer convenablement (p. 25)
……Le synode des évêques, en octobre 2005,insiste sur l’importance du sacrement de Pénitence pour le pardon des péchés et, pour ceux qui sont état de péché mortel, comme une indispensable étape préparatoire avant d’approcher de la table sacrée….Le pape Benoît XVI…souligne aussi le rôle de la Pénitence, même pour les personnes qui n’ont pas de péchés graves…
CHAPITRE II – LA SAINTE EUCHARISTIE UNIT LE CIEL ET LA TERRE (p. 27)
Jésus-Christ notre Grand Prêtre…/ Dimension cosmique de la Sainte Eucharistie/ La liturgie céleste
dans l’imagerie apocalyptique/ Les célébrants de la liturgie céleste/ En communion avec les cohortes célestes/ La dimension eschatologique de la Sainte Eucharistie/ Eucharistie et engagement dans le monde/ La Terre unie au Ciel.
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CHAPITRE III – LA VENERATION DUE A LA SAINTE EUCHARISTIE
La révérence religieuse (p.39)
…Nous nous intéresserons, ici, à la révérence envers Dieu, en la personne de Jésus-Christ dans l’auguste sacrifice et le sacrement de la Sainte Eucharistie…
Le cardinal Newman met l’accent sur l’importance de cette attitude déférente envers Dieu : « Les sentiments de sacrée crainte sont-ils des sentiments chrétiens ou non ? Personne ne peut raisonnablement en douter. Ce sont les sentiments que nous aurions, et à un degré intense, si nous avions la vision de Dieu souverain. Ce sont les sentiments que nous aurions si nous ‘réalisions’ sa présence. Dans la mesure où nous croyons qu’il est présent, nous devons les avoir. Ne pas les avoir, c’est ne point réaliser, ne point croire qu’il est présent »
La foi dans l’Eucharistie, fondement de notre dévotion.(p.40)
….C’est parce que notre foi est ainsi solidement fondée que l’Eglise vénère Jésus-Christ dans l’Eucharistie… « Dans la liturgie de la messe, nous exprimons note foi en la présence réelle du Christ sous les espèces du pain et du vin, entre autres, en fléchissant les genoux, ou en nous inclinant profondément en signe d’adoration » (CEC 1378)…
Certains Catholiques n’ont pas cette dévotion envers l’Eucharistie parce que leur croyance dans ce sacrement est mal assurée et pleine de doutes. Dans la catéchèse, il ne faut pas supposer, a priori, que tout le monde y croit à cent pour cent…
La dévotion pendant la célébration eucharistique.(p.42)
….A la messe, le prêtre ordonné agit au nom du Christ. Il ne fait pas que présider une assemblée de prière, comme un président qui dirigerait une réunion…C’est pourquoi il est d’une extrême importance que les gestes du prêtre soient l’expression authentique d’une foi eucharistique pleine d’amour…
Il est important aussi que l’assemblée exprime cette révérence. Cela peut se manifester en arrivant tôt à la messe pour être déjà recueillis quand elle commence, dans les chants, dans les mouvements pour se lever et s’asseoir ensemble au moment voulu, dans le maintien des temps de prière silencieuse….
Le danger de l’horizontalisme est très réel dans de nombreuses célébrations eucharistiques. Certains prêtres et fidèles se comportent comme s’ils venaient à la messe d’abord pour se rencontrer, se conforter les uns les autres…Nous venons à la messe en premier lieu pour adorer Dieu, le remercier, lui demander pardon pour nos péchés, et lui adresser nos demandes pour nos besoins. Ce n’est pas nous le centre, c’est Dieu.
Puisque nous sommes corps et âme, notre dévotion envers Jésus dans l’Eucharistie doit se manifester aussi par des gestes : par exemple, génuflexion devant le tabernacle en entrant dans l’église, agenouillement pendant la messe aux moments prescrits par les règles liturgiques, génuflexion ou inclination en recevant la communion…..
