Catéchisme pour les sixième et cinquième

 

CE QUE LES JEUNES DEVRAIENT SAVOIR EN FIN DE CINQUIEME ET QU’IL FAUT LEUR APPRENDRE EN SIXIEME ET EN CINQUIEME

 

 

Introduction

Pourquoi vouloir connaître Dieu ; Pourquoi la religion chrétienne et catholique

Texte du credo

La Bible

La prière

Le credo ou symbole des apôtres

Premier article

Deuxième article

Troisième article

Quatrième article

Cinquième article

Sixième et septième article

Huitième article

Neuvième article

Neuvième article (suite)

Dixième article

Onzième article

Les commandements de Dieu

Les deux premiers commandements

Le troisième commandement

Le quatrième commandement

Le cinquième commandement

Le sixième et le neuvième commandement

Le septième et le dixième commandement

Le huitième commandement

Les commandements de l’Eglise

Les péchés et les vices

Les vertus

La vie surnaturelle et la grâce

Les sacrements

Le baptême

Le sacrement de la réconciliation

L’Eucharistie et la sainte messe

La sainte communion

La présence réelle

La confirmation

Le sacrement de l’ordre

Le sacrement de mariage

Qu’est-ce que les fiançailles ?

Quand envisager les fiançailles 

Pourquoi le mariage ?

Qu’est-ce que le mariage ?

Quand se marier ?

Le sacrement des malades

La vocation

Les devoirs d’états

La journée du chrétien

L’enseignement des papes et le devoir des catholiques

 

 INTRODUCTION

 

Au moment de la profession de foi qui se fait normalement en fin de cinquième, les jeunes devraient savoir ce qu’il faut croire par l’étude du « credo » ou « je crois en Dieu » ; ce qu’il faut espérer par l’étude, entre autre, du « Notre Père » et du « je vous Salue Marie » ; ce qu’il faut faire par l’étude des « commandements de Dieu » et par l’étude des « commandements de l’Eglise » ; Enfin la connaissance des moyens que Dieu nous a donnés pour rendre efficaces notre vie spirituelle : « les sacrements » sans oublier l’importance de « la Parole de Dieu » contenu dans la Bible. Tout cela constitue le « bea-ba » de la foi chrétienne, ce que tout Chrétien devrait connaître.

Mais pour que cela porte du fruit, il ne suffit pas de faire connaître le contenu de la foi. Il faut aussi montrer le lien entre le contenu de la foi et la vie spirituelle c’est à dire entre la foi, la Bible et la prière. Attention à la lettre qui tue l’esprit. Il faut que le jeune arrive à découvrir que Dieu est une personne vivante qui nous aime et qui nous demande de répondre librement à son amour. Si nous ne faisons pas cela, le jeune ne verra pas la nécessité de continuer à apprendre à connaître et à aimer Dieu et abandonnera tout après la profession de foi. Donc il faut que le jeune apprendre ce qu’est la Bible et la prière en plus du contenu de la foi.

La foi n’est pas d’abord un ensemble de connaissance mais une vie d’amour comme le dit si bien sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « aimer à la manière d’un petit enfant ». Aimer est ce qu’il y a de plus important dans la foi chrétienne. Saint Paul l’affirme dans la première épître aux Corinthiens chapitre 13 verset 13 : « trois choses demeurent : foi, espérance et charité mais la plus grande des trois est la charité ». La charité est l’amour de Dieu et du prochain : si nous n’aimons pas ceux avec qui nous vivons, nous ne pouvons pas aimer Dieu que nous ne voyons pas. Et saint Jean de la Croix nous dit qu’a la fin de notre vie nous serons jugés non pas sur ce que nous avons fait mais sur la quantité d’amour que nous avons mis pour faire ce que nous avons à faire.

« A la manière d’un petit enfant » signifie que nous devons comprendre que nous ne dépendons que de Dieu et de lui Seul ; que sans Dieu nous ne sommes rien et ne pouvons rien faire et que c’est à nous de Choisir librement cette dépendance.

Je remercie tout particulièrement ma grand-Mère qui m’a appris le « béa-ba » de la foi. Sans elle, j’aurai à ce jour plein de lacune. Grâce à elle j’ai la chance de savoir ce qui est important dans la foi et qui m’aide aussi bien dans ma vie spirituelle que dans ma vie humaine. C’est ce que je tiens à transmettre aux jeunes à travers ce parcours puisque c’est important et toujours d’actualité. J’ai également acquis grâce à ma grand-mère un amour intense du Seigneur, une confiance inébranlable envers Dieu que rien ni personne ne pourra m’enlever et le don de la prière continuelle : je n’oublierai jamais que ma grand-mère est décédée de vieillesse à l’âge de 90 ans et qu’un mois avant de mourir, elle m’a dit : « je ne me souviens plus bien du Notre Père et du Je vous Salue Marie ». Pour elle, c’était une grande souffrance… Je pense aussi a ce que le Père Marie Dominique Philippe m’a apporté intellectuellement parlant et en spiritualité durant mes années de formation auprès de l’école saint Jean.

Ce parcours se fait normalement en sixième et en cinquième avec la profession de foi en fin de cinquième. En principe le jeune aura déjà des connaissances de base sur la foi, la Bible et la vie spirituelle puisqu’il aura eu en primaire un catéchisme sous forme de questions-réponses avec des temps de prière et de recherche biblique par un texte adapté à son âge (voir le chapitre sur la catéchèse en primaire).

 

La Bible qu’utilisera le jeune est LA BIBLE EST UN TRESOR

 

La Bible est un trésor : Pour découvrir les richesses de la Bible, ce livre, d’une qualité artistique incomparable, constituera un merveilleux cadeau et deviendra la Bible de référence de toute la famille et des jeunes à partir de la sixième. Reliure de luxe, format 21,5 x 25,2 pour 576 pages au prix de 28,81 €. « La Bible est un Trésor » et « Ta Parole est un Trésor » sont les deux titres d’un même ouvrage : le document biblique du parcours « Trésors de la Foi » qui a reçu l’imprimatur du cardinal Decourtray le 18 juin 1994. Il n’y a que la couverture qui change.

 

I) Pourquoi vouloir connaître Dieu ? Pourquoi la religion ? Pourquoi la religion catholique et chrétienne ?

 

Dieu nous aime et nous laisse libre de répondre à l’amour qu’il a pour chacune de ses créatures. Mais pour pouvoir aimer quelqu’un, il faut d’abord le connaître. Apprendre le « béa-ba » de la foi chrétienne nous expliquera d’ou nous venons, ce que nous devons faire sur terre si nous voulons répondre librement à l’amour que Dieu a pour nous et à préparer la Vie Eternelle, la vie pour toujours que nous aurons après notre mort en fonction de ce que nous aurons décidé librement de vivre sur terre.

La religion est l’ensemble des rapports qui unissent les hommes avec Dieu, leur créateur et maître. La religion consiste à nous faire connaître et aimer Dieu ainsi que la Vie Eternelle et les moyens d’y parvenir.

La véritable religion est la religion catholique révélée par Dieu, que l’on trouve dans la Bible et que Jésus-Christ a établie en se faisant homme. 

Le mot chrétien viens de Christ. Le Chrétien est celui qui étant baptisé est enfant de Jésus-Christ donc de Dieu. Jésus-Christ à institué l’Eglise Catholique dont je fais partie à la suite à mon baptême.

Je dois croire ce que l’Eglise catholique enseigne car le contenu de la foi vient de Jésus-Christ, et que, étant Dieu, il ne peut ni se tromper, ni nous tromper. L’Eglise appui donc son enseignement de la foi sur la Bible qui contient la révélation.  Si l’Eglise à un pouvoir aussi important, c’est parce que, depuis la Pentecôte, elle est mu par le Saint-Esprit (la troisième personne de la Trinité). D’autre part,  Jésus-Christ à promis de ne jamais abandonner l’Eglise catholique jusqu'à la fin des temps, la fin de notre monde.
La religion nous enseigne trois principaux mystères : Le mystère de la sainte Trinité, le mystère de l’incarnation et le mystère de la Rédemption. Nous les étudierons plus loin. Disons simplement qu’un mystère est une vérité que nous devons croire parce que Dieu nous l’a fait connaître mais que nous ne pouvons pas expliquer totalement car ça dépasse les capacités de notre intelligence.

 

CREDO

 

Nous trouvons ce que Jésus nous a enseigné, nous a fait connaître, dans la Bible et dans le « je crois en Dieu » ou « symbole des apôtres » qui est un résumé de notre foi. Il y a deux « je crois en Dieu ». Le premier est celui des apôtres et le second est celui des apôtres développés par le concile de Nicée-Constantinople en 325. On récite, en général, au cours de la messe le symbole des apôtres.

 

Le symbole des apôtres :

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,

qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié, est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
est ressuscité des morts le troisième jour,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,

d'où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois au Saint-Esprit,
à la sainte Eglise catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle. Amen.

 

Le symbole de Nicée-Constantinople :

Je crois en un seul Dieu,
le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre,
de l'univers visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ,
le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :

Il est Dieu, né de Dieu,
lumière, née de la lumière,
vrai Dieu, né du vrai Dieu,
Engendré, non pas créé, de même nature que le Père ;

et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut,
il descendit du ciel.
Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie,
et s'est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. ,
Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures,

et il monta au ciel ;

il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ;

et son règne n'aura pas de [m.
Je crois en l'Esprit Saint,
qui est Seigneur et qui donne la vie;
il procède du Père et du Fils.
Avec le Père et le Fils,
il reçoit même adoration et même gloire;
il a parlé par ,les prophètes.
Je crois en l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.

J'attends la résurrection des morts,
et la vie du monde à venir. Amen.

 

Les Apôtres sont 12 hommes choisis par Jésus-Christ pour répandre son enseignement et continuer Sa mission. Les 12 apôtres sont : André, Jacques dit le majeur et Jean deux frères), Philippe et Barthélemy (toujours associé), Thomas, Matthieu, Jacques, Jude, Simon, Judas et Simon Pierre.

 

PAROLE DE DIEU

Saint Matthieu 16, 13 à 20 : institution de l’Eglise par le Christ : Arrivé dans la région de Césarée de Philippe, Jésus posa à ses disciples cette question : « Au dire des gens, qu'est le Fils de l'homme ? ».   Ils dirent: "Pour les uns, Jean le Baptiste; pour d'autres, Elie; pour d'autres encore, Jérémie ou quelqu'un des prophètes »   « Mais pour vous, leur dit-il, qui suis-je ? ».  Simon-Pierre répondit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. »   En réponse, Jésus lui dit : « Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux.   Eh bien! moi je te dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les Portes de l'Hadès ne tiendront pas contre elle.   Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié ».  Alors il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ.

 

Saint Marc 2, 13-14 : « Il sorti de nouveau au bord de la mer, et toute la foule venait à lui et il les enseignait. En passant, il vit Lévi, le fils d’Alphée, assis au bureau de la douane, et il lui dit : suis-moi ». Et se levant, il le suivit ». Ce récit nous raconte l’appelle de Matthieu. Il y a d’autre récit d’appel des apôtres dans la Bible par exemple saint Matthieu 4, 18-22.

Saint Luc 8, 21 : « mais il leur répondit : « Ma mère et mes frères son ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique ».

 

Saint Jean 17, 3 : « Or la Vie Eternelle c’est qu’il te connaisse, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ ».

Nous allons donc étudier ce qu’est la Bible et la prière, puis le contenu du symbole des apôtres, puis celui des commandements de Dieu, ensuite celui des commandements de l’Eglise et pour terminer ce que sont la grâce et les sacrements.

 

II) LA BIBLE

 

Le mot Bible veut dire livres. Il y a 73 livres dans une Bible classés en deux parties : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament. Les 46 livres de l'Ancien Testament ont été écrits avant la venue de Jésus-Christ. Les 27 livres du Nouveau Testament ont été écrits après la venue de Jésus-Christ. Il y a quatre livres que l'on appelle les Evangiles qui nous parlent de Jésus-Christ et 23 livres qui nous expliquent comment les apôtres ont vécu et transmît le message de Jésus. La Bible est le livre le plus lu et le plus traduit dans les différentes langues du monde. La Bible intéresse aussi bien les croyants que les non croyants qui y trouvent une sagesse humaine.

 

1) Pourquoi la Bible est un livre vrai ?

 

 De tout temps, les hommes et spécialement les chrétiens et les saints ont lu et cru à ce qui est écrit dans la Bible. Avant l'invention de l'imprimerie, les textes de la Bible étaient écrits sur des peaux de bêtes. Certaines de ces peaux de bêtes, entre autres le livre d'Isaïe, ont été retrouvées à Qumram (prés de Jérusalem) vers 1950. C'est l'Eglise, représentée par le Pape, qui nous dit que nous pouvons croire à tout ce qui est écrit dans la Bible. Un document a été écrit par la commission biblique pontificale de Rome, présidé par le cardinal Ratzinger, en novembre 1993. Ce document rappelle, entre autres, que la Bible doit être considérée dans son ensemble, lue en Eglise c'est à dire selon la tradition des Pères parfaitement illustrée par la liturgie. Cette liturgie qui, rappelle le document, "réalise l'actualisation la plus parfaite des textes de la Bible". Ce qui n'exclut pas, bien au contraire, mais doit inciter à la lecture personnelle de la Bible qui s'accompagne toujours de prière ; Tout cela conduit à "une meilleure connaissance de Dieu et de son salut en Jésus-Christ, à travers les Ecritures". 

 

2) Les Evangiles :

 

Le mot Evangile désigne un heureux message. Pour Jésus, ce terme désigne l’avènement du règne de Dieu : bonne nouvelle de libération pour tous les hommes. Pour les premiers chrétiens, l'Evangile est non seulement ce que dit et fait Jésus, mais Jésus lui-même. Les quatre Evangiles sont quatre manières de raconter l'histoire de Jésus, ce qu’il a fait et vécut sur terre.

 

3) Par qui et comment les quatre Evangiles ont-ils été écrit ?

 

Jésus-Christ a choisit 12 apôtres. Parmi ces douze apôtres, il y en a quatre qui ont écrit les quatre Evangiles : Matthieu, Marc, Luc et Jean. Chacun des quatre Evangiles porte la marque de son auteur. Il est aussi fortement influencé par la communauté dans laquelle l'auteur vit ou par la communauté à laquelle il est destiné. Les chrétiens des débuts ne      songent pas à écrire des livres sur Jésus. Mais pour nourrir leur foi tout autant que pour la faire partager, ils racontent les actes et les paroles de Jésus-Christ. Peu à peu, ces paroles, ces actes sont consignés par écrit ; à partir de ces documents, l'Evangile de Marc est achevé vers 65-70 après J.C., ceux de Matthieu et de Luc vers75-80 et enfin celui de Jean aux environs de 95.

 

4) Qui sont les quatre évangélistes ?

 

Matthieu s'adresse à des juifs non chrétiens : il insiste beaucoup sur la façon dont Jésus accomplit l'ancien Testament. Il est représenté par un homme parce qu'il retrace la généalogie de Jésus-Christ. Marc a écrit son Evangile à Rome et a mis par écrit le témoignage que prêchait saint Pierre. Il est représenté par un lion car son Evangile commence par parler de Jean-Baptiste dans le désert. A l'époque on croyait que ce lieu était peuplé de bêtes sauvages. Luc insiste sur la tendresse de Jésus et le danger des richesses. Il est représenté par le taureau car la première scène de son Evangile se passe au temple de Jérusalem où l'on offrait des animaux domestiques. Ces trois Evangiles se ressemblent beaucoup et l'on peut comparer les textes d'un même récit entre eux. L'Evangile de Jean est très différent : chez Jean, Jésus prononce de longs discours méditatifs par lesquels il s'adresse à Dieu en même temps qu'à ses disciples et qui sont des prières. Il est représenté par l'aigle seul capable de fixer le soleil (ici Jésus-Christ). L'aigle symbolise la prière, ce qui explique son lien avec Jean, le plus méditatif des évangélistes.

 

 5) La Bible et l’Eglise catholique

 

L’Eglise catholique n’invente pas le contenu de la foi. Elle se base sur le contenu de la Bible et sur tout ce qui a été dit depuis la venue de Jésus jusqu'à nos jours, que ce soit par les Père de l’Eglise, les différents conciles et ce que les saints ont dit : on appelle cela la  tradition. Le but de l’Eglise catholique est de nous aider à comprendre et approfondir ce qui est dit dans la Bible en tenant compte de la tradition.

La Bible doit donc être lue personnellement et étudier, chacun selon ses dispositions. Nous devons arriver à comprendre que, de même que nous ne pouvons pas passer une journée sans consommer de la nourriture pour notre corps, de même nous devons lire tous les jours un passage de la Bible. Et l’Eglise catholique est là pour nous y aider. Chaque jour, lors de la messe, elle propose trois textes de la Bible. Pour ceux qui disent l’office (religieux, prêtres et certains laïcs) l’Eglise propose des textes de la Bible à méditer et des psaumes pour prier. D’ou qu’est-ce que prier ? Pourquoi prier ?

 

III) LA PRIERE

 

La prière vient si nous prions ; si nous faisons l’effort de vouloir prier.

Tout d’abord pourquoi prier ? Pourquoi est-il nécessaire de prier aussi souvent que nous respirons comme disent certains saints (c’est ce que nous appelons la prière continuelle) ?
Nous devons prier Dieu pour le remercier car tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes viens de Lui. Nous devons prier Dieu pour Lui demander sa Volonté, ses grâces (son aide pour ce qu’il me demande de vivre), pour nous-même, notre famille, nos amis, notre Eglise (le Pape, les évêques, les prêtres et tout ceux qui travaillent pour l’Eglise), notre pays, ceux qui se recommandent à notre prière, les pécheurs que nous connaissons, ceux qui souffrent physiquement et moralement et pour les âmes du purgatoire.

Dieu répond toujours à nos prières. S’il semble ne pas exaucer certaines de nos prières, c’est soit parce que nos demandes ne convient pas à notre sanctification, soit parce que nous ne prions pas comme il le faut, soit parce que nous ne faisons pas les efforts nécessaires pour obtenir de Dieu ce que nous lui demandons.

Nous devons prier avec recueillement, attention, humilité, confiance, persévérance et acceptation de la volonté de Dieu.

Dieu sait ce dont nous avons besoin. Il veut cependant que nous le lui demandions car il ne veut pas que nous devenions des enfants gâtés.

Lorsque les apôtres demandent à Jésus comment prier, celui-ci leur répond qu’il faut réciter « le Notre Père » (saint Luc 11, 1 à 4). Le Notre Père est la prière parfaite, celle qui résume toutes nos prières et nos demandes.

 Il y a différentes formes de prière et d’école de prière (voir le site sur la prière pour de plus ample informations a ce sujet). Citons ici seulement la prière personnelle et la prière communautaire. Il faut savoir prier seul et avec les autres. Lorsque nous assistons à la messe, nous prions avec les autres ; lorsque nous assistons à un sacrement (par exemple un baptême ou un mariage) nous prions avec les autres ; lorsque nous récitons le chapelet (ou plus rarement méditons le chemin de la Croix) en groupe nous prions avec les autres ; lorsque nous assistons à l’exposition du saint sacrement nous prions avec les autres  etc. Mais ce n’est pas suffisant et nous devons prier seul.

 Prier, c’est penser à Dieu en tout temps, quoi que nous fassions. Prier c’est offrir à Dieu tout ce que nous faisons. Prier c’est demander à Dieu de tout faire ce que nous faisons avec amour en y mettant le maximum d’amour. Comme dit Mère Térésa, tout faire pour l’Amour de Dieu.

 

PAROLE DE DIEU

Saint Matthieu 7, 7 : « Demandez et l'on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira ».

Saint Marc 12, 24 : « C'est pourquoi je vous dis : tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez déjà reçu, et cela vous sera accordé ».

Saint Luc 11, 9 à 13 : « Eh bien, moi, je vous dis : demandez et l'on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira.  Car quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; et à qui frappe on ouvrira.   Quel est d'entre vous le père auquel son fils demandera un poisson, et qui, à la place du poisson, lui remettra un serpent ?  Ou encore s'il demande un oeuf, lui remettra-t-il un scorpion ?   Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient ! ».

Saint Jean au chapitre 17 de son évangile nous rapporte la prière de Jésus.

1 Thessaloniciens 5, 17-18 : « Priez sans relâche. Rendez grâce en toute choses ; car telle est la volonté de Dieu dans le Christ-Jésus ».

 

IV) LE CREDO OU LE SYMBOLE DES APOTRES

 

1) PREMIER ARTICLE : Je crois en Dieu le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre.