On voit quelques fois des gens qui voudraient revenir à la liturgie de la messe d’avant les années soixante-dix. C’est généralement la faute de ceux qui ont introduit, dans la messe, des modifications excessives, selon leurs goûts personnels, allant à l’encontre claire du concile Vatican II (voir S.C. 22). Si la messe est célébrée avec foi et dévotion, et chantée aussi quelques fois en latin, la foi et la piété des fidèles Catholiques peuvent être convenablement alimentées.
Recevoir la sainte Eucharistie avec révérence (p.45)
…Il faut déplorer que, dans plus d’une paroisse, beaucoup de fidèles reçoivent régulièrement, la Sainte Communion alors qu’ils se confessent rarement, voir jamais. Pourtant, il y en a peut-être qui portent sur la conscience le poids de péchés mortels….
La révérence se manifeste aussi dans la manière de recevoir la Sainte Communion, à genoux ou debout, sur la langue ou dans la main. Même les vêtements, la façon de marcher, la manière de participer à l’assemblée quand elle chante, se lève, s’assoit, écoute, s’agenouille, tout cela est signe de notre foi.
Après la communion, chacun peut, selon son désir, s’agenouiller ou s’asseoir, pour une action de grâce silencieuse….
CHAPITRE IV
LES ROLES LITURGIQUES PENDANT LE CELEBRATION EUCHARISTIQUE (p.49)
Rôles liturgiques des Laïcs /
Le rôle de l’évêque diocésain (p.52)
….pour l’évêque, le premier souci doit être que lui-même et son Eglise locale cultivent l’adoration divine….
L’évêque diocésain est le premier intendant des mystères de Dieu dans l’Eglise particulière qui lui est confiée…Il a l’obligation, quand c’est nécessaire, de faire des rectifications. (Rappeler le Concile Vatican II, par ex. le latin et le chant grégorien à la messe !– Ndlr)
Le rôle du prêtre célébrant. (p.54)
…La façon de célébrer le sacrifice eucharistique est une partie capitale du ministère du prêtre, avec tout ce qui concerne le Très Saint Sacrement, dans les différentes formes du culte eucharistique en dehors de la messe…La manière dont chaque prêtre célèbre le sacrifice eucharistique est d’une extrême importance….Si le prêtre croit profondément et visiblement au mystère eucharistique, s’il est pieux, recueilli, s’il manipule le Corps et le Sang du Christ avec une révérence qui transparaît, s’il respecte les normes liturgiques de l’Eglise, alors bénie est la communauté locale avec laquelle et pour laquelle il offre le sacrifice….
La messe, ce n’est pas quelque chose que nous inventons, que nous construisons, que l’équipe liturgique de la paroisse met sur pied chaque semaine ! Non ! Le sacrifice eucharistique c’est l'évènement que nous recevons dans la foi, la révérence et l’action de grâce…
….il faut que le prêtre ait une réelle dévotion personnelle envers Jésus au tabernacle…
CHAPITRE V – PARTICIPATION ACTIVE A L’EUCHARISTIE ( p.57)
Vatican II et la participation active..
….C’est parce que chaque célébration liturgique est une action du Christ, en tant que prêtre, et de son Corps, l’Eglise, que la participation active est requise… « Dans les célébrations, chacun fera seulement et totalement ce qui lui revient en vertu de la chose et des normes liturgiques » (S.C. 28)…
Les actions liturgiques ne sont pas des actions privées
Les fondements d’une participation active (p.59)
C’est en premier lieu, sur le baptême que se fonde cette participation active de tous les fidèles du Christ aux célébrations liturgiques…la participation active de tous les fidèles n’est pas une concession mais un droit fondé sur le baptême.
…Dans l’Eglise, « les membres n’ont pas tous la même fonction » (Rom 12 :4)….
La liturgie terrestre reflet de la liturgie céleste.(p.61)
…La participation à la liturgie d’ici-bas nous tourne vers l’au-delà, vers le ciel… » par la célébration eucharistique nous nous unissons déjà à la liturgie du ciel et nous anticipons la vie éternelle quand Dieu sera tout en tous…
Exagérer la « participation active ». (p.62)
…comme on pouvait s’y attendre, peu après le Concile, certains ont commencé à pousser exagérément la « participation active » jusqu’à l’extrême activisme…Cela aboutissait à des célébrations bruyantes, dans lesquelles il y avait confusion entre le sacerdoce des prêtres et le sacerdoce des laïcs. Personne ne semblait accorder d’intérêt au silence et aux temps d’écoute méditative….
La danse à la messe (p.63)
Une lubie récente…cette pratique n’a jamais fait partie de la tradition dans la liturgie de rite latin…S’ils disent qu’ils veulent rendre la messe intéressante alors répondons leur que c’est pour adorer Dieu qu’on vient à la messe, pas pour voir un spectacle…
Bien sûr, dans de nombreuses populations d’Afrique et d’Asie, des mouvements gracieux du corps peuvent être une habitude liée à la culture… Mais tout cela est très loin de ce qu’on entend par danse en Europe et en Amérique du Nord.
Les degrés de participation (p.65).
…La liturgie est avant tout l’action du Christ, ce n’est pas quelque chose que nous fabriquons. Nous la recevons, nous ne l’inventons pas…
La vie et la croissance spirituelles sont d’abord l’œuvre de Dieu et c’est lui qui a l’initiative. Mais Dieu, qui nous a créé sans notre accord, ne nous sanctifie ni ne nous sauve sans notre coopération…
Quelques manifestations extérieures de la participation active (p.67)
…Il va de soit que les célébrations liturgiques se doivent d’être recueillies, empreinte de foi et d’une grande qualité artistique… La musique sacrée, la proclamation de l’Ecriture, les objets d’autel, les ornements sacrés et les équipements (agenouilloirs ?Ndlr ), qui permettent à l’assistance de s’asseoir et de s’agenouiller. Tout cela compte.
Dispositions intérieures, silence et contemplation (p.69)
Quelle que soit la perfection des manifestations extérieures de la participation active, ce sont les dispositions intérieures qui comptent le plus…Ecouter n’est pas un acte passif… percevoir dans l’homélie comment les lectures sacrées s’appliquent aux réalités et enjeux de la vie terrestre présente…
Le silence aura sa place car il aide à se mettre dans les dispositions requises…
Un temps de silence avant la célébration permet de se recueillir…
Une préparation soigneuse…contribue aussi à la contemplation. Il y a lieu d’éviter les mouvements nerveux, les déplacements excessifs et les pages qu’il faut tourner dans tous les sens pour trouver la bonne…Si les acteurs de théâtre se préparent pendant de longues heures, combien plus…
Chaque célébration doit offrir des temps pour le silence, la prière personnelle et l’ouverture contemplative vers Dieu.
CHAPITRE VI: CHANGEMENTS LITURGIQUES DANS LA CELEBRATION DE LA SAINTE EUCHARISTIE (p.95) …..
CHAPITRE VII: ADAPTATION ET INCULTURATION DANS LA CELEBRATION EUCHARISTIQUE (p. 83)
CHAPITRE VIII – LES NORMES LITURGIQUES (p.95)
…le simple bon sens nous dit qu’un minimum de normes est nécessaire. Mais il nous arrive de trouver que le bon sens n’est pas si bon que cela…
Raison d’être des normes liturgiques(P.95)
La liturgie sacrée est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-. C’est le culte public accompli par le Corps Mystique du Christ, par la tête et ses membres.
…Il faut que les célébrations liturgiques manifestent la foi qui est confessée, célébrée et transmise, l’espérance qui s’exprime et se renforce, et la charité qui se chante et se vit. …les normes liturgiques contribuent à protéger la célébration des mystères sacrés et spécialement de la Sainte Eucharistie, des dommages qu’elle pourrait subir par des ajouts ou des suppressions…Le peuple de Dieu a ainsi la garantie que les célébrations sont conforment à la foi catholique et qu’elles ne sont pas laissées à la merci des idées, des sentiments, des théories ou des goûts personnels de quelque individu…
Les orandi, lex credendi (p.98)
…L’Eglise exprime sa foi dans sa manière de prier et spécialement de célébrer l’Eucharistie et les autres sacrements…
…l’Eglise croit ce qu' elle prie. La liturgie est un élément constitutif de la sainte et vivante tradition de l’Eglise. C’est pourquoi l’Eglise ne permet ni au ministre ni à la communauté des fidèles (les équipes liturgiques – Ndlr) de modifier ou de manipuler quelque sacrement ou rite que se soit.