Nous vivons dans un monde ou l’on ne peut pas tout expliquer : par exemple il y a des souffrances que l’on ne peut pas comprendre. L’univers dans lequel nous vivons et ou se trouve notre terre ne peut pas être expliqué en totalité : il y aura toujours des inconnus et l’une d’elle est le début de l’existence de notre univers ; jamais aucun scientifique n’arrivera à démontrer quand l’univers à débuté. Puisque nous ne pouvons pas tout expliquer dans notre univers et dans notre monde cela prouve qu’il y a un être premier, un être au dessus de tous les autres, que la foi chrétienne appelle Dieu qui a crée l’univers, puis notre terre et enfin l’être humain : l’homme et la femme.

Un grand scientifique affirme qu’un peu de science éloigne de Dieu ; beaucoup ramène à Dieu. Cela signifie que dés que nous faisons un peu de science nous croyons pouvoir tout expliquer ; mais dés que nous faisons beaucoup de science nous réalisons que tout ne s’explique pas, qu’il y a et aura toujours des inconnus ce qui prouve qu’il y a un être supérieur aux autres qui a crée notre univers et que nous appelons Dieu.

Qui est Dieu ? Dieu est un pur esprit, qui n’a pas de corps et qu’on ne peut ni voir, ni toucher. Il est notre Père car il nous a crées et nous aime. Il est éternel car il n’a jamais eu de commencement et n’aura jamais de fin. Dieu est partout : quand nous disons Notre Père qui est au ciel, saint Thomas d’Aquin nous dit que cela veut dire que Dieu est dans notre cœur. On peut donc penser que Dieu est partout, qu’il voit tout, le passé, le présent et l’avenir, tout ce que je fais et tout ce que je pense.

Dieu est bon et prend soin de ses créatures : il les maintien dans l’existence et les gouverne par sa providence.

Le Mystère de la sainte Trinité est le mystère d’un seul Dieu en trois personnes : Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le saint Esprit ; Ces trois personnes sont consubstantiels c’est à dire ont la même nature (‘la nature divine) et ont les mêmes perfections. Il y a un échange parfait d’amour entre Dieu le Père et Dieu le Fils ; Seul cet amour est créateur d’une autre personne qui est le saint Esprit.

Reste à étudier les créatures de Dieu. Tout d’abord il nous faut étudier les créatures invisibles : les anges puis les créatures visibles : les hommes mot pris ici aux sens d’homme et de femme.

Nous constatons que Dieu a crée plusieurs sortes de créatures qui sont : les minéraux et les plantes qui se nourrissent ; les animaux qui se nourrissent et se reproduisent ; les êtres humains : hommes et femmes composé d’esprit ou âme et de matière qui se nourrissent, qui se reproduisent et qui pensent et enfin les anges qui ne sont qu’esprit.

Qu’est-ce que les anges ?  Les anges sont les créatures les plus parfaites que Dieu créa.  Il les créa à partir de rien, uniquement par sa parole : « il dit et cela existe » (voir Genèse au chapitre 1) : des créatures qui sont purs esprits. Mais Dieu ne désirait pas en rester là. Il voulait mélanger la matière et l’esprit pour créer les êtres humains. Un être humain, tant qu’il est sur terre, peut se faire pardonner son refus de Dieu.  A la différence de l’être humain, l’ange ne peut dire qu’une seule fois : oui ou non à Dieu. Une fois que Dieu a créé les anges, il leur a soumis son projet qui était de créer des êtres humains. Tous les anges ont accepté ce projet sauf un seul : le démon. Ils ont pu accepter ce projet car ils ont les vertus, la grâce de Dieu et un don de Dieu qui vient les conforter. D’après le démon, Dieu faisait une erreur en mélangeant la matière et l’esprit. Le démon est persuadé que Dieu a eu tort et il  veut le lui prouver. C’est l’orgueil qui consiste à préférer sa volonté à celle de Dieu.  Il est normal que l’on ait des désirs mais il faut les offrir à Dieu pour être sur de faire la volonté de Dieu. C’est pourquoi le livre de l’apocalypse au chapitre 12 nous parle d’un combat qu’il y a eu dans le ciel entre les anges qui ont accepté le projet que Dieu leur a soumis et le démon (apocalypse 12, 7 à 12 compris). On apprend les différents noms du démon : l’énorme dragon, l’antique serpent, le diable ou le Satan, le séducteur du monde entier.

Les anges qui sont resté fidèles à Dieu se répartissent en plusieurs catégories : les archanges, les anges, les chérubins etc. Les Anges chantent les louanges de Dieu dans le ciel et partagent son bonheur infini. Certains sont les messagers et intermédiaires de Dieu auprès des hommes (pris ici au sens d’homme et de femme) ; Ils gardent les hommes contre le mal et nous aident dans notre poursuite de Bien, du Bon et du Vrai. On les appelle les anges gardiens.

Qu’est ce qu’un être humain ? un être humain ou personne humaine ou homme est un homme ou une femme composé d’un corps et d’une âme. Le premier homme est Adam et la première femme Eve. Ce sont les ancêtres de tous les hommes. Ils furent crées saint et heureux et dans le paradis terrestre. Ils reçurent des dons extraordinaires : ils n’avaient pas envie de faire le mal et ils ne devaient ni souffrir, ni mourir.

L’âme permet à l’être humain de penser, d’aimer et d’agir librement mais nous ne la voyons pas. Nous savons que l’être humain a une âme grâce a ce qu’elle lui permet de faire. Le corps, à la différence de l’ange, permet à l’être humain de grandir dans l’amour de Dieu et s’il commet un péché, de demander pardon à Dieu pour sa faute (c’est ce que nous verrons plus loin avec le sacrement de la réconciliation).

Dieu à crée, par amour, l’être humain pour qu’il puisse répondre librement à l’amour que Dieu à pour lui. Pour prouver que nous aimons Dieu, nous devons être soumis à sa volonté : Dieu par amour ne veut que le bien de ses créatures. Mais Adam et Eve ont été tentés par le démon. Ils ont manqué à cette fidélité, à cette soumission confiante et libre en Dieu et se sont coupés de Dieu par orgueil : c’est ce qu’on appelle le péché des origines dit « péché originel ». Les conséquences pour l’être humain sont tout d’abord que l’être humain est chassé du paradis terrestre et ensuite qu’il subira la souffrance, le doute, l’attirance vers le péché, le travail pénible pour gagner de quoi vivre, la mort etc.

Comme Adam et Eve  ont été tentés en commentant le péché originel, ils peuvent être pardonné et sauvé. C’est ce que fera Jésus, la seconde personne de la Trinité, en mourrant sur la Croix. Mais les conséquences du « péché originel » demeurent sur terre.
Dés qu’un être humain naît sur terre, il naît avec le péché originel. C’est le baptême qui nous lave du péché originel (c’est ce que nous verrons plus loin lorsque nous étudierons le sacrement de baptême), par les mérites du sacrifice du Christ sur la Croix, mais les conséquences demeurent.

 

PAROLE DE DIEU

A propos de l’âme, pensons à ce que Jésus a dit en saint Matthieu 16, 26 : « Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ? ».

Dans la Bible, on trouve 93 fois le mot ange. Psaume 91, 11 et Evangile de Saint Luc 4, 10 : « Il a pour toi donné ordre à ses anges  de te garder en toutes tes voies ». Apocalypse 5, 11 : « Et ma vision se poursuivit. J’entendis la voix d’une multitude d’anges rassemblés autour du trône, des vivants et des vieillards, ils se comptaient par myriades de myriades et par milliers de milliers ! ».

A propos de la création du ciel et de la terre, ainsi que la création du premier homme et de la première femme, nous pouvons lire les deux premiers chapitres du livre de la Genèse. Certains disent que les onze premiers chapitres du livre de la Genèse sont hors de l’histoire puisque l’histoire commence avec Abraham. Peux importe. Ces chapitres veulent nous dire que notre univers et l’être humain, l’homme et la femme ont été crée par Dieu.

A propos de la providence de Dieu, le soin que Dieu prend pour ses créatures, on peut lire saint Matthieu 6, 26 : « Vous voyez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent pas dans les greniers, cependant votre Père céleste les nourrit… et, vous, ne valez-vous pas plus qu’eux ? ».

A propos de la puissance et de la bonté de Dieu, nous pouvons méditer le psaume 136.

Au sujet de la trinité, nous pouvons lire saint Matthieu 3, 16-17 : « A peine baptisé, Jésus sorti de l’eau. Et voici que les cieux s’ouvrirent et que l’Esprit de Dieu descend sous forme d’une colombe et vient sur lui. Et voici qu’une voix venue du ciel disait : «  Celui-ci est mon Fils bien aimé qui a toute ma faveur ».

Ce que nous subissons de nos jours provient du péché commis par nos premiers parents et que nous appelons « le péché originel » : Adam et Eve qui ont été tenté par le démon qui prend la forme du serpent (animal le plus rusé) : lire à ce sujet le troisième chapitre du livre de la Genèse qui nous explique comment nos premiers parents ont été tentés par le démon et comment Dieu les chassa du paradis terrestre.

 

2) DEUXIEME ARTICLE : … Et en Jésus Christ son fils unique, Notre Seigneur,…

Le prophète Isaïe en 725 avant Jésus Christ annonçait la venue de Jésus en disant qu’il naîtra d’une vierge, que des rois de l’Orient viendront l’adorer et qu’il sera conduit au sacrifice comme un agneau et qu’il sera couvert de plaies à cause de nos péchés.

Jésus est venu sur terre qu’après avoir été annoncé et attendu pendant plusieurs milliers d’années. Le péché der nos premiers parents allait permettre à Dieu de se manifester encore mieux. Die n’abandonna pas les hommes, il leur promit un sauveur : son propre fils qui se fera homme et qui deviendra, à la place d’Adam, le nouveau chef de l’humanité.

Vers l’an 2000 environs avant la naissance de Jésus, Dieu choisit un homme nommé Abraham pour être le père et le chef d’un peuple : le peuple hébreux ou peuple de Dieu. Ce peuple doit préparer la venue du Sauveur promis par Dieu.

Dieu choisit ce peuple pour le former au point de vue spirituel, afin qu’il ait, au moment de la venue du sauveur sur terre, des hommes dociles à son enseignement.

Toute l’histoire religieuse de ce peuple choisi par Dieu s’appelle : l’histoire sainte et se trouve dans la partie de la Bible que l’on appelle l’Ancien Testament. Cette histoire sainte va d’Abraham jusqu’à la naissance de Jésus. Elle se divise en quatre grandes périodes :
1) La période des patriarches (Abraham, Isaac, Jacob et Joseph) ;

2) La période des juges (Moïse, Josué, Samson…),

3) La période du judaïsme, durant laquelle le peuple de Dieu est occupé par des étrangers. Les derniers occupants de la Palestine où vivait le peuple de Dieu furent les Romains. C’est durant l’occupation du pays par les Romains que Jésus naquit.

  

PAROLE DE DIEU

Isaïe 7, 10 à 15 : « Yahvé parla encore à Achaz en disant : Demande un signe à Yahvé ton Dieu, au fond, dans le shéol, ou vers les hauteurs,  au-dessus. Et Achaz dit : Je ne demanderai rien, je ne tenterai pas Yahvé.  Il dit alors : Ecoutez donc, maison de David ! est-ce trop peu pour vous de lasser les hommes, que vous lassiez aussi mon Dieu ? C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel. Il mangera du lait caillé et du miel jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien ».

Pour l’histoire d’Abraham, nous pouvons lire le livre de la Genèse à partir du chapitre 12.

 

3) TROISIEME ARTICLE : … qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie…

Cet article commence par nous parler de l’incarnation de Jésus-Christ. Il nous explique ensuite comment c’est fait cette incarnation : par l’opération du Saint-Esprit et enfin en qui c’est fait cette incarnation : la Vierge Marie.

Le mystère de l’Incarnation est le mystère du Fils de Dieu fait homme. Le Fils de Dieu s’est fait homme en prenant un corps et une âme semblables aux nôtres dans le sein de la Bienheureuse Vierge Marie. Il s’est fait homme pour nous sauver du péché originel mais pas de ses conséquences, pour nous instruire par sa Parole et pour fonder son Eglise. Nous appelons le Fils de Dieu fait homme Jésus-Christ. Il y a deux natures en Jésus-Christ : la nature divine puisqu’il est Dieu et la nature humaine puisqu’il est homme. Ceci dit, il n’y a qu’une personne en Jésus qui est la personne du Fils de Dieu.

C’est l’Archange Gabriel qui annonça à la Vierge Marie qu’elle serait la mère de Jésus-Christ. L’Eglise nous rappelle cet événement par la fête de l’Annonciation le 25 mars. La Sainte Vierge Marie est aussi notre mère parce que sur la Croix, Jésus l’a proclamé en disant à saint Jean qui nous représentait : « voici ta mère ». La Sainte Vierge Marie a été préservé du péché originel, c’est pourquoi nous l’appelons l’Immaculée Conception. 

Saint Joseph était l’époux de la Vierge Marie, le père nourricier de Jésus, le protecteur et le chef de la Sainte Famille.

Les parents de la Vierge Marie sont Saint Joachim et Sainte Anne.

Jésus est né à Bethléem, petite ville de Judée, dans une pauvre étable. Nous célébrons sa naissance le 25 décembre, le jour de Noël. Sa naissance fut d’abord annoncée à des bergers par les Anges, et ensuite à des mages par une étoile mystérieuse.  Le fils de Dieu fut appelé Jésus parce que ce nom fut indiqué par l’Ange, et qu’il veut dire « Sauveur ». Il fut présenté à Dieu dans le temple quarante jours après sa naissance. L’Eglise célèbre cette fête le 2 février, jour de la « présentation au temple ». Cette fête est aussi appelé « Purification de la Sainte Vierge ». Peu de temps après sa naissance, l’Enfant Jésus fut emmené en Egypte pour éviter la colère d’Hérode qui voulait le faire mourir. A la mort du roi Hérode, et jusqu’à l’âge de trente ans, Jésus vécut à Nazareth chez son père adoptif, Saint Joseph, qui était charpentier avec Marie sa mère et notre mère. La vie de Jésus à Nazareth fut une vie de prière, de soumission envers ses parents et de travail.

A l’âge de douze ans, Jésus se rendit avec ses parents au Temple de Jérusalem où il étonna les Docteurs de la loi par la sagesse de ses réponses.

Jésus prit naissance dans le sein de la Vierge Marie par l’opération du Saint-Esprit c’est à dire par l’action du Saint-Esprit dans son  sein. Le saint-Esprit est la troisième personne de la Trinité, une personne toute rempli d’amour qui provient de l’échange d’amour parfait qu’il y a entre Dieu le Père et Dieu le Fils. Pour comprendre l’action du Saint-Esprit sur les apôtres, nous pouvons méditer les actes des apôtres au chapitre 2 versets 1 à 13.

 

PAROLE DE DIEU

A propos de la naissance de Jésus, lisons le chapitre deux de saint Matthieu et de saint Luc.

Pour l’annonce de la naissance de Jésus à Marie, la Visitation de la Vierge Marie à sa cousine Elisabeth, et la naissance de Jean Baptiste, lisons saint Luc chapitre un.

Isaïe nous prédit que la Vierge enfantera et nous donnera un fils qu’on appellera Emmanuel qui veut dire : « Dieu avec nous » : Isaïe 7, 14 et Isaïe 9, 5-6.

En ce qui concerne l’enfance de Jésus, nous pouvons étudier saint Matthieu 2, 39 à 52  et saint Luc 2, 19-23.

Enfin, il est possible de faire une comparaison entre ce que les prophètes ont prédît et ce qui s’est réellement passé :

Les prophètes : lire : Michée 5, 1 ; Isaïe 7, 14 ; Psaume 122,14 ; Jérémie 31, 15 ; Osée 11, 1.

Les évangiles : saint Matthieu 2, 6 ; saint Matthieu 1, 22-23 ; saint Matthieu 2, 1-12 ; saint Matthieu 2, 17-18 ; saint  Matthieu 2, 15.

 

4) QUATRIEME ARTICLE : … a souffert sous Ponce-Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli…
Ce quatrième article du credo nous parle de la Rédemption et de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Le Mystère de la Rédemption est le Mystère de Jésus-Christ mort sur la Croix pour racheter tous les hommes. Par sa vie, ses souffrances et par sa mort, Jésus nous à mérité le pardon de nos péchés et  nous a obtenu les grâces nécessaires pour aller au ciel. Il nous a rachetés en souffrant comme homme et en donnant, comme Dieu, un prix infini à ses souffrances et à sa mort.
Pour nous racheter, Jésus-Christ a souffert une cruelle agonie. Il a été trahi par Judas, renié par Pierre, flagellé, couronné d’épines, condamné a mort et enfin cloué sur une croix. Jésus a voulu tant souffrir pour nous montrer davantage son amour et nous donner une plus grande horreur du péché.

Jésus-Christ est mort à Jérusalem, sur le Calvaire, le Vendredi Saint, vers trois heures de l’après-midi. Il « a été enseveli », après sa mort, dans un tombeau neuf.

 

PAROLE DE DIEU

Voilà pourquoi Jésus donne sa vie : voir saint Jean X, 17-18 et la prière de Jésus en saint Jean au chapitre 17.

La Passion de Jésus : lire saint Matthieu chapitres 26 et 27 ; saint Marc chapitres 14 et 15 ; saint Luc chapitres 22 et 23 ; saint Jean chapitres 18 et 19.

Les sept paroles du Christ en Croix : lire saint Jean 15, 13.

 

5) CINQUIEME ARTICLE : … est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts…

Ce cinquième article nous parle du Mystère de la rédemption et surtout de la descente de Jésus aux enfers et de sa résurrection.

 Il faut savoir qu’il y a deux sortes d’enfer. L’enfer de ceux qui se sont séparés définitivement de Jésus et de son Amour pour toujours et l’enfer, qu’on appelle aussi limbes, qui est le séjour des justes de l’Ancien Testament qui attendaient que Jésus leur ouvre la porte du Ciel par sa mort et sa résurrection. Donc après sa mort, l’âme de Jésus alla visiter les âmes des justes de l’Ancien Testament pour leur annoncer que la Rédemption est accomplie et donc que la porte du ciel leur ai de nouveau ouverte.

Jésus est ressuscité des morts le troisième jour, le jour de Pâques, en réunissant son âme à son corps par sa propre puissance, et en sortant vivant du tombeau.

Pour nous prouver qu’il est bien ressuscité, Jésus est apparu à beaucoup de ses disciples qui l’ont vu vivant, qui l’ont touché, qui lui ont parlé, qui ont mangé avec Lui et qui son mort martyrs pour affirmer sa résurrection.

 

PAROLE DE DIEU

La Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ : saint Matthieu chapitre 28 ; saint Marc chapitre 16 ; saint Luc chapitre 24 et saint Jean chapitre 20.

Apparitions de Jésus ressuscité :

· A Marie Madeleine : saint Marc 16, 9 et saint Jean 20, 16 ;

· Aux femmes pieuses sur le chemin : saint Matthieu 28, 9 ;

· A Pierre : saint Luc 24, 34 ;

· Aux deux disciples d’Emmaüs : saint Luc 24, 13-32 ;

· Aux disciples de Jérusalem en l’absence de Thomas : saint Luc 24, 36-43 et saint Jean 20, 19-23 ;
· Huit jours avec Thomas : saint Jean 20, 26-29 ;

· Aux disciples péchant sur le lac de Tibériade : saint Jean 21, 1-23 ;

· A tous les apôtres avant l’Ascension : saint Marc 21, 19 ;

· A saint Paul : Actes des Apôtres 9, 1-6.

Témoin de Jésus ressuscité : Actes des Apôtres 2, 32.

 

6) SIXIEME ET SEPTIEME ARTICLE :… est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.

Ce sixième et septième Article nous parle de l’Ascension de Jésus au ciel et du jugement des vivants et des morts.

Après sa résurrection, Jésus resta encore quarante jours sur la terre pour prouver qu’il était vraiment ressuscité et pour finir d’instruire ses apôtres et les confirmer dans les vérités qu’il leur avait enseignées.

Les paroles « est monté au ciel » veulent dire que le jour de l’Ascension Jésus-Christ quitta la terre et s’éleva au Ciel en corps et en âme pour reprendre sa place auprès de son Père, puisqu’il est Dieu.

Jésus-Christ est monté au Ciel pour nous préparer une place et nous envoyer le Saint-Esprit. Le Ciel n’est pas le ciel que nous voyons lorsque nous levons la tête. Le Ciel c’est la demeure de Dieu. Saint Thomas nous dit que le ciel est en nous puisque Dieu et son Fils Jésus-Christ habitent dans notre cœur.