L’autorité sur la liturgie.(p.99)
…Vatican II s’exprime sans ambiguïté : « Le gouvernement de la liturgie dépend uniquement de l’autorité de l’Eglise.. » …il est inacceptable de laisser le culte public de l’Eglise être l’objet de manipulations individuelles car cela porte préjudice au culte et la foi du peuple
La créativité dans les célébrations liturgiques (p.101)
On peut maintenant se demander si la liturgie laisse quelque place à la créativité. La réponse est oui, mais il faut bien comprendre ce que cela veut dire…
…Il n’est pas convenable que tel individu ou tel comité, passe son temps à inventer semaine après semaine, de nouvelles manière de dire la Messe…les normes liturgiques offrent une certaine marge d’adaptation…le missel et le lectionnaire propose au prêtre célébrant, un ensemble d’options pour certains textes, rites, chants, lectures et bénédictions….l’efficacité des actions liturgiques ne réside pas dans les changements fréquents de rites, mais en vérité dans l’approfondissement de la parole de Dieu et du mystère célébré…
Rendre la messe intéressante (p.103).
…La messe, ce n’est pas la pratique ennuyeuse d’une série de rites, mais au contraire la vibrante célébration du mystère fondamental de notre salut
On doit prendre soin de bien préparer chaque célébration…On ne vient pas à la Messe pour admirer le prédicateur ou la chorale ou les lecteurs. En tout premier lieu, la messe est animée d’un mouvement vers Dieu, et non pas horizontal, orienté vers les autres. Les fidèles ont besoin avant tout d’une célébration empreinte de foi, d’une expérience spirituelle qui les attirent vers Dieu, et par conséquent les tournent aussi vers le prochain…
Notons également, que ce n’est pas parce qu’on répète les formules et des symboles de foi, ou des mots et des gestes connus, que cela rend forcément les célébrations fastidieuses…Dans notre vie de tous les jours, trouvons nous ennuyeux de répéter nos noms ou ceux des personnes que nous aimons ?…
Formalisme et ritualisme ne sont pas une finalité.
…L’objectif premier des liturgies n’est pas l’observance des normes mais la célébration des mystères du Christ par l’Eglise et dans l’Eglise, avec foi et amour,, dans le respect de la tradition. L’observance des normes n’est que la conséquence et le fruit de la foi et du respect. Ce n’est pas la finalité du culte, c’est l’une de ses qualités…Prenons conscience que nous faisons, disons, écoutons et voyons, la même chose que des millions de Chrétiens, dans le monde entier, pendant des siècles et encore aujourd’hui… « Il est évident aussi qu’une observance purement extérieure des normes est contraire à la nature même de la sainte liturgie, voulue par le Christ pour rassembler son Eglise, afin que celle-ci forme avec lui un seul Corps et un seul Esprit ».
Chapitre IX – CELEBRATION EUCHARISTIQUE ET MISSION (p .107)
Mission de l’Eglise
On entend par « mission » tout ce pour quoi l’Eglise a été envoyée par le Christ…La mission c’est aussi l’évangélisation…la mission couvre la totalité du mandat donné par le Christ à son Eglise
La célébration eucharistique nous envoie en mission (p.108)
..nous recevons la nourriture de deux tables, la Parole de Dieu, d’une part, le Corps et le Sang du Christ d’autre part…Le pape Jean Paul II a attiré notre attention sur cette grande force que nous dispense l’Eucharistie en nous préparant à la mission…
A la fin de la messe nous envoyés… « Allez, (et non pas : allons -Ndlr) vous êtes envoyés pour vivre et partager ce que nous avons reçu, entendu, chanté, médité et prié » (p.110)
Eucharistie et annonce (p.110 -112)
Avant tout c’est par l’annonce que la Sainte Eucharistie nous envoie évangéliser…Même si le témoignage que nous lui rendons par nos vies est excellent, nous ne pouvons nous dispenser d’avoir à annoncer le Christ explicitement…dans la famille, dans travail et le divertissement, dans la science et la culture, dans le commerce et les affaires, dans la politique et le gouvernement, et, en définitive, dans tous les aspects de leur vie. Ce n’est pas le moment, pour les disciples du Christ, de se réfugier dans leur catacombe intérieure, car le monde attend qu’ils se lèvent pour rejoindre les rangs !...annoncer et proclamer sur les toits, au grand jour (c’est à dire avec les moyens modernes de communication, comme la radio, la presse, la télévision, l’ordinateur, internet, la vidéo, et tous les produits dérivés).