Au ciel Jésus-Christ est assis à la droite de Dieu le Père tout puissant car il à la même puissance et la même gloire que son Père et qu’il est, en tant qu’homme, au-dessus des Anges et des saints.

Il reste à comprendre la question du jugement. Dieu ne nous juge pas comme le fait le juge dans un tribunal. Dieu est un Père Miséricordieux, lent à la colère et plein d’Amour. Il s’agit ici du jugement général : à la fin du monde, Jésus-Christ reviendra visiblement sur la terre afin de juger tous les hommes. Il jugera tous les hommes en fonction de ce que chaque homme aura choisi de vivre sur la terre : le bien ou le mal ; l’Amour ou le non Amour. Nous devons donc choisir notre vie éternelle en faisant le bon choix c’est à dire en choisissant le bien et l’Amour. Et pour cela nous sommes libre ; personne ne peut nous imposer quoi que ce soit.

 

PAROLE DE DIEU

L’Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ dans le Ciel : saint Marc 16, 19 ; saint Luc 24, 50-51 ; Actes des Apôtres 1, 9-11.

Jésus part nous préparer une demeure dans le Ciel : saint Jean 14, 2-3.

 

7) HUITIEME ARTICLE : Je crois au Saint-Esprit…

Nous allons réfléchir sur la troisième personne de la Très Sainte Trinité, le Saint-Esprit, une personne toute remplie d’amour.

Le Mystère de la Trinité est le mystère d’un seul Dieu en trois personnes : Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est la troisième personne de la sainte Trinité qui procède du Père et du Fils.

Il y a un échange d’amour parfait entre Dieu le Père et Dieu le Fils ; Seul cet Amour est créateur d’une personne toute rempli d’amour qu’on appelle le Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit s’est manifesté visiblement sur la terre a plusieurs reprises. Tout d’abord le jour du baptême de Jésus par saint Jean-Baptiste sous la forme d’une colombe ; ensuite par la forme de langues de feu sur les apôtres le jour de la Pentecôte.

Le Saint Esprit rempli les apôtres d’intelligence et de courage pour prêcher l’Evangile et pour instaurer partout l’Eglise fondée par Jésus-Christ. Le Saint-Esprit garde l’Eglise dans la vérité ; il la dirige, la sanctifie et la soutient dans ses épreuves et dans ses luttes.
Le Saint-Esprit se communique à nous spécialement par les sacrements de baptême et de confirmation. En venant habiter notre âme, le Saint-Esprit renforce en nous la Vie surnaturelle et demeure en nous pour nous rendre saints. Il nous donne ses dons :

Le don de sagesse : le don de sagesse fait que l’âme toute livrée à l’Esprit-Saint ne goûte que Dieu et ce qui intéresse la gloire de son Nom, et devient indifférente à tout ce qui n’intéresse pas la gloire de Dieu ;

Le don d’intelligence : le don d’intelligence fait que l’âme pénètre d’une manière merveilleuse tel mystère de notre foi ou le sens caché de telle parole inspirée par l’Esprit-Saint.

Le don de conseil : le don de conseil fait que l’âme discerne comme d’instinct ce qu’il convient de faire en toute circonstance, qu’il s’agisse de sa propre conduite ou de celle du prochain qu’il doit éduquer ou diriger.

Le don de force : le don de force fait que l’âme entreprend les choses les plus difficiles et supporte les épreuves les plus pénibles, lorsque la volonté de Dieu et la gloire de son Nom le demandent.

Le don de science : le don de science fait que l’âme juge des choses et des événements de ce monde, particulièrement des événements pénibles, comme Dieu lui-même en juge et non pas d’une manière terrestre.

Le don de piété et le don de crainte : le don de piété et le don de crainte font que l’âme se comporte dans ses rapports avec Dieu à la manière d’un petit enfant à l’égard d’un père, dont il se sait immensément aimé, et qu’elle aime le prochain du même amour dont Dieu lui-même aime sa créature.

 

PAROLE DE DIEU

La Pentecôte : lire les Actes des apôtres 2, 1-13 ;

Jésus nous prédit l’envoie du paraclet : saint Jean 14, 25-26.

 

8) NEUVIEME ARTICLE : … à la sainte Eglise catholique…

Jésus a institué le premier Pape (saint Pierre) et l’Eglise pour qu’Il puisse rester parmi nous. En effet, par l’Eglise et surtout par l’Eucharistie Jésus est toujours parmi nous sur la terre ; par l’Eucharistie il demeure d’une façon plus intime dans tous les fidèles et dans toutes les âmes de bonne volonté qui désirent vraiment Dieu.

 Jésus à constitué son Eglise de la manière suivante : le Pape, es Evêques unis au Pape et les Prêtres unis à leur évêque et au Pape. Lorsqu’en tant que tel le Pape enseigne à toute l’Eglise ce qu’il faut croire et faire pour aller au ciel, il ne peut se tromper puisqu’il est aidé par le Saint-Esprit. On dit qu’il est infaillible. Les pouvoirs du Pape sont d’enseigner et de gouverner l’Eglise tout entière, et de juger les pasteurs et les fidèles.

 On appelle fidèles de l’Eglise, les chrétiens soumis au Pape et aux évêques unis au Pape. Ceux qui sont hors de l’Eglise sont : les infidèles (qui n’a pas la vraie foi), les apostats (abandon de la religion chrétienne pour une autre), les hérétiques (doctrine d’origine chrétienne contraire à la foi catholique et condamnée par l’Eglise), les schismatiques (celui qui provoque une division dans un parti ou une Eglise) et les excommuniés (l’Eglise catholique interdit à quelqu’un de communier). Il est nécessaire d’appartenir à la vraie Eglise pour être sauvé et ceux qui restent volontairement hors de cette Eglise ne peuvent sauvés. Les devoirs des fidèles envers les Evêques et les prêtres unis au Pape sont : de les respecter, de leur obéir en matière de Foi et de Morale et de les aider dans leur apostolat.
 On reconnaît la véritable Eglise  à quatre marques : elle est UNE, SAINTE, CATHOLIQUE et APOSTOLIQUE. C’est l’Eglise Romaine.

 La véritable Eglise est UNE, parce que les chrétiens qui la composent :

- croient les mêmes vérités ;

- reçoivent les mêmes vérités ;

- obéissent au même chef qui est le Pape.

 

La véritable Eglise est SAINTE parce que :

-         Jésus-Christ, son fondateur, est saint ;

-         sa doctrine et ses sacrements est saints ;

-         elle a toujours formé des saints.

-         La véritable Eglise est CATHOLIQUE c’est à dire universelle, parce qu’elle a été fondée par Jésus-Christ pour les hommes de tous les temps et de tous les pays.
La véritable Eglise est apostolique parce que :

-         elle a les Apôtres pour premiers chefs ;

-         elle est gouvernée par les successeurs des Apôtres ;

-         elle croit et enseigne la doctrine des Apôtres.

-         L’Eglise catholique est appelée Romaine parce que son chef est l’Evêque de Rome, succédant à saint Pierre qui y mourut martyr.

 

PAROLE DE DIEU

Institution du Pape et fondation de l’Eglise : saint Matthieu 16, 13-20 ;

L’institution des apôtres comme pasteurs de l’Eglise : saint Matthieu 28, 19-20.

 

9) NEUVIEME ARTICLE (suite) : … à la communion des saints…

Les mots « communion des saints » veulent dire que tous les membres de l’Eglise sont unis spirituellement entre eux dans le Christ. Ses membres sont :

-         les Saints du Ciel : l’Eglise triomphante ;

-         les âmes du purgatoire : l’Eglise souffrante ;

-         les fidèles de la terre : l’Eglise militante.

-         Tous ces membres ne forment qu’une seule Eglise : l’Eglise de Jésus-Christ. Ensemble, ils ne forment qu’un corps, qu’on appelle le Corps Mystique du Christ.
Par la communion des saints, l’Eglise nous enseigne que tous les biens spirituels qui lui appartiennent sont communs à tous les membres de l’Eglise en vertu de l’union intime et profonde qui existe entre eux.

Les membres de cette société, ou de cette famille que constitue l’Eglise, sont appelés saints parce qu’ils sont destinés à la sainteté et que tous ont été sanctifiés par le Baptême ; beaucoup, parmi eux, sont parvenus à l’union parfaite avec Dieu, c’est à dire à la sainteté.
La communion des saints s’étend aussi bien aux âmes du Ciel qu’à celles du purgatoire et de la terre ; parce que la vertu de charité, qui est amour de Dieu, unit intimement les membres de l’Eglise : l’Eglise triomphante du Ciel, l’Eglise souffrante du purgatoire et l’Eglise militante de la terre.

De plus, les saints prient Dieu pour nous et pour les âmes du purgatoire. Et nous-mêmes nous rendons honneur et gloire aux saints et nous pouvons soulager les âmes du purgatoire par nos prières, nos sacrifices, nos aumônes, les messes que nous faisons célébrer etc.

 

PAROLE DE DIEU

La vigne et les sarments : Jean 15, 5 ;

Nous ne faisons qu’un seul corps en Jésus-Christ : Romains 12, 5 ;

Lien entre tous les membres : I Corinthiens 12, 25-27.

 

10) DIZIEME ARTICLE : … à la rémission des péchés…

Notre Seigneur Jésus-Christ est venu sur cette terre essentiellement pour nous mériter le pardon de nos péchés. Il l’a fait en mourrant sur la Croix.

Les souffrances acceptées à l’imitation de celles de Jésus sont source de mérites et rachètent les péchés. C’est pourquoi chaque fois que nous souffrons ou que nous prions, ou que nous nous sacrifions en esprit de réparation, nous participons au rachat des péchés du monde. Le sacrifice et la souffrance acceptés font partie essentiellement du véritable esprit chrétien.
Le péché est une désobéissance consentie à un commandement de Dieu ou de l’Eglise. Il y a deux sortes de péchés : les péchés véniels qui affaiblie la grâce et les péchés mortels qui suppriment la grâce. Quand nous nous confessons nous devons dire tous les péchés mortels et les péchés véniels afin qu’il ne deviennent pas des péchés mortels. Cependant, lorsque nous assistons à la messe et que nous récitons le « je confesse à Dieu », nous obtenons le pardon des péchés véniels.

 L’Eglise pardonne les péchés mortels par le baptême puis le sacrement de la réconciliation et par le sacrement des malades puisque ce sacrement commence par le sacrement de la réconciliation des péchés.

 

PAROLE DE DIEU

Est-il plus facile de dire tes péchés sont remis ou lève toi et marche : voir saint Matthieu 9, 5-6 ;

Le cantique de Zacharie parle de la rémission des péchés : saint Luc 1, 77 ;

A propos de la rémission des péchés : saint Luc 24, 47 ;

Remettre les péchés et retenir les péchés : saint Jean 20, 23.

 

11) ONZIEME ARTICLE : … à la résurrection de la chair, à la vie éternelle.

Ce dernier article du credo nous parle des fins dernières pour l’homme. Ces fins dernières sont au nombre de quatre : la mort, le jugement ou la miséricorde, le Ciel (quelque fois après  le purgatoire) ou l’Enfer.

Bien que beaucoup semblent l’oublier, ou vivre sans s’en soucier, la mort est inéluctable. Souvent considérée comme un terme, elle devrait être considérée comme un commencement : le commencement de la vrai vie en Dieu pour laquelle Dieu nous a crées : c’est la vie éternelle.
Le Ciel, c’est l’union parfaite et éternelle avec Dieu. On obtient le Ciel si ici bas nous avons choisi librement et volontairement de vivre de l’Amour de Dieu, pour son amour et de sa charité.
L’enfer au contraire c’est la séparation d’avec Dieu, méritée par celui qui librement, consciemment et volontairement, a refusé Dieu durant sa vie terrestre et meurt dans cet état de révolte. Les damnés sont pour toujours séparés de Dieu et endurent avec les démons des tourments qui ne finiront jamais. La plus grande souffrance de l’enfer est de savoir que Dieu existe et qu’on est séparé de Lui pour toujours. Ceux qui vont en enfer sont ceux qui meurent en état de péché mortel.

La pensée des fins dernières est une chose bonne, surtout dans les tentations (découragement, orgueil, mondanité entraînant au péché, attachements aux biens matériels dangereux pour l’âme etc.)

La mort est la séparation de l’âme et du corps. Après la mort, notre corps deviendra poussière mais il ressuscitera à la fin des temps. C’est ce que nous appelons la résurrection de la chair.
 Après la mort, notre âme paraîtra devant Dieu pour être jugée sur ses bonnes et ses mauvaises actions. C’est ce qu’on appelle le jugement particulier. Mais rappelons-nous que Dieu nous juge comme un Père miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour. En fait, nous serons jugés par Dieu en fonction de notre choix libre fait sur la terre : l’Amour ou le non Amour ; le bien ou le mal.

Après le jugement particulier, l’âme ira au Ciel, en enfer ou au purgatoire suivant ce qu’elle aura choisi de vivre librement durant sa vie terrestre.

Le purgatoire est un état de souffrance dans lequel les âmes des justes sont momentanément séparées de Dieu et achèvent d’expier leurs péchés avant d’aller au ciel. L’âme qui va au purgatoire est celle qui meurt en état de grâce mais qui est coupable de péchés véniels et qui n’a pas fait sur la terre une pénitence suffisante.

 

PAROLE DE DIEU

La vie éternelle :

II Corinthiens 5, 1 ; II Corinthiens 15, 42-44 ; Ecclésiaste 7, 40 ; saint Matthieu 25, 15 ; saint Luc 12, 37 et 39-40.

Le jugement :

Parabole des talents : saint Matthieu 25, 14-30 ;
Parabole du filet : saint Matthieu 13, 47-52 ;
Le jugement dernier : saint Matthieu 25, 31-46 ;

Hébreux 9, 21 ; Daniel 12, 2.

Le Ciel :

Saint Matthieu 5, 12 ; I Corinthiens 2, 9 ; saint Jacques 1, 12.

L’enfer :

Parabole de l’ivraie : saint Matthieu 13, 35-42 ;
Le mauvais riche et Lazare : saint Luc 16, 19-26 ;

Saint Jean 15, 6.

Le purgatoire :

Saint Luc 12, 59.

 

V) LES COMMANDEMENTS DE DIEU

 

Pour former religieusement et moralement son peuple, Dieu donna au peuple hébreu des commandements. Il les communiqua à Moïse, alors qu’il conduisait les Hébreux vers la Terre promise, la Palestine, depuis l’Egypte ou ils étaient devenus captifs.
Ces commandements sont un résumé des lois morales et religieuses  à observer pour garder l’amitié avec Dieu.

Ils valent toujours et pour tous, afin de mieux connaître, aimer et servir Dieu. Ils portent surtout des interdictions, comme pour déblayer l’âme humaine de ses défauts et mauvaises tendances, en vue de préparer la construction de l’œuvre de Dieu dans l’âme et dans le cœur des hommes.

 

Les dix commandements de Dieu sont :

1. Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimeras plus que tout ;
2. Tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect ;
3. Tu sanctifieras le jour du Seigneur ;
4. Tu honoreras tes parents ;
5. Tu ne tueras pas ;
6. Tu ne feras pas de convoitise ;
7. Tu ne voleras pas ;
8. Tu ne mentiras pas ;
9. Tu n’auras pas de désir impur volontaire ;
10. Tu ne désireras pas injustement le bien des autres.

 
Le grand modèle de tous les chrétiens est Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, car il a dit dans les évangiles : « Je vous ai donné l’exemple pour que vous fassiez comme j’ai fait ».
Pour imiter Notre Seigneur Jésus-Christ, nous devons faire toujours la volonté de Dieu Notre Père, comme Jésus lui-même qui disait : « ma nourriture est de faire la volonté de mon Père ».
Nous connaissons la volonté de Dieu par les dix commandements que Dieu a donnés à Moïse sur le Mont Sinaï, par l’enseignement de Notre Seigneur Jésus-Christ qui nous est transmis par l’Eglise, et par notre conscience éclairée par l’Esprit-Saint. 

La conscience est une lumière intérieure donnée par Dieu pour nous permettre de discerner, avant et après chacune de n os actions, ce qui est bien et ce qui est mal.

 

PAROLE DE DIEU

Les commandements de Dieu : voir Deutéronome 5, 6-21 ;

Garder les commandements de Dieu : Saint Jean 14, 15 ;

Pratiquer les commandements et ne pas enseigner à faire autrement : saint Matthieu 5, 19.

 

1) LES DEUX PREMIERS COMMANDEMENTS DE DIEU : Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimeras plus que tout ; Tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect.

Ces deux premiers commandements nous parle du culte du à Dieu, à la sainte Vierge Marie, aux saints et au respect du au nom de Dieu.

« Dieu premier servi » disait Jeanne d’Arc. Les saints et les Martyrs, nos modèles, nous ont montré l’exemple d’une vie toute soumise à Dieu dans la fidélité et le respect des valeurs.

 Adorer Dieu, c’est Lui rendre es hommages que nous lui devons comme au Créateur et au Souverain Maître de toutes choses. Nous devons adorer Notre Seigneur Jésus-Christ parce qu’il est Dieu. Nous rendons à Dieu l’hommage qui lui est dû par un culte intérieur, un culte extérieur et un culte public.

Un culte intérieur est celui que notre âme rend à dieu par ses sentiments d’adoration, de foi, d’espérance et d’amour ;

Un culte extérieur est celui par lequel le corps, les gestes et ses attitudes s’unit à l’âme pour s’unir à Dieu.

Un culte public est celui qui est rendu à dieu au nom de son Eglise. Quand nous assistons à la messe ou à l’adoration du Saint-Sacrement, nous participons au culte public.

La vertu (voir plus loin ce qu’est un vertu) par laquelle nous rendons à Dieu tous les devoirs que nous lui devons, s’appelle la vertu de religion.

Les péchés contre l’adoration due à Dieu sont l’idolâtrie (on pèche par idolâtrie quand on adore les créatures au lieu du Créateur : par exemple les païens qui adoraient le soleil), le sacrilège (on pèche par sacrilège quand on profane les choses saintes : communier en état de péché mortel ; quand on outrage des personnes consacrées à Dieu…), la superstition (on pèche par superstition quand on croit que certaines personnes ou certaines choses ont un pouvoir extraordinaire que Dieu ne leur a pas donné, par exemple le pouvoir de guérir des maladies ou de faire connaître l’avenir), l’indifférence (on pèche par indifférence quand on néglige habituellement ses devoirs religieux comme la prière, la réception des sacrements, l’assistance à la messe dominicale…), l’impiété (on pèche par impiété quand on méprise Dieu, la religion ou les choses saintes : par exemple si on lit un journal qui contient des articles contre Dieu ou contre la religion).

Nous avons des devoirs envers la Vierge Marie que nous devons honorer plus que les Anges et les Saints parce qu’elle est la Mère de Dieu et la plus sainte de toutes les créatures.
Pour honorer la Vierge Marie, nous devons l’aimer comme notre Mère, la prier avec confiance (prier le chapelet, se rendre dans ses sanctuaires etc.) et imiter ses vertus.
Nous devons honorer les saints parce qu’ils sont les mais de Dieu et nos intercesseurs auprès de lui. Nous avons des reliques des saints (des restes) que nous pouvons honorer car l’Eglise nous affirme que les saints sont au ciel.

Nous pouvons honorer les images de Notre Seigneur, de la Vierge Marie et des saints parce qu’elles les représentent et nous aide à les prier. Quand nous nous prosternons devant une parcelle de la vraie croix, ou devant un crucifix, ce n’est pas la croix que nous adorons mais Jésus-Christ mort pour nous sur la croix.

Le second commandement nous défend de jurer en vain, de se parjurer, de blasphémer et de manquer aux vœux que l’on a faits.

Jurer ou faire serment, c’est prendre à témoin de ce que l’on affirme ou de ce que l’on promet. IL est permis de faire serment quand il y a un motif grave, par exemple devant un tribunal. Jurer en vain, c’est prendre Dieu comme témoin pour des choses sans importance, ou que l’on sait être fausses : ce péché s’appelle parjure.

Blasphémer c’est dire des paroles injurieuses contre Dieu, contre les saints ou contre la religion.
Un vœu est une promesse que l’on fait à Dieu avec l’intention de s’obliger à le tenir sous peine de pécher. Avant de faire un vœu il faut y avoir bien réfléchi et avoir demandé conseil à son père spirituel.

 

PAROLE DE DIEU

Adorer Dieu et lui seul : saint Matthieu 4, 10 ;
Adoration des mages : saint Matthieu 2, 11 ;
Adoration de l’aveugle né, guéri par Jésus : saint Jean 9, 38 ;
Adoration des saintes femmes après la Résurrection de Jésus : saint Matthieu 28, 9 ;
Ne pas jurer : saint Matthieu 5, 34 ;
Culte à la Vierge Marie : saint Luc 1, 48 ;
Marie Notre Mère : saint Jean 19, 27.

 

2) LE TROISIEME COMMANDEMENT : tu sanctifieras le jour du Seigneur.

La semaine se compose de sept jours. Il y a six jours pour s’occuper des affaires matérielles et pour travailler. Le septième est réservé à Dieu. Cela provient de deux choses : tout d’abord que Dieu créa le monde en six jours et se reposa le septième jour ; ensuite que le Christ est ressuscité le septième jour. On appelle ce jour le dimanche ou le jour du Seigneur. Ce jour là l’Eglise exige l’assistance à la messe afin que nous participions aux mérites infinis du sacrifice de Jésus.  Seul les loisirs sont permis le dimanche à condition qu’ils n’empêchent pas l’assistance à la messe et ne nuisent pas au bien de notre âme.

 

PAROLE DE DIEU

Le sabbat : Exode 20, 8-11.

 

3) LE QUATRIEME COMMANDEMENT : tu honoreras ton père et ta mère

Il s’agit, dans ce commandement, du respect de nos parents.

Nous devons honorer nos parents parce qu’ils sont les tout premiers représentants et délégués de Dieu auprès de nous, quelles que soient leurs qualités et leurs imperfections. Il en va de même envers les maîtres spirituels et spirituels auxquels nous avons à faire.
Nous devons aimer, respecter et obéir a nos parents ainsi-que les aider. Nous devons être poli envers eux et supporter leurs défauts et leurs infirmités. Nous devons faire la même chose envers nos grands-parents et nos frères et sœurs.

Les parents doivent faire baptiser leurs enfants le plus tôt possible, les instruire des vérités de la foi, les élever chrétiennement, les aider à se corriger de leurs défauts et leur donner le bon exemple. Les parents doivent aussi veiller sur la vie et sur la santé de leurs enfants.
Il faut obéir à ceux qui exercent l’autorité publique à moins qu’ils ne commandent des choses contraires à la loi de Dieu. Les principaux devoirs des citoyens sont d’accomplir le service militaire, de remplir le devoir électoral, de payer les impôts et de travailler, dans la mesure du possible, à faire appliquer la doctrine sociale de l’Eglise. L’Etat à des devoirs envers les citoyens. Il doit assurer l’ordre et la justice dans leurs diverses communautés.

 

PAROLE DE DIEU

Etre soumis à ses parents comme Jésus : saint Luc 2, 51 ;

Obéir à ses parents : Colossiens 3, 20-21 ;

Honorer la personne du vieillard : Lévitique 19, 32.

 

4) LE CINQUIEME COMMANDEMENT : tu ne tueras pas

Ce commandement concerne le respect de la vie.

Dés les premières pages de la Bible, nous assistons au récit d’un meurtre : Caïn tue son frère Abel.  Caïn et Abel étaient deux fils d’Adam et Eve. Tous deux louaient Dieu et lui offraient des sacrifices. Mais Dieu bénissait Abel plus que Caïn, parce que le cœur d’Abel était bon alors que celui  de Caïn ne l’était pas. Caïn, jaloux d’Abel, l’emmena dans les champs et le tua. Dieu dit alors à Caïn : « qu’as-tu fait ? le sang de ton frère crie vers moi ; a cause de cela, la terre te maudira ».

Il y a une faute plus redoutable que le Crime de Caïn ; c’est le scandale, qui est encouragement du prochain au mal et au péché par des paroles, des écrits ou des exemples. C’est un péché parce que celui qui scandalise est responsable du mal qu’il fait commettre.
Hors le cas de « légitime défense », dans lequel on défend et protége sa propre vie, il est interdit de se donner la mort et de nuire à sa santé par des excès (drogue, imprudence au volent etc.).

Le suicide est le péché qui consiste à se donner volontairement la mort.
L’homicide est le péché qui consiste à donner la mort au prochain, soit volontairement et injustement, soit par imprudence. Parmi les péchés d’homicide, il ne faut pas oublier l’avortement et l’euthanasie.

 

PAROLE DE DIEU

Ne pas tuer : saint Matthieu 5, 20-22 ;

Malheur à celui qui scandalise : saint Matthieu 18, 6-7.

 

5) LE SIXIEME ET LE NEUVIEME COMMANDEMENT : tu ne feras pas d’impureté ; tu n’auras pas de désir impur volontaire.

Ces deux commandements protègent la pureté de nos actes, de nos paroles et de nos pensées.

Ces deux commandements interdisent les vilaines manières, les plaisirs malsains, les gestes déplacés et les mauvaises conversations, et tout ce qui peut porter atteinte à la chasteté du corps et de l’esprit. Ils protégent aussi la sainteté du mariage, les bonnes mœurs et nous engagent à fuir les tentations d’impureté d’où qu’elles viennent.

Pour bien observer ces deux commandements, nous devons prier souvent Dieu et la Très Sainte Vierge Marie, l’Immaculée ; être prudents et vigilants, réservés et forts, mortifiés dans nos sens et fréquenter régulièrement les Sacrements de Pénitence et d’Eucharistie.
Il faut aussi fuir l’oisiveté (mère de tous les vices), les mauvaises compagnies, les spectacles et les images indélicates.

La vertu (voir ce mot plus loin) de chasteté est une vertu délicate et parfois fragile ; mais elle reste la vertu des forts et des courageux. Elle est source de joies profondes et supérieures aux plaisirs des sens. Elle est la vertu des fidèles amis de Dieu : « Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu » dit Jésus dans les Béatitudes.

 

PAROLE DE DIEU

Fornication, impureté et cupidité : Ephésiens 5, 3-5 ;

Les cœurs purs : saint Matthieu 5, 8 ;

Le corps est le sanctuaire de l’Esprit-Saint : I Corinthiens 6, 19-20.

 

6) LE SEPTIEME ET LE DIXIEME COMMANDEMENT : tu ne voleras pas ; tu ne désireras pas injustement le bien des autres.

Ce commandement nous parle du vol.

Nous trouvons dans la Bible, au chapitre II du Livre de Tobie, un bel exemple qui nous invite à respecter le bien du prochain. Il nous est donné par le saint home Tobie : celui-ci, devenu aveugle, frappé par le malheur et presque réduit à la misère, avait cependant horreur de tout ce qui peut ressembler à un vol. Anne, sa femme, allait tous les jours tisser la toile et, grâce au travail de ses mains, gagnait ce qui était nécessaire à l’entretien de la famille. Un jour, ayant reçu un chevreau, elle l’apporta à la maison. Mais Tobie s’inquiéta : « Vois bien, dit-il, si ce chevreau n’a pas été dérobé et, si c’est le cas, rends-le vite à son maître ; car il ne nous est pas permis de manger, ni même de toucher à ce qui provient d’un vol ».

Voler, c’est prendre ou garder, injustement, le bien des autres sans leur consentement ; c’est donc faire du tord au prochain avec ce qu’il possède comme biens matériels.
Le vol est un péché parce que, par lui, on pèche contre la justice. Le bien du prochain est tout ce qui lui appartient en propriété, ou par usage, ou par dépôt. La fraude est une forme plus cachée mais réelle de vol.

Pour être pardonné, le vol doit être non seulement regretté et accusé, mais il doit être aussi réparé, par la restitution ou la compensation chaque fois qu’elle est possible.
Enfin qu’il s’agisse d’action ou d’intention, l’appropriation injuste et consciente d’un bien appartenant à autrui est toujours un vol.

 

PAROLE DE DIEU

Si j’ai extorqué quelque chose a quelqu’un, je lui rend le centuple : saint Luc 19, 8 ;

Posséder les biens de ce monde et ne pas partager : saint Jean 3, 17 ;

Donner son salaire au salarié : Deutéronome 24, 14-15 ;

A propos du salaire : saint Jacques 5, 4.

 

7) LE HUITIEME COMMANDEMENT : tu ne mentiras pas.
Ce huitième commandement interdit le mensonge.

Mentir, c’est parler contre sa pensée, ou cacher la vérité à qui on la doit, avec l’intention de tromper. La diffamation contre la médisance est le péché qui consiste à faire connaître sans nécessité les fautes ou les défauts du prochain. La calomnie consiste à attribuer au prochain des défauts qu’il n’a pas, ou des fautes qu’il n’a pas commises. La flatterie trompeuse consiste à dire faussement du bien de quelqu’un, dans le but d’en retirer avantage. Le jugement téméraire consiste à mal juger le prochain sans un juste motif. Le faux témoignage consiste à mentir quand on est appelé à déposer en justice. 
Le mensonge sous toutes ses formes est une faute parce qu’il va contre la vérité. Il est une offense à dieu, qui est la « vérité même ». La gravité du mensonge est proportionnelle au préjudice causé. Toutefois, cacher la vérité à quelqu’un qui n’y a pas droit, n’est pas permis. Nous devons garder les secrets, surtout s’il s’agit du secret professionnel. Ceux qui ont nui au prochain par leurs paroles sont obligés de réparer, autant qu’ils le peuvent, le tort qu’ils lui ont causé.

 

PAROLE DE DIEU

Le diable est un homicide : saint Jean 7, 44 ;

Rejetez le mensonge : Ephésiens 4, 25 ;

Dieu n’aime pas les menteurs : Proverbes 12, 22.

 

VI) LES COMMANDEMENTS DE L’EGLISE

 

Avant de quitter la terre, Notre Seigneur Jésus-Christ a donné à l’Eglise ayant saint Pierre comme chef le droit de faire des lois religieuses en vue de nous aider à vivre en chrétien sérieux et sincères. Les apôtres et leurs successeurs ont établi des lois, en particulier celles qu’on appelle les commandements de l’Eglise.

Ces lois, par la volonté de Jésus, ont valeur d’obligation, comme les Commandements de Dieu ; on doit donc les respecter et les observer aussi longtemps que l’Eglise ne les change pas.  Ce n’est pas par crainte qu’il faut obéir aux lois, mais parce qu’elles nous montrent le chemin à suivre et qu’elles nous rendent le service de nous maintenir plus sûrement dans la voie du Vrai et du Bien tels que Dieu les veut pour nous.

Une loi peut être pénible et contrariante à notre nature pécheresse, mais rien d’important ne se fait sans sacrifice, ou sans effort. Pour bien agir, il ne faut donc pas se baser sur le seul sentiment, mais sur l’intelligence et la volonté, éclairée et soutenues par la foi.

 Les six commandements de l’Eglise sont :

1) Tu sanctifieras les fêtes d’obligation ;
2) Tu assisteras  la messe tous les dimanches et fêtes d’obligation ;
3) Tu te confesseras au moins une fois l’an ;
4) Tu communieras chaque année au temps pascal ;
5) Tu jeûneras les jours fixés par l’Eglise (mercredi des Cendres et Vendredi Saint) ;
6) Tu ne mangeras pas de viande les jours fixés par l’Eglise (le mercredi des cendres et les vendredis de carême).

Le premier commandement nous ordonne de sanctifier les fêtes d’obligation comme on sanctifie le dimanche. Il y a quatre fêtes d’obligation en France : Noël, l’Ascension, l’assomption de la Sainte Vierge Marie et la Toussaint.

Le second commandement nous ordonne d’assister à la Messe entièrement et avec attention les dimanches et les fêtes d’obligation, sous peine de péché grave.

Le troisième commandement nous ordonne de nous confesser au moins une fois chaque année à l’âge de raison.

Le quatrième commandement nous ordonne de communier au moins une fois chaque année, au temps de Pâques, à partir de l’âge de raison.

Le cinquième commandement nous ordonne de jeûner à certains jours.

Le sixième commandement défend de manger de la viande le Mercredi des Cendres et les Vendredis de Carême ; c’est ce qu’on appelle faire « abstinence ». Le carême a été institué en souvenir du jeûne de Jésus-Christ dans le désert durant 40 jours et qui va du Mercredi des Cendres au Dimanche de Pâques. L’Eglise nous prescrit le jeûne et l’abstinence en réparation de nos péchés, et pour nous sanctifier par la pénitence car Jésus à dit en saint Luc 13, 3 que si nous ne faisons pas pénitence, nous périrons tous. Le jeûne et l’abstinence sont obligatoires de 18 à 60 ans dit l’Eglise mais cela dépend suivant la condition physique de l’individu. D’autre part, il n’y a pas que la privation de nourriture. Nous pouvons tous trouver d’autres formes de jeune : par exemple : regarder moins la télévision, faire du silence extérieur, se priver de quelque chose qui nous coûte etc.

 

VII) LES PECHES ET LES VICES
 

Le soir du jeudi saint, sachant que le moment de sa Passion et de sa mort approchait, Jésus se rendit avec ses apôtres au Jardin des Oliviers.

« Mon âme est triste à en mourir, leur dit-il, demeurez ici et veillez avec moi ». Puis ayant fait quelques pas, Jésus se prosterna le visage contre terre, en priant ainsi : « Mon Père, si c’est possible, que ce calice s’éloigne de moi. Cependant que votre volonté soit faite et non la mienne » (saint Matthieu 26, 38-39).

Jésus revient une seconde fois auprès de ses apôtres, ceux-ci dormaient à nouveau. Puis Jésus fit une troisième fois la même prière. Son angoisse et sa douleur morale étaient si fortes que son corps se couvrit d’une sueur de sang.

Pourquoi Jésus, notre sauveur, a-t-il tant souffert ? c’est à cause de nos péchés. Les souffrances de Jésus lors de l’agonie nous aident à comprendre que le péché est le plus grand des maux.

Pécher c’est désobéir à une loi de Dieu ou de l’Eglise. C’est refuser d’accomplir la volonté divine et ne pas répondre à l’amour que Dieu a pour chacun de nous.

Notre responsabilité est plus ou moins grande lorsque nous commettons un péché selon la connaissance que nous avons du mal que nous faisons ; de la volonté que nous avons d’agir et de la liberté qui est la nôtre, à ce moment.

Nous péchons par pensée, par désir, par intention, par parole, par action,ou par omission ; chaque fois que nous péchons, le démon prend d’avantage d’influence sur nous.
Un péché est dit mortel, parce qu’il tue l’état de grâce, quand il y a rejet de Dieu par une désobéissance en matière grave aux Commandements de Dieu ou de l’Eglise. Le péché mortel nous est pardonné par Dieu lors du sacrement de la réconciliation si nous prenons ensuite tous les moyens pour éviter de recommencer ce péché.

Le péché véniel ne nous sépare pas de Dieu est peut être plus facilement pardonné (par les sacramentaux : par exemple la récitation du confiteor, du pater, faire le signe de Croix avec de l’eau bénite, la lecture de l’évangile etc.).  Il y a des péchés véniels volontaires, mais dont la matière est légère et d’autres où il y a matière grave quand l’une ou l’autre des conditions n’a pas été remplie (attention, liberté, volonté). Cependant, le péché véniel est quelque chose de sérieux parce qu’il diminue la ferveur de la charité et qu’il peut conduire au péché mortel si nous le commettons trop facilement.

Un vice est un défaut devenu mauvaise habitude qui nous entraîne au péché. Il y a sept vices principaux : l’orgueil, l’avarice, l’impureté, l’envie, la gourmandise, la colère et la paresse.  
Un orgueilleux est celui qui se vante de ses qualités comme si elles venaient de lui et qui le fait en méprisant plus ou moins les autres.

Un avare est celui qui s’attache trop à tout ce qu’il possède et particulièrement l’argent.
Un impur est celui qui se laisse aller volontairement à des pensées ou des désirs mauvais, à des regards ou des paroles déshonnêtes et qui fait des actions mauvaises, seules ou avec d’autres.
Un envieux est celui qui s’attriste du bien ou se réjouit du mal qui arrive aux autres.
Un gourmand est celui qui mange et bois avec excès pour le seul plaisir de manger ou de boire. Attention, la forme la plus dangereuse de la gourmandise est l’alcoolisme qui fait perdre la raison et rend semblable aux bêtes l’homme crée à l’image de Dieu.
Un coléreux est celui qui s’emporte avec violence contre les personnes, les animaux ou les choses.
Un paresseux est celui qui ne veut pas travailler ou qui travaille avec mollesse.
Les vertus opposées à chacun de ses vices sont : « l’humilité, la générosité, la charité fraternelle, la tempérance, la douceur et le courage ».

  

PAROLE DE DIEU

« Mortifiez donc vos membres terrestres : fornication, impureté, passion coupable, mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie ;  voilà ce qui attire la colère divine sur ceux qui résistent. Vous-mêmes, vous vous conduisiez naguère de la sorte, quand vous viviez parmi eux. Eh bien ! à présent, vous aussi, rejetez tout cela : colère, emportement, malice, outrages, vilains propos doivent quitter vos lèvres ;  ne vous mentez plus les uns aux autres ». Colossiens 3, 5-9

Les richesses sont trompeuses : psaume 48 ; saint Matthieu 19, 23 : il est difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux ; saint Matthieu 16, 26 : que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme

Jésus dit à Pilate : « celui qui m’a livré à toi a commis un plus grand péché « saint Jean 19, 11

Malheur à l’homme par qui le fils de l’homme va être livré : saint Matthieu 26, 25

Si nous disons : « Nous n'avons pas de péché », nous nous abusons, la vérité n'est pas en nous.   Si nous confessons nos péchés, lui, fidèle et juste, pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité : Si nous disons : « Nous n'avons pas péché », nous faisons de lui un menteur, et sa parole n'est pas en nous.  Petits enfants,  je vous écris ceci pour que vous ne péchiez pas. Mais si quelqu'un vient à pécher, nous avons comme avocat auprès du Père Jésus Christ, le Juste.  C'est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier : première épître de saint Jean 1, 8-10 et 2, 1-2

 

VIII) LES VERTUS
 

Dans la parabole des talents en saint Matthieu 25, 14-30, Jésus nous fait comprendre qu’il faut se donner du mal pour mériter son amitié et parvenir au bonheur éternel pour lequel il nous a créés. Pour y parvenir, comme au serviteur de la parabole, le Seigneur nous a donné des talents, c’est à dire des capacités qui nous permettent, si nous acceptons de les faire fructifier sincèrement et avec persévérance, de parvenir à l’intimité et à l’amitié avec Dieu.

Toutes ces bonnes dispositions que Dieu a déposés dans nos âmes sont donc autant de moyens surnaturels ou naturels propres à nous aider dans la poursuite du Bien (l’union au Christ et l’accomplissement des volontés de son Père).

A nous de faire tous nos efforts et toutes nos prières pour rendre nos talents efficaces et pour les développer toujours davantage.

Les vertus (du mot latin : virtus qui signifie forces et capacités) sont des dispositions, des inclinations, des poussées provenant non pas de nous mais de Dieu, qui nous les communique gratuitement, pour nous permettre de grandir dans son amour (amour de volonté et pas seulement de sensibilité).

Il y a deux sortes de vertus : les vertus naturelles et les vertus surnaturelles. Les vertus naturelles sont une disposition habituelle de l’âme qui nous porte à faire le bien. Nous devons les développer pour faciliter les vertus surnaturelles. Les vertus surnaturelles nous sont données par Dieu au Baptême avec la Vie surnaturelle.

Dieu met en notre âme des dispositions qui nous permettent de croire en sa Parole, d’espérer en lui et d’aimer de tout notre cœur, ce sont les trois vertus théologales (provient d’un mot grec et signifie être en rapport avec Dieu) : la Foi, l’Espérance et la Charité. Et pour plaire à Dieu et ne pas nous en éloigner, nous devons pratiquer les vertus morales qui sanctifient toutes nos activités de chrétiens. Les principales vertus morales, appelés aussi vertus cardinales (elles sont le soutien de toutes les autres), sont : la Justice, la Prudence, la Force et la Tempérance. Il y a d’autres vertus morales, en particulier : l’humilité, la générosité, la chasteté, la charité fraternelle, la douceur et le courage.

 

PAROLE DE DIEU

« Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux.

Heureux les doux, car ils posséderont la terre.

Heureux les affligés, car ils seront consolés.

Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu.

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.

Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira  faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi. Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux : c'est bien ainsi qu'on a persécuté les prophètes, vos devanciers ». Saint Matthieu 5, 3-12

Nous pouvons faire le parallélisme entres les béatitudes évangélique et les dons du Saint-Esprit.