Etant donné le rôle clé de la famille, permettez-moi de m’attarder sur sa vocation sur sa vocation évangélisatrice…
Il y a un besoin pour les familles chrétiennes de s‘organiser….
Engagement dans la cité terrestre (p.114-116).
Sollicitude des chrétiens envers les pauvres (p.116-117)
Rencontrer les croyants d’autres religions (p.117-119)
Chapitre X – L’ADORATION EUCHARISTIQUE EN DEHORS DE LA MESSE (p.121-123)
….Ce serait une erreur de penser que, depuis Vatican II, l’Eglise accorde moins d’intérêt à ces manifestations de foi…
L’Eglise, traditionnellement, a toujours accordé une attention toute spéciale au tabernacle…Il doit être situé, dans une partie de l’église très noble, éminente, bien visible, dignement orné et approprié à la prière,…placé soit dans le sanctuaire, en dehors de l’autel de la célébration,…soit dans quelque oratoire,…soit organiquement lié à l’église et bien visible des fidèles, une lampe spéciale, alimentée d’huile ou de cire, doit brûler perpétuellement auprès du tabernacle pour indiquer que Jésus est présent…
« Le Saint Sacrement et conservé avec amour dans le tabernacle, centre spirituel de la communauté religieuse et paroissiale ». Si le culte de l’Eucharistie n’est pas là, comme un cœur qui bat, une paroisse devient stérile…C’est à genoux que certains veulent vénérer Notre Seigneur Jésus Christ dans l’Eucharistie…on placera des prie-Dieu…J’ai vu dans des chapelles réservées à l’adoration perpétuelle, des personnes qui étaient prosternées, sans se préoccuper de ce qu’on pouvait penser d’elles. Si l’on croit que Jésus, homme et Dieu est vraiment présent là, n’est-il pas logique de se prosterner…
l’adoration eucharistique est également encouragée dans l’itinéraire de préparation à la première communion
….C’est aussi une louable habitude, de faire le signe de la croix ou de s’incliner lorsqu’on passe devant un édifice sacré.
Chapitre XI - LA CELEBRATION EUCHARISTIQUE CENTRE DU CULTE ET DE LAVIE ECCLESIALE.
Le Sacrifice Eucharistique, sommet et centre de la vie liturgique.(p.127)
… Parmi les actes liturgiques de l’Eglise, il n’y a rien d’aussi élevé que le sacrement qui réactualise le mystère pascal du Christ, notre Seigneur. Le seul acte liturgique plus grand qu’une messe ne peut être…en fait…qu’une messe !
…la liturgie des heures, c'est-à-dire la prière de l’Eglise pour les différentes heures de la journée, est aussi ordonnée à l’Eucharistie et il est possible d’en célébrer certaines parties pendant la messe
L’Eucharistie dominicale (p.129)
L’Eglise de rite romain célèbre la Sainte Eucharistie chaque jour, sauf le Vendredi Saint et le Samedi Saint…
L’Eucharistie du dimanche a une importance considérable……est une prescription essentielle… …beaucoup de chrétiens fervents sont prêts à faire des kilomètres pour avoir leur messe du dimanche. Chaque catholique convaincu devrait pouvoir dire, avec les martyrs d’Abilène en Afrique du Nord, pendant la persécution de Dioclétien (304-305) : « Nous ne pouvons pas vivre sans la Cène du Seigneur » (c'est-à-dire la messe dominicale)
La paroisse communauté eucharistique (p.130)
La paroisse, une communauté spécifique de chrétiens…destinée au culte divin, fait entrer les personnes dans le sein du christianisme…a aussi pour rôle d’enseigner…enfin a pour troisième mission la charité, le service et la sollicitude envers les nécessiteux.