La béatitude des pauvres et le don de crainte : celui que l’Amour pousse a se considérer devant Dieu comme rien ; la béatitude des doux et le don de conseil : celui que l’Amour pousse à se soumettre à la volonté de Dieu sur sa vie pratique. Celui qui est parfaitement maître de lui-même. En lui les passions sont ordonnés et soumises à la volonté de Dieu donc à la charité ; la béatitude des cœurs purs et le don d’intelligence : celui dont la charité fait qu’il n’y a pas d’obstacle entre Dieu et les hommes : ressembler à Dieu dans l’Amour ; la béatitude des pleurs et le don de science : celui dont l’Amour lui fait regarder les réalités crées d’ou pleurs quand péché et joie quand beauté. C’est un regard divin sur la création ; la béatitude des artisans de paix et le don de sagesse : celui dont l’Amour lui fait contempler Dieu. Porte sur le mystère de la Trinité; la béatitude des persécutés pur la justice et le don de force : celui que l’Amour rend fort pour faire le bien. Face aux persécution, il aime ; la béatitude des miséricordieux et le don de piété : celui que l’Amour rend affectueux pour Dieu et pour le prochain.

 

IX) LA VIE SURNATURELLE ET LA GRACE

 

Sans le secours de la grâce Dieu, par nos seules forces, nous ne pouvons rien faire pour la vie éternelle. Nous avons donc besoin de la grâce de Dieu

On peut donc dire que l’étude de la grâce est le point centrale du catéchisme : le but de notre vie sur terre est de préparer la vie surnaturelle et pour cela, nous avons besoin de la grâce de Dieu qui est la présence de Dieu en nous, de la garder et de la retrouver si nous l’avons perdu par le péché : je suis venu pour que vous ayez la vie dit Jésus.

On distingue la grâce sanctifiante ou habituelle (appelée ainsi car elle doit faire de nous des saints et être habituellement dans notre âme) et la grâce actuelle. Il y a aussi la grâce de chaque sacrement que l’on appelle la grâce sacramentelle.

La grâce sanctifiante ou habituelle est le don que Dieu nous fait de lui-même, sans aucun mérite de notre part, mais par les mérites de Jésus-Christ, en venant habiter notre âme. Elle nous unit à Dieu, frère de Jésus-Christ, temples vivant du Saint-Esprit. Quand on la possède, on est en état de grâce.

La grâce actuelle est un don surnaturel passager qui illumine notre esprit, meut et fortifie notre volonté, pour que nous fassions le bien et évitions le mal. A chaque moment ce secours particulier nous est nécessaire puisque sans cette grâce actuelle, nous ne pouvons rien faire qui soit utile pour notre salut. Dieu nous accorde généreusement ces grâces actuelles, par exemple : idée ou désir de bien faire, courage d’agir etc… Il est possible de résister à  la grâce car elle laisse entière notre liberté d’action ; tandis que notre conscience nous oblige à y être dociles. Ceux qui résistent ordinairement à la grâce actuelle s’exposent à s’habituer au péché et à perdre la grâce sanctifiante et le ciel ou la vie surnaturelle. Dieu accorde ordinairement sa grâce par les sacrements reçus avec les dispositions nécessaires, la prière et la pénitence.

La vie surnaturelle, c’est la vie de l’âme établie dans l’union intime avec la Trinité (Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit, par la grâce sanctifiante.

Il y a deux vies : la vie naturelle qui résulte de l’union du corps et de l’âme et la vie surnaturelle qui résulte de l’union de l’âme et de Dieu.

Pour la vie naturelle, il faut savoir que Dieu a tout disposé sur la terre pour la vie du corps et de l’âme. Nous naissons à la vie naturelle à notre naissance ; nous grandissons et nous nous fortifions ; nous prenons de la nourriture ; nous trouvons des remèdes contre la maladie ; enfin, le moment arrive où, à la mort, finit la vie de la terre.

Pour la vie surnaturelle, il faut savoir que Dieu a tout préparé pour la vie de l’âme avec Dieu. Nous naissons à la vie surnaturelle par le sacrement du baptême (étudié plus loin) ; nous sommes fortifié par le sacrement de la confirmation (étudié plus loin) ; nous sommes nourris par le corps du Christ ; nous avons le remède contre les péchés et les manques d’amour dans le sacrement de réconciliation (étudié plus loin) ; au moment de la mort, le sacrement de l’extrême-onction (étudié plus loin) efface les restes de nos péchés et nous aide à demeurer dans l’Amour et fidèle à Dieu jusqu'à la fin de la vie terrestre. Dieu appelle tous les homes à la Vie Eternelle si nous le voulons.

 

PAROLE DE DIEU

Jésus lui dit : « si tu savais le don de Dieu, et qui est celui qui te demande à boire, c’est toi qui le lui aurais demandé et il t’aurai donné de l’eau vive » saint Jean 4, 10.

…Celui qui boira l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant jusqu’à la vie éternelle » saint Jean 4, 14.

C’est moi qui suis la vigne véritable, et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il le coupe ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde pour qu’il en porte encore davantage. Demeurez en moi et moi en vous. Comme le sarment ne peut porter de fruit de lui-même, sans demeurer sur la vigne, ainsi vous, si vous ne demeurez en moi. Je suis la vigne, vous les sarments. Qui demeure en moi et moi en lui porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire » saint Jean 10, 1-2 et 4-5.

« Ma grâce te suffit ; car la puissance se déploie dans la faiblesse. C’est donc de grand cœur que je me glorifierai surtout de mes faiblesses, pour que repose sur moi la faiblesse du Christ » II Corinthiens 12, 9.

 

X) LES SACREMENTS
 

Jésus, fatigué, était assis sur la margelle d’un puits prés de la ville de Samarie. Une femme vint puiser de l’eau et Jésus lui demanda à boire. Comme elle s’étonnait que lui juif, lui demande à boire, Jésus répondit : « si tu connaissais le don de Dieu, si tu savais qui te dit donne moi à boire, c’est toi qui l’en aurais prié et il t’aurait donné de l’Eau Vive » saint Jean 4, 6-10. La femme s’étonne parce que Jésus n’a rien pour puiser, aussi Jésus poursuivit son enseignement : « quiconque boit de cette eau aura encore soif, celui qui boira de l’Eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif, mais l’Eau que je lui donnerai deviendra en  lui source jaillissante pour la Vie éternelle » saint Jean 4, 13-14. Les sacrements sont les sources d’où jaillit cette Eau jusqu’à la Vie éternelle. Comme le dit saint Augustin, les sacrements et l’Eglise proviennent de la blessure du cœur du Christ à la Croix ; cette Eau Vive provient de cette blessure du cœur du Christ à la Croix et nous donne, si nous le voulons, tout ce qu’il nous faut pour obtenir la Vie Eternelle.

Un sacrement est un signe sacré qui produit la grâce en moi (je perçois le signe par mes sens, la grâce est là mais invisible). Un sacrement est un signe sensible, sacré, institué par notre Seigneur Jésus-Christ pour produire ou augmenter la grâce dans nos âmes. Tous les sacrements ont leur source dans la blessure du Christ à la Croix et dans l’Amour de Dieu pour chaque être humain. Ils ont pour buts de me faire participer à la vie du Christ et à son Amour.

Il y a sept sacrements. Pour retenir les sacrements il y a deux manières. La première consiste à étudier les sacrements dans l’ordre de perfection : nous commencerons alors par l’Eucharistie. Il y a aussi l’ordre du devenir et c’est de cette manière là que nous retiendrons les sacrements. Pour comprendre l’ordre du devenir, il faut se rappeler ce qui se passe pour l’être humain : il naît et reçois le baptême puis demande pardon pour ses péchés c’est la réconciliation et ensuite communie c’est l’Eucharistie. Lorsque l’être humain devient adolescent et peut à son tour témoigner de l’Amour du Christ, il est aidé par la confirmation. Et quand l’être humain devient adulte, il doit choisir entre recevoir le sacrement de mariage ou celui du sacerdoce. Enfin, quand l’être humain vient à mourir, ou quand son corps ou son esprit est malade, il est aidé dans cette dernière étape de la vie terrestre ou dans le soulagement de son corps ou de son esprit malade par l’extrême onction appelé de nos jours le sacrement des malades.

Les sacrements produisent ou augmentent la grâce sanctifiante et donne une grâce particulière appelée grâce sacramentelle. La grâce du baptême est de faire de l’être humain un enfant de Dieu en supprimant le péché originel dans lequel nous naissons mais pas ses conséquences (maladies, travail pénible, mort…), m’ouvre la porte aux autres sacrements et engendre en moi la vie de la grâce. La grâce de la réconciliation répare le mal que l’être humain commet par ses péchés et redonne en l’âme la grâce perdu par ses péchés. La grâce de l’Eucharistie me donne la vie de Jésus pour nourrir mon âme et m’aider à vivre. La grâce de la confirmation fait de l’être humain un soldat pour le Christ en ce sens que ce sacrement lui donne la force de témoigner de Dieu et de son Amour jusqu’au martyr si cela lui ai demandé. L’ordre (la prêtrise) donne le pouvoir d’agir au nom du Christ pour donner les autres sacrements, expliquer la Parole de Dieu, aider les autres êtres humains à devenir de véritables enfants de Dieu et des amoureux pour Dieu et les autres. Le mariage sanctifie l’union de l’homme et de la femme pour toujours. Enfin, quand la mort approche, ou quand notre corps est malade, l’extrême onction  nous donne un réconfort et un soulagement pour vivre en enfant de Dieu cette souffrance ou cette dernière étape de la vie humaine qui est la mort c’est à dire la naissance à la Vie Eternelle.

Ceux qui reçoivent un sacrement reçoivent toujours la grâce du sacrement à condition qu’ils aient les dispositions nécessaires : avoir reçu le baptême, puis ne pas avoir dans son âme de péché mortel donc s’être réconcilié auparavant avec Dieu et vouloir vivre dans l’amitié avec Dieu en étant humble, comme un  petit enfant vis à vis de Dieu, miséricordieux et enfin vouloir recevoir le sacrement comme l’Eglise le demande.

Il y a des sacrements que nous ne pouvons recevoir qu’une seule fois : ce sont le baptême, la confirmation et l’ordre parce qu’ils impriment dans l’âme un caractère ineffaçable.

Comme nous allons l’étudier avec chaque sacrement, nous apprendrons que c’est Jésus qui a institué les 7 sacrements. Mail il à laissé le soin à l’Eglise de définir la manière dont nous devons vivre et recevoir les sacrements. Pour chaque sacrement, il y a un rituel (manière dont l’Eglise nous demande de recevoir le sacrement) que personne, pas même le prêtre ne peut changer ou transformer. Le rituel ce reçois de l’Eglise catholique dont nous faisons partie et si nous modifions le rituel selon notre bon plaisir, nos goûts ou nos envies nous n’appartenons plus à l’Eglise catholique et blessons l’Amour de Dieu. Au lieu de vouloir modifier le rituel des sacrements, essayons de comprendre pourquoi l’Eglise catholique nous demande de pratiquer les sacrements comme elle le fait. A ce moment là nous n’aurons plus envie de changer quoi que ce soit dans le rituel mais nous aurons envie de le vivre à fond pour pénétrer davantage dans le cœur de l’Amour, le cœur de la Très Sainte Trinité.

 

PAROLE DE DIEU

Comme nous le verrons dans chacun des sacrements, la parole de Dieu concerne chacun des sacrements et ne fait pas de généralité sur les sacrements.

 

1) LE BAPTEME
 

Nicodème, qui était venu trouver Jésus la nuit par crainte des Pharisiens, demanda a Jésus ce qu’il faut faire pour être sauvé. Jésus lui dit : « si quelqu’un ne naît pas de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu » (saint Jean 3, 3). Nicodème, qui savait l’importance des paroles de Jésus, lui demande une précision : « comment faire pour renaître ? Est-ce possible ? ».  Jésus explique alors : « en vérité, je vous le dis, à moins de renaître de l’Eau et de l’Esprit-Saint, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (saint Jean 3, 5). Cela signifie poser la nécessité du baptême ce que les apôtres ont compris.

Le baptême est le sacrement par lequel nous naissons à la vie surnaturelle et devenons chrétiens, c’est à dire enfants de Dieu et de l’Eglise.

Le sacrement de baptême confère la grâce sanctifiante qui efface le péché originel et aussi les péchés actuels s’ils existent. Il remet toute la peine due pour ces péchés, nous fait enfant de Dieu, membres de l’Eglise, héritiers du paradis et nous ouvre la porte des autres sacrements (nous permet de recevoir les autres sacrements).

Le baptême est un sacrement qui efface le péché originel, nous fait naître à la vie surnaturelle, et nous fait chrétiens c’est à dire enfants de Dieu et de l’Eglise donc nous permet d’accéder aux autres sacrements.

Donner le baptême est l’une des fonctions des évêques et des prêtres. Mais en cas de danger de mort, toute personne doit baptiser. On donne le baptême en versant de l’eau sur la tête de celui qu’on baptise, en disant, te baptise, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».
Si on doute que la personne soit vivante, on doit baptiser sous condition en disant : « tu es en vie et si tu n’es pas baptisé, je te baptise etc. ».

Quand on est une famille chrétienne et pratiquante, il faut baptiser les enfants le plus tôt possible d’une part à cause de leur fragilité et surtout pour leur procurer au plus vite la grâce du sacrement. Les pères et mères qui, par négligence, laissent mourir leurs enfants sans baptême pèchent gravement.

Le baptême est absolument nécessaire pour être sauvés, car le Seigneur a dit expressément : « celui qui ne renaîtra pas dans l’eau et le Saint-Esprit ne pourra pas entrer dans le Royaume des cieux ». La privation du sacrement de baptême peut être suppléée par le martyr, qu’on appelle baptême de sang, ou par un acte de parfait amour de Dieu ou de contrition, joint au désir du baptême, ce qui s’appelle le baptême de désir.

Celui qui reçoit le baptême s’oblige à professer toujours la Foi et à pratiquer la loi de Jésus-Christ (les 10 commandements) et de son Eglise (les commandements de l’Eglise et ce que le Pape et le magistère de l’Eglise nous dit). En recevant le baptême, on renonce pour toujours au démon, à ses attraits et à ses œuvres.

Nous donnons le nom d’un saint à celui que l’on baptise afin de le mettre sous la protection spéciale d’un patron céleste qu’on appelle son saint patron et pour l’encourager à imiter les exemples de sa vie sur terre.

Les parrains et marraines de baptême sont les personnes qui répondent pour les enfants et se rendent garants, devant Dieu, de l’éducation chrétienne de leur filleul, spécialement si les parents venaient à la négliger. Nous devons choisir pour parrains et marraines des personnes catholiques et qui obéissent aux lois de Dieu et de l’Eglise, donnant ainsi le bon exemple à leur filleul.

 

PAROLE DE DIEU

« … et ils allèrent auprès de Jean et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi, au-delà du Jourdain et à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise et tout le monde vient à lui » Saint Jean 3, 26.

« Jésus s’approcha et leur parla en ses termes : toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre : allez donc, enseignez toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » saint Matthieu 28, 18-19.

« S'adressant à Philippe, l'eunuque lui dit : "Je t'en prie, de qui le prophète dit-il cela ? De lui-même ou de quelqu'un d'autre ?"  Philippe prit alors la parole et, partant de ce texte de l'Ecriture, lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. Chemin faisant, ils arrivèrent à un point d'eau, et l'eunuque dit: "Voici de l'eau. Qu'est-ce qui empêche que je sois baptisé ?" Et il fit arrêter le char. Ils descendirent tous deux dans l'eau, Philippe avec l'eunuque, et il le baptisa. Mais, quand ils furent remontés de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus. Et il poursuivit son chemin tout joyeux » Actes 8, 34-38.

« Ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : qu’avons-nous à faire, frère ? Et Pierre de leur répondre : repentez-vous et que chacun de vous reçoive le baptême au nom de Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés ; alors vous recevrez le don du Saint-Esprit » Actes 2, 37-38.

 

2) LE SACREMENT DE LA RECONCILIATION OU CONFESSION
 

En général, nous disons que nous allons nous confesser. Pourtant je parle ici du sacrement de la réconciliation. Pourquoi ? Dieu nous aime et reste fidèle dans cet amour vis a vis de nous quoi que nous fassions et devenions. La réconciliation consiste à ce que nous acceptions de revenir librement dans l’Amour de Dieu que nous avons perdu par nos péchés. Dieu nous pardonnera toujours si nous voulons nous réconcilier avec Lui c’est à dire si nous voulons revenir dans l’Amour qu’Il a pour nous. Le mot confession n’est qu’une partie du sacrement de la réconciliation et celui de pénitence ne donne pas envie de se réconcilier avec Dieu en accusant ses péchés ;  le mot réconciliation est positif et donne envie de pratiquer ce sacrement. Il exprime bien que Dieu, dans sa grande miséricorde, veut que nous revenions dans son Amour.

Nous allons commencer par parler du sacrement, de l’absolution, de la contrition et de la confession Ensuite, pour vraiment comprendre ce qu’est ce sacrement de la réconciliation, nous allons étudier la parabole de l’enfant prodigue en saint Luc 15, 11 à 32. Et pour terminer, nous parlerons de la satisfaction et des indulgences.

Le sacrement de la réconciliation est le sacrement institué pat Jésus-Christ pour remettre les péchés commis après le baptême. Pour obtenir le pardon des péchés, il faut les détester avec repentir et se soumettre à la peine que le prêtre impose.

Le sacrement de la réconciliation se compose de quatre partie : la contrition, la confession, l’absolution donné par le prêtre et la satisfaction du pénitent.

La contrition est le regret de l’âme pour les péchés commis et la ferme résolution de ne plus les commettre à l’avenir ; La confession consiste en une accusation précise de nos péchés, faite au prêtre pour en recevoir l’absolution et la pénitence. Nous disons que la confession est une accusation parce qu’elle ne doit pas être un récit indifférent, mais la manifestation vraie et repentante de nos péchés ; la satisfaction est une prière ou une bonne œuvre que le prêtre qui confesse impose au pénitent en expiation de ses péchés pour que cela l’aide à changer de vie ; l’absolution est ce que dit le prêtre, de la part du Christ, pour pardonner les péchés du pénitent bien disposé, quand il dit : « Je t’absous de tes péchés, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».
La partie la plus importante du sacrement de la réconciliation est la contrition, qui désigne le regret des péchés. Ce regret est un repentir c’est à dire un retournement du cœur de l’homme que suscite en lui l’accueil du pardon gratuit de Dieu. La vérité de la contrition est mesurée par la foi émerveillée en l’Amour de Dieu qui rencontre l’homme tel qu’il est et lui offre son pardon. On parlera de contrition parfaite lorsqu’elle est uniquement inspirée par l’Amour de Dieu. On parlera de contrition imparfaite quand nous regrettons nos péchés par honte de les avoir commis ou par crainte de l’enfer. Pour avoir la contrition, il faut la demander à Dieu car c’est une grâce et penser sérieusement aux motifs qui doivent nous faire détester le péché.

 

DEROULEMENT DE LA CONFESSION INDIVIDUELLE (de l’accusation de ses péchés à un prêtre)

 

* Préparation du pénitent ;
* Accueil du pénitent par le prêtre ;
* Ecoute de la Parole de Dieu (facultatif) ;
* Confession des péchés ;
* Exhortation éventuelle du prêtre ;
* Pénitence donnée par le prêtre ;

* Prière de contrition du pénitent et absolution du Prêtre en disant : « Dieu, Père plein de tendresse a réconcilié le monde avec lui par la mort et la résurrection de son Fils. Il a envoyé l’Esprit-Saint pour la rémission des péchés. Qu’il vous accorde par le ministère de l’Eglise le pardon et la paix. Et moi, je vous pardonne tous vos péchés, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». La prière de contrition (ou acte de contrition) est : « Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché vous déplaît ; je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce de ne plus vous offenser et de faire pénitence ».

Pour les temps forts liturgiques (Noël, Pâques, Pentecôte, 15 août, Toussaint) il arrive que l’Eglise propose aux fidèles une préparation communautaire à l’aveu de ses péchés dans la rencontre personnelle avec un prêtre pour accuser ses péchés, avoir éventuellement l’exhortation du prêtre et surtout recevoir l’absolution individuelle. A cette occasion, je comprends mieux que chacun de nous est unique aux yeux de Dieu. Rappelons-nous ce que dit le Pape Jean-Paul II dans son motu proprio Misericordia Dei : « les absolutions collectives ne peuvent être donné qu’en cas d’extrême urgence ; il est clairement précisé qu’elles ne s’appliquent pas aux circonstances habituelles de la vie pastorale ».

Pourquoi accuser ses péchés à un prêtre et pas directement à Dieu ? Dans sa grande bonté, l’Eglise nous demande de dire nos péchés à un prêtre pour nous aider à faire un acte d’humilité et surtout pour recevoir l’exhortation du prêtre afin que cela nous aide pour ne pas recommencer de commettre les péchés que l’on a accusé et pour nous aider à changer de vie.

Le sacrement de la réconciliation nous donne la grâce sanctifiante par laquelle sont remis les péchés véniels et les péchés mortels. Le pécheur réconcilié avec Dieu ne mérite plus les peines éternelles, mais il lui reste à expier ses péchés soit en ce monde par l’acceptation des souffrances, soit après la mort par les peines du purgatoire.

Il est important de ce confesser souvent car ce sacrement, en plus de nous pardonner les péchés commis, nous donne la grâce de les éviter à l’avenir. Nous devons accuser les péchés mortels et les péchés véniels afin d’éviter qu’ils ne deviennent pas péchés mortels. Si nous oublions involontairement un péché, il est pardonné. Par contre, si nous ne disons pas volontairement un péché nous ne recevons pas le pardon de nos péchés mais ajoutons un autre péché à ceux déjà commis. Nous devrons le dire lors de la prochaine confession. Nous ne devons pas craindre de dire tous nos péchés au prêtre, parce qu’il tient la place de Jésus-Christ et qu’il est tenu au secret le plus absolu. Pour nous préparer à la confession, nous devons demander le secours de Dieu, examiner notre conscience (examen de conscience) et vouloir la contrition. Après s’être confessé, nous devons remercier Dieu du pardon qu’il a accordé, renouveler la résolution d’éviter le péché et accomplir au plus tôt notre pénitence.

L’examen de conscience est une recherche attentive des péchés que nous avons commis depuis la dernière confession. Il se fait en cherchant soigneusement à se rappeler devant Dieu tous les péchés commis en pensées, en parole, en actions et par omissions, contre les Commandements de Dieu et de l’Eglise et contre les obligations de notre état. Nous devons encore nous examiner sur les mauvaises habitudes et les occasions de péché, ainsi que sur le nombre et la gravité des péchés. L’examen de conscience est très facilité par l’examen quotidien des actes commis dans la journée. Pour faire un examen de conscience, nous pouvons utiliser les béatitudes évangéliques, les commandements de Dieu et ceux de l’Eglise.

Parabole de l’enfant prodigue en saint Luc 15, 11 à 32 : Jésus dit encore: « Un homme avait deux fils.  Le plus jeune dit à son père: Père, donne-moi la part de fortune qui me revient. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils partit pour un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l'inconduite. Quand il eut tout dépensé, une famine sévère survint en cette contrée et il commença à sentir la privation. Il alla se mettre au service d'un des habitants de cette contrée, qui l'envoya dans ses champs garder les cochons. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, et personne ne lui en donnait. Rentrant alors en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de faim !  Je veux partir, aller vers mon père et lui dire: Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi ;  je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes mercenaires. Il partit donc et s'en alla vers son père. Tandis qu'il était encore loin, son père l'aperçut et fut pris de pitié ; il courut se jeter à son cou et l'embrassa tendrement. Le fils alors lui dit: Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs: Vite, apportez la plus belle robe et l'en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds.  Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé! Et ils se mirent à festoyer. Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il fut près de la maison, il entendit de la musique et des danses. Appelant un des serviteurs, il s'enquérait de ce que cela pouvait bien être. Celui-ci lui dit: C'est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu'il l'a recouvré en bonne santé. Il se mit alors en colère, et il refusait d'entrer. Son père sortit l'en prier. Mais il répondit à son père: Voilà tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé un seul de tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau, à moi, pour festoyer avec mes amis ; et puis ton fils que voici revient-il, après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu fais tuer pour lui le veau gras ! Mais le père lui dit: Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait bien festoyer et se réjouir, puisque ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé ! ».
Cette parabole de l’Evangile de saint Luc sur l’enfant prodigue nous aide à bien comprendre ce qu’est le sacrement de la réconciliation. Pour nous aider à comprendre ce qu'est ce sacrement je vais prendre deux exemples que j’utilise avec des enfants. Tu joues au football avec des amis. Il n'y a rien de mal a cela. Puis tout d'un coup, le ballon vient casser le carreau d'une fenêtre de ta maison. C'est le péché. A ce moment, il y a deux attitudes en toi : je vais dire à  mes parents ce qui est arrivé ou je ne vais pas le dire. Si je décide de ne pas le dire, je suis triste ; par contre si je le dis même si c'est dur d'être obligé de le dire, cela me libère et me rend la joie. C'est ce qui se passe lors du sacrement de la réconciliation : c'est la confession (1). On dit, on confesse que Jésus m’aime et ce que m’apporte son amour : le fait de vivre, de recevoir des grâces et des joies, de se savoir aimé par Dieu quoi qu’il nous arrive ; On dit ensuite ses péchés à un prêtre qui ne le répétera pas. Mais ce n'est pas fini. Si tes parents se contente de t'entendre dire que tu as cassé le carreau sans le faire exprès, il manque la demande de pardon : la contrition (2). Il faut réparer le carreau : la pénitence (3). Aussi, tes parents vont te punir. Ils vont te priver d'argent de poche pendant un mois. Cela représente une somme d'argent qui n'est pas suffisante pour acheter un carreau neuf. C'est la même chose avec le sacrement de la réconciliation. Quand tu as accusé tes péchés, le prêtre te donne en général une pénitence en réparation de tes péchés : dire une prière. Mais tu comprends que ce n'est absolument pas suffisant pour réparer le mal que tu as fait par tes péchés. Voici un autre exemple pour t'aider vraiment à comprendre : voler un pot de confiture. Si tu décides de le dire à tes parents c'est la confession ; puis tu demandes le pardon à  tes parents pour ce péché‚ que tu as commis c'est la contrition ; Enfin il faut payer pour les dégâts commis c'est la pénitence (ici rendre le pot de confiture ou l'équivalent).

Que nous dit exactement la parabole de l’enfant prodigue ? En étudiant précisément cette parabole, nous constatons que nous retrouvons bien les trois parties que j’ai énumérées aux enfants et qu’en plus il y a l’explication sur la manière dont nous péchons et que le péché ne peut s’envisager que dans la perspective de notre relation filiale avec Dieu.

L’enfant prodigue péché en louchant sur l’héritage qu’il pourrait avoir de son père et en pensant à ce qu’il pourrait en faire. Il se considère donc prisonnier en restant dans l’Amour de son père et dans la vie familiale. Il veut donc obtenir sa part d’héritage pour mener sa vie comme bon lui semble. Il va donc trouver son père pour lui demander sa part d’héritage. Son père accepte puisque nous sommes libres de faire ce que nous voulons. C’est la même chose qui se passe en nous lorsque nous péchons. Nous nous détournons de l’Amour de Dieu en pensant que ce qui se présente à nous est bien meilleur que ce que nous vivons. Et Dieu nous laisse faire car nous ne sommes pas des robots sinon nous ne pourrions pas aimer.

L’enfant prodigue va donc faire n’importe quoi avec son héritage : il dilapidera sa fortune dans une vie de débauche. Et lorsqu’il n’aura plus rien, Dieu fera en sorte qu’il décide librement de revenir vers lui. Pour cela, l’enfant prodigue connaîtra la famine. Grâce a cette famine, l’enfant prodigue comprendra que sa vie superficielle n’est rien et qu’il a besoin d’autre chose.  Il pensera alors,en lui c’est à dire au plus intime de son cœur, que ce n’est finalement pas si mal chez son père. Il décidera donc de retourner chez son père qui seul peut combler notre vie. Et il va lui dire que j’ai péché contre le Ciel et envers toi et que je ne suis pas digne d’être appelé ton fils. La parole est le signe de l’ouverture du cœur, le test du repentir. L’enfant prodigue partit donc vers son père. Quand nous avons péché, le plus important est que nous nous mettions en route vers Dieu. Peut importe quel est notre état. Dieu (représenté dans cette parabole par le père) nous attend. Dieu veut simplement que nous revenons vers lui tel que nous sommes. Dieu voit d’abord notre misère et Il la prend sur Lui.

 Que constatons-nous ? Que le Père attends son fils prodigue et quand il l’aperçoit, eut pitié et cours se jeter à son coup et demande aux serviteurs de lui donner les plus beaux vêtements et de préparer un festin en son honneur.

Pour nous c’est exactement la même chose. Nous nous détournons de l’Amour de Dieu par notre péché (la Bible dit que le juste pèche 7 fois par jour). Et il suffit que nous demandions pardons à Dieu pour qu’Il nous pardonne. Dieu ne nous en veut jamais de pécher. Il suffit de revenir de tout notre cœur à Dieu pour être pardonné (Dieu pardonne 77 fois 7 fois c’est à dire indéfiniment à condition que nous faisons tout ce que nous pouvons pour ne pas recommencer ce péché). Et alors Dieu nous remet dans son Amour. Et chaque fois qu’une souffrance arrive dans notre vie c’est parce que Dieu veut nous dire qu’Il nous aime et bien souvent nous fait entrer en nous même et nous invite à changer de conduite. Nous devons accuser les péchés mortels et éventuellement les péchés véniels afin que ceux-ci ne deviennent pas des péchés mortels.
Il y a donc cinq moments : l’être humain qui pèche, puis qui dit sa faute (la confession), demande pardon pour son pèche (la contrition), accepte le pardon de Dieu et enfin répare sa faute (la pénitence).

Vu ce que nous venons de dire, nous pouvons légitimement nous poser la question suivante : pourquoi accuser nos péchés à un prêtre et pas directement à Dieu ? Plusieurs réponses peuvent vous aider à répondre à cette question. Tout d’abord, Dieu veut que nous accusions nos péchés a un prêtre pour nous aider à être humble. Ensuite Dieu veut que le prêtre nous aide par ses conseils à ne pas recommencer à pécher. Il est bon d’avoir les conseils de quelqu’un qui puisse nous aider et qui s’y connaît. Enfin le prêtre nous aide concrètement pour la réparation.

Le catéchisme de l’Eglise catholique au numéro 1468 dit : « le sacrement de la réconciliation avec Dieu apporte une véritable « résurrection spirituelle », une restitution de la dignité et des biens de la vie des enfants de Dieu dont la plus précieuse est l’amitié avec Dieu ».

 

 En guise de conclusion, nous pouvons dire que le sacrement de la réconciliation consiste à se remettre dans l'Amour de Dieu que nous avons perdu par notre péché. Tous nos péchés se résument à un manque d’amour de notre part ; à quelque chose qui a empêché l’amour divin de grandir en nous. Le prêtre est là pour nous aider sans nous juger. Nous ne devons pas avoir peur de lui. Et plus nous pratiquerons ce sacrement, plus nous aurons envie de l’utiliser. Mais moins nous vivrons de ce sacrement et moins nous aurons envie de dire nos péchés et de profiter des grâces de ce sacrement. Plus nous nous laissons saisir par l’Amour de Dieu et plus nous percevons la gravité de notre péché. Se savoir aimé inconditionnellement m’incite pas à faire n’importe quoi en pensant que « de toute façon Dieu pardonnera toujours ». Au contraire : la moindre infidélité devient insupportable.

 

PAROLE DE DIEU

« Je te donnerai les clefs du royaume des Cieux. Tout ce que tu lieras sur la terre, sera lié au Ciel, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié sur la terre » saint Matthieu 16, 19.

« Jésus leur dit de nouveau : Paix à vous. Comme mon Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Et ce disant, il souffla sur eux et leur dit : recevez l’Esprit Saint ; ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; et à ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » saint Jean 20, 21 à 23.

Jésus et le bon larron en saint Luc 23, 39 à 43.

La brebis perdu en saint Matthieu 18, 12 à 18.

La drachme perdu en saint Luc 15, 8 à 10.

« Alors se redressant, Jésus lui dit : femme, ou sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? Elle répondit : personne, Seigneur. Et Jésus dit : moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus » saint Jean 8, 10 et 11.

« Je suis celui qui vit, dit le Seigneur, je ne désire pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive » Antienne des laudes du temps du carême.

« … et le Seigneur, se retournant, fixa son regard sur Pierre. Et Pierre se souvint de la parole du Seigneur qui lui avait dit : avant que le coq ne chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois » Saint Luc 22, 61 et 62.

Jésus et la pécheresse en saint Luc 7, 36 à 50

« Il y aura plus de joie dans le Ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence » saint Luc 15, 7.

« Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous » saint Luc 13, 5.

« Alors Zachée, debout, dit au Seigneur : Seigneur, voici que je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j’ai nui à quelqu’un, je lui rends le quadruple » saint Luc 19, 8.

 

3) L’EUCHARISTIE ET LA SAINTE MESSE

 

Pourquoi parler de deux termes différents pour évoquer une même réalité alors que dans le langage courant nous disons que nous assistons à la messe et que nous faisons célébrer une messe pour telle ou telle intention ? Nous entendons aussi dire : « Culte eucharistique en dehors de la sainte messe ». La sainte messe est le sacrifice du corps et du sang du Christ qui se fait à l’autel par le ministère du prêtre qui tient compte de la manière dont l’Eglise lui demande de célébrer la messe grâce au rituel : c’est ce à quoi nous assistons le samedi soir (messe anticipé) ou le dimanche et quelque fois en semaine : nous verrons plus loin le rituel de la messe que l’Eglise nous demande de pratiquer depuis le concile Vatican II. Le terme de messe est donc limité à la commémoration du sacrifice du Christ : nous expliquerons plus loin ce que le terme de sacrifice signifie. L’Eucharistie est un terme plus vaste puisqu’il englobe aussi bien la sainte messe que l’adoration du saint sacrement (l’hostie consacrée qui sera expliqué plus loin) ou adoration Eucharistique.

Pour comprendre ce qu’est la messe, nous allons réfléchir tout d’abord sur l’institution de l’Eucharistie puis nous verrons le rituel de la messe, après nous étudierons pourquoi la messe est un saint sacrifice et ensuite nous expliquerons ce qu’est la communion et pourquoi communier et pour terminer nous parlerons de la présence réelle et du culte eucharistique en dehors de la messe.

Comme nous l’avons déjà dit, c’est Jésus qui institua les sacrements donc l’Eucharistie et la sainte messe. Il le fit le jeudi saint, la veille de sa mort sur la Croix, dans le cénacle (saint Luc au chapitre 22 verset 12 nous dit que le cénacle est une grande pièce à l’étage garnie de coussin). Pour instituer l’Eucharistie, Jésus-Christ prit du pain, le bénit, le rompit, et le donna à ses disciples en disant : « Prenez et mangez en tous, car ceci est mon Corps ». Il prit ensuite le Calice contenant du vin, le bénit, et le donna à ses apôtres en disant : « Prenez et buvez-en tous, car ceci est mon sang… Faites ceci en mémoire de moi ».

Par les paroles : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang », Jésus-Christ changea mystérieusement mais réellement le pain en son Corps, et le vin en son sang : c’est ce qu’on appelle la transsubstantiation.

Par les paroles : « Faites ceci en mémoire de moi », Jésus-Christ donna à ses apôtres et à tous leurs successeurs, le pouvoir de changer réellement, comme lui, le pain en son Corps et le vin en son sang.

Ce changement se fait pendant la messe au moment de la consécration lorsque le prêtre prononce les paroles du Christ : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang ». Avant il n’y a que du pain et du vin et ensuite il y a le corps et le sang du Christ sous les apparences du pain et du vin. 

On appelle « apparences du pain et du vin » tout ce qui frappe nos sens, comme la couleur, la forme, le goût du pain et du vin. C’est là le signe sensible du sacrement de l’Eucharistie.
Une hostie est du pain azyme, c’est à dire sans levain, que le prêtre utilise lorsqu’il célèbre la messe. On emploi du pain azyme car il ne fait pas de miettes. Ceci pour éviter que l’on profane (pour que l’on ne respecte pas) le corps du Christ. En effet, le Christ est présent dans toutes les parcelles (morceaux) de l’hostie tant que l’hostie reste de l’hostie car la personne du Christ est indivisible. Si la matière de l’hostie se dégrade, alors elle n’est plus de l’hostie donc plus le corps du Christ. C’est pour cette raison que s’il reste des hosties après la communion lors de la messe (nous verrons plus loin ce qu’est la communion et la présence réelle) nous devons conserver les conserver dans ce que nous appelons le tabernacle (qui ressemble à une petite armoire, fermée à clef, destinée à recevoir le reste des hosties consacrées lors de la messe ainsi-que la grande hostie consacrée lors de la messe pour l’adoration eucharistique) qui se trouve généralement dans la chapelle appelée « chapelle du saint sacrement ». Devant le tabernacle on met une lampe rouge qui signifie que Jésus est présent dans le tabernacle. Lorsque nous entrons dans une Eglise, nous devons faire une génuflexion face à cette lampe rouge. C’est notre manière à nous de dire bonjour au Christ qui est présent dans le tabernacle et ce geste sera fait de façon respectueuse si nous pensons à ce que nous faisons et en prenant notre temps.

Jésus a institué l’Eucharistie pour trois raisons. Tout d’abord pour continuer à s’offrir en sacrifice à Dieu son Père ; ensuite pour être la nourriture de nos âmes dans la communion et enfin pour demeurer toujours avec nous. Nos devoirs envers Jésus réellement présent dans l’Eucharistie sont au nombre de quatre. Notre premier devoir est de l’adorer (nous avons déjà étudié que l’adoration est le premier commandement de Dieu : tu adoreras Dieu et lui seul. Nous ne devons pas dire : j’adore le chocolat mais j’aime beaucoup, énormément le chocolat. L’adoration est un culte que nous devons rendre envers Dieu et lui seul et que nous étudierons plus en détail lorsque nous parlerons dans la  suite du culte de l’Eucharistie en dehors de la messe. Notre second devoir est de le recevoir dignement dans l’Eucharistie comme nous l’étudierons dans la suite. Notre troisième devoir envers l’Eucharistie est de lui rendre visite régulièrement dans les Eglises ou est conservé le Saint Sacrement (terme utilisé pour parler des hosties consacrées que nous conservons respectueusement dans le tabernacle). Notre quatrième devoir envers l’Eucharistie est de respecter les Eglises ou le saint sacrement est conservé avec respect et de prier tout particulièrement si nous entendons dire que le Saint Sacrement à été profané (pas traité avec respect).

Venons au rituel de la messe c’est à dire à la manière dont l’Eglise nous demande de célébrer la messe depuis le concile Vatican II.

Le rituel de la messe se compose de quatre grandes parties :

1)      L’ouverture ;

2)      La liturgie de la parole ;

3)      La liturgie Eucharistique ; 

4)      L’envoie.

Pour comprendre chacune des ces quatre parties et voir leur contenu, il faut étudier le tableau qui suit. Ce tableau est fait à partir du rituel de la messe fait suite au concile Vatican II et à la constitution sur la Sainte Liturgie de ce concile tout en tenant compte de toutes les directives données, depuis le concile Vatican II, par le Pape Jean-Paul II (dont son encyclique sur l’Eucharistie du jeudi saint 2003 et des normes liturgiques du 23 avril 2004) et par celles promulguées par la congrégation romaine pour le culte divin et les sacrements en 1980 et en 2004.

 

LE RITUEL DE LA MESSE

 

OUVERTURE

Chant d’entrée ; Préparation pénitentielle ; Gloire à Dieu ;

Oraison (prière d’ouverture).

 

LITURGIE DE LA PAROLE

La Première Lecture est tirée de l’Ancien testament c’est à dire de l’histoire du peuple juif avant Jésus ;

Le Psaume écrit par le roi David est un genre de poésie qui nous aide à réfléchir sur ce qu’on vient de lire ;

La Deuxième Lecture provient des lettres que les apôtres envoyaient aux premiers chrétiens ;

L’Alléluia est un chant d’acclamation. Il exprime notre joie d’entendre la parole de Dieu.

Puis le prêtre ou le diacre lit l’Evangile : ce sont les paroles de Jésus rapportées par les apôtres. On trouve une synthèse des textes de la messe dans le verset de l’alléluia.

Après l’homélie (explication des lectures faites par le prêtre ou le diacre pour nous aider à en vivre) nous récitons le Credo qui contient ce que nous croyons.

La Prière Universelle montre qu’on ne vient pas à la messe pour soit tout seul. On pense aux autres et on prie pour eux.