La paroisse doit être considérée comme une communauté eucharistique, spécialement lorsqu’elle se rassemble à la Messe dominicale.
La Communauté Religieuse ou Monastique : une communauté eucharistique…(p.132)
La sainte Eucharistie dans ma journée, dans ma semaine. (p.133)
…C’est le moment pour chacun de se poser personnellement la question : quelle place la Sainte Eucharistie tient-elle dans ma vie ?...
Comment s’offrir soi-même ? (p.134)
…Au lieu de nous lamenter sur nos problèmes, c’est à la messe qu’il faut offrir nos maux et nos douleurs, nos maladies, notre vieillesse, nos difficultés familiales, les situations de souffrance causées par d’autres personnes, les situations politiques insolubles et le manque de sécurité dans nos sociétés…nos projets et nos espérance, nos études, nos entreprises professionnelles, nos associations, nos activités ecclésiales et nos rêves de rendre ce monde meilleur…nos joies, notre bonne santé, l’unité de notre famille, nos succès scolaire et professionnels, nos cercles d’amis et la douce joie de voir fleurir nos projets…
Nous supplions Dieu par le Christ, avec le Christ et dans le Christ, de faire de nous-mêmes une offrande qui trouve grâce devant Dieu…
L’Eucharistie dans les faits marquants de notre vie (p.135)
La Sainte Eucharistie au soir de notre pèlerinage terrestre (p.136)
Chapitre XII – IMPORTANCE DE LA FORMATION LITURGIQUE (p.139)
L’Eglise exhorte à se former.
…Vatican II donne une place prioritaire à la formation liturgique du clergé, car le prêtre est un personnage clé de la plupart des célébrations. « Il est donc nécessaire qu’on pourvoit, en premier lieu, à la formation du clergé »… Le Concile met aussi l’accent sur l’importance de la formation liturgique des fidèles si l’on veut promouvoir convenablement la participation active tant intérieure qu’extérieur, que l’on attend d’eux.
….« Les abus trouvent très souvent un fondement dans l’ignorance, puisqu’on rejette ce dont on ne perçoit pas le sens plus profond et dont on ne connaît pas l’ancienneté ».
Formation à l’Ecriture Sainte (p.141)
…L’Eglise a toujours témoigné son respect à l’égard des Ecritures, tout comme à l’égard du Corps Seigneur lui-même…Sans la connaissance de la Sainte Ecriture, on ne peut pas comprendre la liturgie.
…Chaque diocèse, paroisse, établissement religieux ou monastique doit se demander quels programmes ont été mis en place pour former, en permanence, ses membres à la liturgie.
Chapitre XIII – A L’ECOLE DE MARIE (p.143)
…L’Eucharistie, mystère qui dépasse absolument notre compréhension, requiert de notre part une foi absolue et une confiance totale dans les paroles de Jésus. Marie est, pour nous, le modèle de la foi absolue.
« Il existe donc une analogie profonde entre le fiat par lequel Marie répond aux paroles de l’Ange et l’amen que chaque fidèle prononce quand il reçoit le corps du Seigneur » nous dit le pape Jean Paul II…. ;
…nous sommes nourris aux deux tables de la Parole de Dieu et celle du Corps et du Sang du Christ, nous sommes envoyés en mission. Nous devons partir en hâte, pour évangéliser, pour proclamer le Christ et témoigner de lui, pour manifester la solidarité chrétienne aux nécessiteux, pour rendre le monde meilleur, en un mot pour mettre, avec l’amour du Christ, le feu au monde entier, selon l’expression de sainte Catherine de Sienne.
Courriel de l'Association sacerdotale Lumen gentium – janvier 2008.