 

LITURGIE EUCHARISTIQUE

 

L’offertoire consiste à présenter le pain et le vin qui sont comme le fruit du travail des hommes (manifesté par ce qu’on donne à la quête). On présente toute notre vie et la vie de ceux que nous connaissons et qui ne sont pas présents.

La Consécration : moment le plus important de la messe. Le prêtre dit sur le pain et le vin les paroles de Jésus : « ceci est mon corps », « Ceci est mon sang ». A partir de ce moment là, nous savons que ce n’est plus du pain et du vin, mais le Corps et le Sang de Jésus.

La Communion : Jésus se donne dans la communion. Il vient vivre avec nous pour que notre vie ressemble à la sienne et pour nous aider à aimer davantage tout en n’ayant pas peur de parler de Jésus.

 

L’ENVOI

 

Prière d’action de grâce dite par le prêtre ;
Chant final ;

Bénédiction et renvoi des fidèles. 

 

Pourquoi l’Eucharistie est-elle un Saint Sacrifice ?

L’Eucharistie n’est pas seulement un sacrement. Elle est aussi le Sacrifice permanent de la Nouvelle Alliance que Jésus-Christ a laissé à son Eglise afin de s’offrir à Dieu son Père comme victime pour nous par les mains du prêtre.

Un sacrifice est l’immolation d’une victime offerte à Dieu pour reconnaître qu’Il est le souverain maître de toutes choses.

On peut faire la comparaison suivante entre l’immolation de Jésus sur la Croix et ce qui se passe à la messe : La Croix et la Messe

 

Qui est sur la Croix ?

Jésus-Christ le Fils de Dieu. Le Prêtre vient de dire : « Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang ».

 

Qui est sur l’autel ?

Jésus-christ le Fils de Dieu.

 

En quel état est Jésus ?

Comme une victime. Le sang coule de son corps par ses plaies. Le précieux Sang dans le calice et le Corps du Christ dans l’hostie étant la séparation du Corps et du Sang de Jésus comme sur le Calvaire.

 

Que fait Jésus sur la Croix ?

Il s’offre à son Père en lui disant : « Vous êtes le Souverain Maître de toutes choses ».

 

Que fait Jésus sur l’autel ?

Il s’offre à son Père par les mains du prêtre.

Jésus remercie son Père de tout ce qu’Il fait pour les hommes. Il lui demande de leur pardonnez leurs péchés, de leurs donner ses grâces et de ne pas retirer son Amour vis à vis de ses créatures. Le prêtre remercie Jésus et son Père der leurs bienfaits. Le prêtre leur demande le pardon des péchés des hommes et réclame pour nous tous les grâces que Dieu veut bien nous donner. Il implore aussi Dieu de  ne pas nous retirer son Amour.

Sur la Croix, Jésus est visible. Sur l’autel, Jésus est invisible bien que réellement présent : c’est ce que nous appelons la présence réelle.

Sur la Croix, le Sacrifice est sanglant. Sur l’autel, le sacrifice n’est pas sanglant.   
Jésus a souffert puis est mort et ressuscité. Jésus ressuscité ne peut plus souffrir et mourir mais à chaque messe, il continue à s’offrir pour le pardon de nos péchés.

 

Que ce soit à la Croix ou sur l’autel, c’est la même victime (Jésus-Christ) et la même prière de Jésus.

Jésus a institué le sacrifice de la messe pour renouveler et continuer sans cesse le sacrifice de la Croix.

La messe renouvelle le Sacrifice de la Croix parce qu’elle rend présent l’offrande perpétuelle de Jésus sur la Croix.

La messe continue le Sacrifice de la Croix parce que Jésus-Christ applique aux chrétiens de tous les temps les mérites de son immolation.

Jésus-Christ devient présent dans l’Eucharistie à la consécration quand le prêtre prononce les paroles mêmes du Christ : « Ceci est mon corps, Ceci est mon Sang ».

C’est Jésus lui-même qui offre le Saint Sacrifice de la Messe, par le ministère du prêtre. Le Sacrifice de la Messe ne peut être offert qu’a Dieu seul ; on peut néanmoins le lui offrir en l’honneur de la Sainte Vierge et des Saints.

On offre le Sacrifice de la Messe pour les vivants et pour les âmes du purgatoire. Il faut assister à la messe les dimanches et les jours de fêtes d’obligation (Noël, le jour de Sainte Marie Mère de Dieu, Pâques, le Jeudi de l’Ascension, l’Assomption de la Vierge Marie dans le Ciel , l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, la Toussaint, la fête de saint Joseph, de saint Pierre et Paul et de tous les saints). Ces fêtes d’obligation peuvent être supprimé ou reporter au dimanche par la conférence des évêques avec l’approbation préalable du Saint-Siège (ce mot désigne non seulement le pape dans l’exercice de son pouvoir pontifical, mais l’ensemble des organes qui l’assistent dans cette fonction (secrétairerie d’Etat, congrégations, conseils, secrétariats, tribunaux…). Mais il est bien d’y assister le plus souvent possible au moins une fois par semaine en plus du dimanche.

La meilleure façon d’assister à la messe est de nous unir en pensées et en prières à celles du prêtre avec les sentiments que nous aurions eu au pied de la Croix.

 

LA SAINTE COMMUNION

 

L’une des raisons pour laquelle l’Eucharistie a été institué par Notre Seigneur Jésus-Christ est de nourrir notre âme. De même que notre corps a besoin de nourriture pour développer sa vie naturelle, de même notre âme à besoin d’aliment pour développer sa vie surnaturelle.

Communier c’est recevoir Jésus-Christ présent dans le Sacrement de l’Eucharistie.
Jésus-Christ a institué l’Eucharistie sous les apparences du pain et du vin afin de montrer qu’il veut être la nourriture de nos âmes comme le pain et le vin sont la nourriture de nos corps. Il suffit de communier pour recevoir Jésus-Christ r sous l’apparence du pain, puisqu’il y est tout présent tout entier (avec son Corps, son Sang, son âme et sa divinité).
Nous sommes obligés de communier au moins une fois par an, durant le temps pascal mais il est bon de communier souvent et même chaque fois que l’on assiste à la messe si nous le faisons avec les dispositions requises. Pour faire une bonne communion, il faut ne pas avoir de péché en nous (donc être confessé avant : avoir reçu le sacrement de la réconciliation, savoir que nous recevons Jésus-Christ, communier avec respect et une tenue correcte, avoir une intention droite et respecter la loi du jeûne eucharistique (depuis le concile Vatican II, l’Eglise demande d’être à jeun une heure avant de communier sauf si nous devons prendre des médicaments).
Les enfants peuvent communier dès qu’ils ont l’âge de raison et qu’ils ont été suffisamment préparés.

La communion produit en nous quatre effets :

*) elle nous unit à Jésus-Christ ;

*) elle augmente en nous la vie de la grâce ;

*) elle affaiblit nos mauvais penchants ;

*) elle nous assure la vie éternelle.

Celui qui communie en état de péché commet un sacrilège puisqu’il profane le Corps de Notre Seigneur Jésus-Christ. Après avoir communié, nous devons remercier le Seigneur (lui rendre grâce) d’être venu en nous remplir tout notre être de son Amour malgré nos faiblesses et nos infidélités.
 

LA PRESENCE REELLE
 

Pour les catholiques, Jésus est réellement présent dans l’Eucharistie sous le signe sensible du pain azyme (sans levain). C’est pourquoi nous conservons respectueusement les hosties consacrées lors de la messe dans le tabernacle. Nous pouvons aussi prier devant l’hostie exposé : on appelle cela prier devant le saint sacrement. Pour les protestants, Jésus n’est présent qu’au moment de l’Eucharistie (qui, avec le baptême sont les deux seuls sacrements qu’ils reconnaissent). En dehors de l’Eucharistie, il n’y a pas de présence réelle car l’Eucharistie consiste pour eux à se rappeler la mort du Christ il y a deux milles ans sur la Croix alors que pour les catholiques, comme nous venons de le dire, nous renouvelons et continuons sans cesse le sacrifice du Christ sur la Croix qui se perpétue lors de chaque messe et jusqu'à la fin du monde. Cette présence du Christ dans l’Eucharistie nous est attesté par le Christ lui-même et par l’Eglise qui nous l’enseigne. Ce n’est pas d’une manière visible et sensible que Jésus est présent dans l’Eucharistie mais par la foi : nous croyons que Jésus est présent tout entier dans ce sacrement même si nous ne le voyons pas : c’est ce que nous appelons « la nuit de la foi ».

Charles Péguy : « la foi, dit Dieu, ça ne m’étonne pas. Ca n’est pas étonnant. J’éclate tellement dans ma création ».

En dehors de la messe, l’Eucharistie se fait :

*) en allant porter la communion aux personnes malades ou qui n’ont pas pu se rendre a l’Eglise à cause de leurs infirmités ;

*) En adorant (priant) l’Eucharistie exposé : c’est ce que nous appelons prier le Saint Sacrement.

Mais là encore, nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons. L’Eglise, dans sa grande sagesse et bonté, a prévu la manière de vivre l’Eucharistie en dehors de la messe.

 

PAROLE DE DIEU

Institution de l’Eucharistie :

Saint Matthieu 26, 26-29 : « Or, tandis qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le donna aux disciples en disant: "Prenez, mangez, ceci est mon corps."  Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna en disant: "Buvez-en tous;  car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés.  Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu'au jour où je le boirai avec vous, nouveau, dans le Royaume de mon Père ».

Saint Marc 14, 22-25 : « t tandis qu'ils mangeaient, il prit du pain, le bénit, le rompit et le leur donna en disant: "Prenez, ceci est mon corps."  Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna, et ils en burent tous.  Et il leur dit: "Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui va être répandu pour une multitude.  En vérité, je vous le dis, je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu'au jour où je boirai le vin nouveau dans le Royaume de Dieu ».

Saint Luc 22, 14-20 : «  Lorsque l'heure fut venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. Et il leur dit: "J'ai ardemment désiré manger cette pâque avec vous avant de souffrir; car je vous le dis, jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle s'accomplisse dans le Royaume de Dieu ».
Puis, ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit: "Prenez ceci et partagez entre vous;  car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du produit de la vigne jusqu'à ce que le Royaume de Dieu soit venu." Puis, prenant du pain, il rendit grâces, le rompit et le leur donna, en disant: "Ceci est mon corps, donné pour vous; faites cela en mémoire de moi."   Il fit de même pour la coupe après le repas, disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, versé pour vous ».

La messe comme Saint Sacrifice :

I Corinthiens 11, 23-26 : « Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon tour je vous ai transmis: le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain  et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi ».  De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi ». Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la Coupe du Seigneur indignement se rend coupable à l’égard du Corps et du Sang du Seigneur ».

Hébreux 9, 13 et 14 : «  Si en effet du sang de boucs et de taureaux et de la cendre de génisse, dont on asperge ceux qui sont souillés, les sanctifient en leur procurant la pureté de la chair,  combien plus le sang du Christ, qui par un Esprit éternel s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des oeuvres mortes pour que nous rendions un culte au Dieu vivant ».

Communion :

Saint Jean 6, 47-58 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit a la vie éternelle. Je suis le pain de vie. Vos pères, dans le désert, ont mangé la manne et sont morts ; ce pain est celui qui descend du ciel pour qu'on le mange et ne meure pas. Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même, le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde ».

Les Juifs alors se mirent à discuter fort entre eux; ils disaient : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »  Alors Jésus leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour.    Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Voici le pain descendu du ciel ; il n'est pas comme celui qu'ont mangé les pères et ils sont morts ;     qui mange ce pain vivra à jamais ».

I Corinthiens 11, 27-32 : « Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s'il ne discerne le Corps. Voilà pourquoi il y a parmi vous beaucoup de malades et d'infirmes, et que bon nombre sont morts. Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais par ses jugements le Seigneur nous corrige, pour que nous ne soyons point condamnés avec le monde ».

 

4) LA CONFIRMATION
 

Jésus-Christ a institué la confirmation en promettant à ses apôtres d’envoyer le Saint-Esprit. Le jour de la Pentecôte, ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils se mirent à parler diverses langues, selon que l’Esprit-Saint leur donnait de s ‘exprimer nous rapporte les Actes des Apôtres en 2, 4.

La confirmation est le sacrement qui nous donne le Saint-Esprit avec la surabondance de ses dons, pour nous rendre parfaits chrétiens, témoins, soldats et apôtres de Jésus-Christ. Le sacrement de baptême nous purifie tandis que le sacrement de confirmation nous fortifie  pour le combat de la vie apostolique. Les dons du saint Esprit sont au nombre de sept : ces dons sont des qualités surnaturelles mises dans l’âme par le Saint-Esprit pour permettre au confirmé de mieux connaître son devoir (sagesse, intelligence et conseil) et pour donner plus de courage pour l’accomplir (force, piété, crainte de Dieu). Pour approfondir les dons du Saint-Esprit voir leur explication dans le huitième article du credo sur le Saint-Esprit.

C’’est l’évêque qui administre ordinairement ce sacrement mais il peut déléguer ses pouvoirs à un simple prêtre. Le signe sensible de la confirmation est double. Tout d’abord il y a l’imposition des mains sur tous. Ensuite l’onction du Saint Chrême (huile béni par l’évêque au cours de la messe chrismale durant la semaine sainte) ; ce Saint Chrême est composé d’un mélange d’huile et de baume. L’Evêque fait, avec le Saint Chrême, une onction en forme de croix sur le front de chaque confirmé, en disant les paroles sacramentelles.

La grâce sacramentelle de la confirmation est une grâce qui nous rend capables d’affirmer notre foi avec fierté, de la défendre avec courage et de la communiquer aux autres. Pour recevoir la confirmation, il faut être baptisé, être en état de grâce et être suffisamment instruit de sa religion.

 

PAROLE DE DIEU

« Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu,  quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu ; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer » Actes des Apôtres 2, 1 à 4.

« Apprenant que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu, les apôtres qui étaient à Jérusalem y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci descendirent donc chez les Samaritains et prièrent pour eux, afin que l'Esprit Saint leur fût donné. Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean se mirent à leur imposer les mains, et ils recevaient l'Esprit Saint » Acte des Apôtres 8, 14 à 17.

 

5) LE SACREMENT DE L’ORDRE

 

Le sacrement de l’ordre est un sacrement qui  imprime dans l’âme de ceux qui le reçoivent le caractère de ministre de Dieu : Diacre, prêtre ou évêque.

Un diacre est ordonné par un évêque. Le diacre est un serviteur et un assistant auquel est confié la participation à l’annonce de l’évangile et l’administration du baptême et du mariage.
Il y a des diacres permanents qui sont en général des hommes mariés qui reçoivent de l’évêque cette fonction après avoir reçu entre 3 et 5 ans de formation. Ils ont les mêmes fonctions qu’un diacre mais reçoivent en général une mission lié à leur vie professionnelle. Un diacre permanent gagne sa vie alors qu’un diacre non permanent est ordonné en vu du sacerdoce donc est pris en charge financièrement par le diocèse qui l’accepte et qui l’a incardiné. En principe c’est le diocèse ou l’on vit mais certaines fois ce peut-être un autre diocèse. C’est l’évêque du diocèse qui appelle les prêtres à recevoir ce sacrement et lui seul : n’oublions pas que l’évêque est le maître dans son diocèse et personne d’autre que lui ne peux et ne dois décider si quelqu’un peut être prêtre même si l’évêque s’entoure de conseillé.

L’ordre est un sacrement institué par Jésus-Christ pour consacrer les prêtres et leur donner le pouvoir et la grâce de remplir saintement leur fonction.

Le signe sensible du sacrement de l’ordre est l’imposition des mains et la prière consécratoire faites par l’évêque sur les futurs prêtres. Seul l’évêque administre le sacrement de l’ordre.
Les principales fonctions du prêtre sont d’offrir le Saint sacrifice de la Messe, d’administrer les sacrements ; de réciter la bréviaire au nom de l’Eglise et d’enseigner les vérités de la foi et d’expliquer et commenter les évangiles (la Bile ou Parole de Dieu).

La grâce sacramentelle du sacrement de l’ordre est une grâce qui aide le prêtre à accomplir saintement sa mission. Pour recevoir dignement le sacrement de l’ordre, il faut avoir la vocation c’est à dire se sentir appelé par Dieu, vouloir répondre généreusement et librement à cet appel pour se mettre au service de Dieu et des âmes et accepter la décision de l’Eglise que l’on connaît par la décision de l’évêque. Pour que l’évêque puisse décider s’il peut ordonner un  homme il faut qu’il s’assure que le candidat possède les capacités pour un telle fonction et les connaissances nécessaires.

C’est une grande grâce et un grand bonheur de devenir prêtre car le prêtre tient la place de Jésus-Christ et il travaille comme Lui à la gloire de Dieu et au salut des âmes. Il y a deux sortes de prêtres : le prêtre diocésain qui dépend d’un évêque et le prêtre religieux
Une femme ne peut pas être ordonné prêtre puisque Jésus l’a décidé ainsi en choisissant pour ses apôtres que des hommes et des hommes non mariés (on parle de la belle mère de Pierre puisqu’il a été marié mais qu’il n’est plus marié quand le Christ lui demande de devenir apôtre). Mais une femme peut se consacrer à Dieu en devenant religieuse. Une religieuse ou une moniale (ou un religieux car un homme peut-être aussi religieux ou moine) est une femme qui se donne à Dieu dans une communauté ayant un règle de vie particulière. Il y a deux sortes de communauté religieuse : celles qui prient et ont un apostolat dans le monde et celles se consacrent uniquement à la prière. Le Pape Jean-Paul II dit à Fatima le 13 mai 1982 : « la vie contemplative est absolument vitale pour l’Eglise elle-même, et pour l’humanité qui a toujours besoin de cet oxygène purificateur et rénovateur aspiré et distribué par les prières et les sacrifices de nos frères contemplatifs.  Leur immolation silencieuse proclame l’absolu de Dieu et pousse les hommes, leurs frères, à s’interroger sur le sens de la vie ».

C’est le Christ qui a institué les premiers évêques en choisissant les apôtres. Les évêque sont donc les successeurs des apôtres chargés de d’enseigner (annoncer la parole de Dieu et la doctrine), gouverner (s’occuper de la pastorale) et sanctifier (par la vie sacramentelle et spécialement l’Eucharistie) le diocèse c’est à dire la portion du peuple de Dieu qui leur sont confié. Comme l’évêque ne peut pas tout faire, il est aidé dans sa mission par son conseil appelé conseil épiscopale, par un vicaire général et des vicaires épiscopaux toujours pris parmi les prêtres du diocèses. Quand le diocèse est important, l’évêque est aidé par un ou plusieurs évêques auxiliaires. Mais les collaborateurs des évêques sont en tout premier lieu les prêtres du diocèse. C’est pour cette raison que l’évêque est tenu de communiquer avec ses prêtres et non pas seulement de les diriger.

Un évêque est nommé par le Pape. Lorsqu’un évêque doit être nommé, le nonce (le représentant du Pape pour un pays donné. Il y a autant de nonce que de pays) fait le choix de trois noms après s’être à une enquête sur les candidats possibles. Le saint siège fait le choix de l’évêque au vu du rapport du nonce et des éventuelles suggestions de l’évêque diocésain demandeur d’un auxiliaire ou coadjuteur. En France, jusqu'à la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, l’avis conforme du gouvernement français était sollicité. Depuis le rétablissement des relations diplomatiques avec le saint siège en 1921, celui-ci consulte le gouvernement sans toutefois être tenu par son avis ; cependant, les évêchés de Strasbourg et de Metz étant resté sous l’ancien régime lors du retour de l’Alsace et de la Moselle en 1918 et 1944, la nomination de leurs évêques est restée un acte du gouvernement français et comme telle publiée au Journal Officiel. Le Saint-Siège doit donc contacter en temps utile le gouvernement pour la nomination des évêques de ces deux diocèses puisqu’il y a une discussion entre eux avant de nommer l’évêque. Pour les autres diocèses, le gouvernement peut dire ce qu’il en pense mais Rome n’est pas tenu à écouter ce qu’il dit.

 

6) LE SACREMENT DE MARIAGE
 

Le Sacrement de mariage se déroule en deux temps : il y a d’abord les fiançailles et ensuite le mariage. Même si de nos jours il est rare de voir des jeunes se fiancer avant de se marier, il ne faut pas se précipiter à se marier. Nous mettons environs 25 ans pour préparer notre profession : par exemple un jeune qui veut être médecin doit effectuer entre 6 et 9 ans d’études après le baccalauréat. Pour un mariage qui dure environs 50 ans, nous voulons réduire sa préparation entre trois et six mois. Cela n’est pas très sérieux et explique pourquoi au bout de trois ans il y a des couples qui demandent le divorce (dans l’Eglise catholique on appelle cela « une nullité » de mariage). Mais pour éviter d’en arriver là, il vaut mieux se préparer sérieusement à son mariage en prenant le temps. Pensons qu’un jeune qui veut être prêtre doit faire 7 ans d’étude pour être ordonné prêtre après le baccalauréat ; même chose pour un médecin.

Le temps des fiançailles se définit par rapport au temps du mariage. Il le précède. Il le prépare. Le temps des fiançailles précède celui de la vie conjugale et du mariage. Les fiancés sont pressés de réaliser leur projet de se marier. Mais ils doivent être assez raisonnables pour ne pas se presser et comprendre que l’avenir appartient à ceux qui prennent le temps de le préparer.

Les fiancés sont comme l’homme prudent de l’Evangile qui calcule, avant de se lancer, s’il a les moyens de son entreprise et s’il peut aller jusqu’au bout de ses projets. (Saint Luc 14, 28). Pour cela, les fiancés doivent répondre à des questions importantes données en vrac : Les amis de l’autre, connaître et accepter les goûts de l’autre et ses passions, est-ce toujours l’autre qui obtient satisfaction, nos idées religieuses et politiques, le lieu de vie : ville, montagne, campagne, nos moyens financiers sont-ils compatibles avec les loisirs et la façon de s’habiller, accord sur notre niveau de vie, avoir 2 salaires, le travail de la femme à l’extérieur, la responsabilité du budget, avoir des enfants et tout faire pour eux, égalité entre la femme et l’homme, le caractère de l’autre, son comportement en société, la maturité vis à vis de ses parents,  est-on capable d’assumer les responsabilités d’époux et de parents, la sexualité, accepter le corps de l’autre etc. Mais le temps des fiançailles n’est pas celui où l’on doit tout se dire : par exemple des fautes passées qui n’ont pas de conséquences pour l’avenir.

 

QU’EST-CE QUE LES FIANCAILLES ?
 

Les fiançailles sont pour apprendre à s’aimer et elles consistent, justement, à faire que l’amour spirituel puisse suffisamment se développer avant toute relation sexuelle, pour que ces relations soient portées par un véritable amour spirituel.

Les fiançailles doivent permettre à l’amour spirituel de se développer; de la manière la plus parfaite qui soit. Un amour spirituel lié à la charité, et à l’amour du Christ. Pour avancer dans l’amour, le critère c’est de conserver la paix. Et si on la voit perdue, d’intervenir sans retard pour la retrouver. Cette paix est en Dieu, et dans la prière. Pour cela, les fiancés doivent vivre leur vie chrétienne ensemble de temps en temps et suivre une retraite ensemble.
Les fiançailles sont là pour empêcher le mariage à l’essai. L’Eglise ne fixe aucun temps pour la durée des fiançailles mais il faut compter entre six mois et un an pour que ce soit une préparation intensive. Pendant ce temps, que l’on ne passe pas continuellement ensemble, on continue à mener une vie normale et à voir d’autres jeunes. On rencontre aussi, si possible, d’autres fiancés et des couples chrétiens. Mais la référence est le prêtre de sa paroisse ou un prêtre en qui on a confiance et qui a bénit les fiançailles et ensuite célébrera le mariage.

 

QUAND ENVISAGER LES FIANCAILLES ?
 

Lorsqu’on est résolu, intérieurement, à rendre d’abord l’autre heureux, avant soi-même. Ce qui va à rebours de l’air du temps qui envisage d’abord l’amour comme un épanouissement personnel.

On est fiancé au moment où l’on s’est regardé en se disant : « Nous nous aimons, et d’une manière telle que nous marchons vers le mariage ». Il y a donc une intention très précise. Des fiancés ce sont des êtres déterminés à un but particulier : se donner mutuellement dans le mariage pour fonder un foyer. Il y a normalement une bénédiction pour le temps des fiançailles.

 

Dès que je rencontre des amoureux, je sens, dès les premiers instants, les premières paroles, les premiers regards, ceux qui ont fait ce pas, et ceux qui ne l’ont pas fait. Il faut un certain progrès dans l’amour pour arriver à cette certitude morale intérieure, que les amoureux ressentent parfois en même temps, qu’il est possible de s’engager dans les fiançailles.

 

POURQUOI LE MARIAGE ?
 

« Ce n’est pas l’harmonie sexuelle qui constitue l’amour de l’époux et de l’épouse. Ce qui constitue l’amour de l’époux et de l’épouse, c’est le choix personnel que chacun fait de l’autre, et c’est un choix spirituel. Mais ce choix spirituel assume le don des corps, et implique donc nécessairement une dimension passionnelle et sensible, allant jusqu’à l’instinct sexuel. Cet instinct sexuel est essentiel, mais second, l’amour spirituel étant premier » Père Marie Dominique Philippe Au coeur de l’amour page 169.

Le même auteur poursuit un peu plus loin : « Si cet amour spirituel et ce choix spirituel ne sont pas toujours en acte et toujours victorieux de la passion, la passion reprendra tous ses droits. Et si l’on n’y prend pas garde, elle deviendra primordiale ».

Le mariage est là pour offrir à Dieu l’amour particulier d’un homme et d’une femme afin qu’ils deviennent des époux chrétiens en recevant la grâce qui les aide à vivre ensemble chrétiennement et à bien élever leurs enfants.

 

QU’EST-CE QUE LE MARIAGE ?

 

C’est un homme et une femme, qui sous la protection de Dieu, se donnent et se reçoivent l’un l’autre par ce que l’on appelle les consentements mutuels.

En se mariant, ils s’engagent à vivre jusqu’à la fin de leur vie ensemble ; A partager tous les moments de leur vie (joie, peine, inquiétude, bonheur, malheur...) ; A être fidèle l’un envers l’autre, avoir un respect mutuel, et à fonder une famille.

Dans le mariage il y a trois points importants :

*) L’unité : L’homme et la femme ne font plus qu’un. L’unité de leur couple se traduira par leur fidélité réciproque.

*) L’indissolubilité : Rien ne pourra annuler le mariage (sauf  la mort de l’un des deux). Ils peuvent se disputer, mais à chaque fois ils se pardonneront en se donnant d’avantage d’amour (Evangile de Saint Luc 16, 18).

*) La fécondité : Les époux prennent l’engagement d’avoir des enfants et de les éduquer au plan humain et chrétien en les entourant de tendresse et d’affection tout au long de leur vie.

 

QUAND SE MARIER ?

 

Il n’y a pas d’âge pour se marier. On doit se marier quand on est suffisamment mûr pour être capable de comprendre et d’accepter les charges que comporte l’engagement du mariage. En principe on ne se marie pas avant 20 ans.

Il faut avoir fait une préparation sérieuse au mariage et si possible un temps de fiançailles plus ou moins long suivant le cas (en moyenne six mois).

Il y a 4 conditions pour se marier à l’Eglise :

1) Etre baptisé ;

2) Etre confirmé (sauf dispense) ;

3) Etre capable de connaître et de respecter les engagements du mariage ;

4) Ne pas être divorcé d’un mariage chrétien (à la différence d’un mariage reconnu "nul" par l'Eglise catholique) ;

5) Etre marié civilement c’est à dire devant le maire.

N.B : les personnes qui vivent en cohabitation juvénile (comme s'ils étaient marié mais sans avoir reçu le sacrement) ne peuvent pas avoir accès au sacrement de mariage. Pour se marier il faut d'abord avoir fait un temps de fiançailles suffisant...

 

PAROLE DE DIEU

Une fois, des Pharisiens s’avancèrent vers Jésus pour l’éprouver en disant : « Est-il permis de répudier sa femme pour n’importe quelle motif ? Et Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, les fit homme et femme et qu’il dit : A cause de cela, l’homme quittera père et mère et il s’attachera à sa femme, et les deux ne seront qu’une seule chair. Ainsi donc, ils ne seront plus deux, mais une seule chair. Eh bien ! ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » saint Matthieu 19, 3-6 ;

«… que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur ; car le mari est chef de la femme comme le Christ est le chef de l’Eglise. De même donc que l’Eglise est soumise au Christ, les femmes aussi doivent l’être pareillement en tout à leur maris. Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré pour elle » Ephésiens 5, 22-25.

 

7) LE SACREMENT DES MALADES

 

Le sacrement de malades e »st un sacrement institué par Jésus-Christ pour soulager l’âme et le corps des malades.

Le signe sensible du Sacrement des Malades se compose d’onctions faites avec de l’huile bénite sur les organes des sens du malade et de prières qui demandent à Dieu sa guérison et la pardon de ses péchés.

Pour recevoir le sacrement des malades, il faut être en état de grâce et, si l’on ne peut se confesser, avoir au moins la contrition imparfaite.

Le sacrement des malades soulage le malade dans son âme :

*) en effaçant le reste de ses péchés ;

*) en le fortifiant contre les tentations ;

*) en l’aidant à mourir en chrétien.

Le sacrement des malades soulage le malade de son corps en adoucissant ses souffrance et même en lui rendant la santé quand Dieu le juge utile au bien de son âme.

Nous devons recevoir le sacrement des malades dés que nous sommes gravement malade dans notre corps sans attendre d’avoir perdu connaissance ou malade dans notre âme

Ceux qui assistent les personnes gravement malades doivent les encourager à recevoir les sacrements de réconciliation, d’eucharistie et des malades et avertir un prêtre pour que la réception de ces sacrements puisse être reçu.

 

PAROLE DE DIEU

Institution du sacrement des malades par le Christ en saint Jacques 5, 13 à 15 : « Quelqu’un de vous est-il souffrant ? Qu’il prie. Quelqu’un est-il joyeux ? Qu’il chante. Quelqu’un est-il malade ? Qu’il appelle les presbytres de l’Eglise et que tout en priant sur lui, ils l’oignent d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi guérira le malade et le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés ».

Saint Marc 6, 13 : « Ils chassaient beaucoup de démons et ils guérissaient beaucoup de malades avec une onction d’huile ».

 

XI) LA VOCATION

 

La vocation est un appel que Dieu fait entendre à l’âme et met dans le cœur et l’esprit de celui qu’il appelle afin de lui faire comprendre s’il souhaite qu’il se marie ou se donne complètement à Dieu dans la vie religieuse ou la prêtrise. Pour savoir quelle est la vocation à laquelle Dieu nous destine, nous devons prier Dieu, prendre conseil d’un conseiller spirituel (en général un prêtre) et vois si nous avons les aptitudes nécessaires pour exercer les fonctions et les obligations de l’état dans lequel Dieu semble nous appeler (mariage ou vie religieuse ou prêtrise ou rester célibataire).

Ceux qui pousseraient quelqu’un à entrer dans un état sans qu’il en ait la vocation, commettraient une faute très grave. De même, ceux qui mettraient un obstacle à la vocation de quelqu’un contrecarreraient les plans de Dieu et commettraient une faute très grave.
Les chrétiens doivent laisser a leurs enfants ou à ceux qui sont sous leur dépendance et responsabilité, pleine liberté de suivre l’appel de Dieu ; les chrétiens doivent prier pour que Dieu accorde à son Eglise de bons et saints pasteurs ; enfin les chrétiens doivent avoir un très grand respect pour tous ceux qui se mettent ou désirent se mettre au service de Dieu et des âmes.

 

PAROLE DE DIEU

Saint Matthieu 4, 18-22 : «   Comme il cheminait sur le bord de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient l'épervier dans la mer; car c'étaient des pêcheurs.  Et il leur dit: "Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'hommes."  Eux, aussitôt, laissant les filets, le suivirent.

Et avançant plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, dans leur barque, avec Zébédée leur père, en train d'arranger leurs filets; et il les appela.   Eux, aussitôt, laissant la barque et leur père, le suivirent ».

Saint Luc 10, 38-42 : « Comme ils faisaient route, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison.   Celle-ci avait une soeur appelée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.  Marthe, elle, était absorbée par les multiples soins du service. Intervenant, elle dit : "Seigneur, cela ne te fait rien que ma soeur me laisse servir toute seule? Dis-lui donc de m'aider."  Mais le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te soucies et t'agites pour beaucoup de choses ;  pourtant il en faut peu, une seule même. C'est Marie qui a choisi la meilleure part; elle ne lui sera pas enlevée ».

Saint Luc 18, 18-22 : «   Un notable l'interrogea en disant : «  maître, que me faut-il faire pour avoir en héritage la vie éternelle ?"   Jésus lui dit : « pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul.  Tu connais les commandements: Ne commets pas d'adultère, ne tue pas, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage; honore ton père et ta mère »  --  « Tout cela, dit-il, je l'ai observé dès ma jeunesse."  Entendant cela, Jésus lui dit : « Une chose encore te fait défaut : Tout ce que tu as, vends-le et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux; puis viens, suis-moi ».

Envoi des Douze en mission

Saint Luc 9, 1-6 : « Ayant convoqué les Douze, il leur donna puissance et pouvoir sur tous les démons, et sur les maladies pour les guérir.  Et il les envoya proclamer le Royaume de Dieu et faire des guérisons.  Il leur dit : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni besace, ni pain, ni argent; n'ayez pas non plus chacun deux tuniques. En quelque maison que vous entriez, demeurez-y, et partez de là. Quant à ceux qui ne vous accueilleront pas, sortez de cette ville et secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux." Etant partis, ils passaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons ».

 

XII) LES DEVOIRS D’ETATS
 

Par devoirs d’états, nous entendons les obligations particulières que chacun a dans ses états de vie par suivre de sa condition et de la situation qu’il occupe : responsabilités scolaires, familiales, professionnelles, civiques, religieuses etc.

Ce que nous considérons parfois comme étant l’effet du hasard est, en fait le plus souvent, ne marque de la providence de Dieu qui dirige toute chose sagement.

Tout ce que nous devons faire doit être fait comme étant l’accomplissement de la volonté de Dieu. Ainsi, pour un écolier, ce sera de bien étudier, de travailler avec sérieux, persévérance, loyauté et efforts réels, quoi qu’il lui en coûte. C’est sur nos actes que Dieu jugera de la réalité de notre amour. Aimer Dieu en théorie et seulement d’intention est chose facile ; mais le prouver en faisant le bien et toujours ce que nous avons à faire est bien plus difficile.
Le meilleur moyen pour être sur de bien remplir ses devoirs d’états, toujours, et en toute circonstance, sera de demander cette grâce à Dieu par la prière.

 

XIII) LA JOURNEE DU CHRETIEN

 

Pour vivre en chrétien, il faut prier Dieu chaque jour Dieu pour qu’il nous aide à faire nos activités selon ce qu’il désire et non pas selon nos plaisirs ou nos caprices. Pour cela nous pouvons faire 7 actes d’adoration tout au long de la journée : par exemple un acte en se levant le matin pour offrir à Dieu notre journée, un acte avant de déjeuner, un acte avant le repas du soir, un acte avant de se coucher et reste trois actes à trouver. Un adolescent et une mère de famille à qui j’ai conseillé cela m’ont dit que ça avait changé leur vie. Un acte d’adoration n’est pas forcément long : il consiste à dire merci au Seigneur ou Seigneur je t’aime de tout mon cœur ou Seigneur je te demande tel grâce ou Seigneur je te remercie de ce que tu me donnes ou fait pour moi ou réciter un Notre Père ou un je vous Salue Marie ou toute autre prière du moment que l’on pense a ce que l’on dit et qu’on ne le fais pas machinalement. Une prière que l’on récite trois fois par jour (le matin vers 8 heures, à midi et le soir vers 7 heures) est l’angélus (voir cette prière dans la partie de ce site sur la prière) et peut très bien faire partie des actes d’adoration. On peut aussi prendre un texte de la Bible : soit le texte proposé par l’Eglise pour la messe du jour, soit un texte que l’on prend au hasard, soit un texte que l’on connaît et que l’on aime particulièrement. L’essentiel est que cela nous aide à nous rapprocher de Dieu et de son amour. Si cela est possible, nous assistons à la messe une fois par semaine en plus du samedi soir ou du dimanche. Et aussi nous allons prier devant Jésus présent dans le saint sacrement quand il est exposé.

Pour vivre en chrétien, il faut aussi sanctifier chaque instant de nos journées. Cela n’est pas une question de sensibilité ou de sentimentalité, mais une question d’intention et de volonté.
En plus de la lecture quotidienne de la Bible, une lecture spirituelle simple mais claire sera une vraie nourriture de l’intelligence et du cœur. Quand viendra une tentation, en plus d’avoir recours à Dieu, à la Vierge Marie  et aux saints, on aura recours à son saint patron et à son ange gardien (qui est très efficace, je peux le dire, pour l’avoir expérimenté plusieurs fois).

En résumé, je peux dire que pour passer saintement ma journée, je dois offrir à Dieu tout ce que je fais, ne rien faire qui lui déplaise et penser souvent à lui dans la journée. Je dois accepter les peines qui m’arrivent avec soumission à la volonté de Dieu, et les lui offrir pour réparer mes péchés et les péchés des autres. Je dois aussi remercier Dieu des joies et des grâces qu’il me donne. Si je commets un péché, je dois m’en repentir, en demander pardon à dieu et promettre de me confesser au plus tôt.

 

XIV) ENSEIGNEMENT DES PAPES ET LE DEVOIR DES CATHOLIQUES

 

Le pape est le successeur de saint Pierre (le premier pape nommé par le Christ lui-même) le chef de l’Eglise. Il dirige, gouverne et enseigne l’Eglise catholique. Son pouvoir s’étend sur tous les membres de l’Eglise catholique.

Dans l’Eglise le pouvoir d’enseigner appartient au Pape et aux évêques en communion avec lui (avec et sous l’autorité du Pape). Ils constituent ce que nous appelons l’Eglise enseignante.
Grâce à l’assistance perpétuelle du Saint-Esprit promise par Jésus-Christ, l’Eglise est infaillible dans son enseignement quand elle propose comme devant être crues par tous, des vérités en lien avec les vérités révélées, qui se rapportent à la foi et aux mœurs, soit que cet enseignement soit donné par le magistère de l’Eglise, soit qu’il soit l’objet d’une définition solennelle.
Les documents qui proviennent du Pape sont :

-         Les constitutions apostoliques, les motu proprio ;

-         Les lettres Apostoliques sous forme d’encycliques, de lettres ordinaires et de lettres autographe ;

-         Les lettres Apostoliques sous forme de bulle ou de bref.

Une constitution apostolique est due à l’initiative du Pape et traite de sujets doctrinaux ou disciplinaires. Ces documents ont une importance et sont publiés d’une manière solennelle.

Un motu proprio , comme son nom l’indique, est un  document moins solennelle portant à la connaissance du monde une décision que le Pape prend de sa propre initiative.

On distingue parmi les Lettres Apostoliques :
- Les encycliques, instructions adressées à l’Eglise universelle (1) ;
- Les lettres adressées à un pays ou à un congrès (au caractère moins solennel) ;
- Les lettres autographes d’allure plus intime expédié par le Pape à des particuliers.

Il y a aussi deux autres documents :
- Les bulles qui sont les copies solennelles d’une ordonnance pontificale. Les bulles sont utilisées pour proclamer les canonisations, la création de nouveau diocèse et la nomination des évêques ;
Les Brefs qui sont des lettres du souverain pontife de moindre importance que les bulles.

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(1) Le titre d’une encyclique, dont le texte est officiel est rédigé en latin, correspond aux premiers mots qui l’introduisent.

Par exemple : Rerum Novarum de Léon XIII sur les questions sociales ; Mater et Magistra de Jean XXIII sur les questions sociales ; Coelibatus Sacerdotalis de Paul VI en 1967 sur le célibat sacerdotale ; Humanae Vitae de Paul VI en 1968 sur la morale conjugale ; Redempteur Hominis de Jean-Paul II en 1979 sur le rédempteur de l’homme ; Dives in Misericordia de Jean Paul II en 1980 sur la Miséricorde Divine ; Ecclesia de Eucharistia vivit de Jean-Paul II en 2003 sur l’Eglise vit de l’Eucharistie pour ne citer que quelques unes des encycliques des derniers papes…

Les lettres Apostoliques donnent toujours une interprétation exacte des points importants de la doctrine ou de la discipline de l’Eglise. Elles s’appliquent à défendre la Vérité contre les doctrines plus ou moins fantaisistes ou extravagantes ; elles donnent aussi des directives pour résoudre les problèmes que soulèvent à chaque génération les idées et les mœurs du temps. C’est par ces Lettres Apostoliques que se manifeste de façon grandiose la vitalité de l’Eglise.



Auteur : François Lugan

Copyright : Association Apostolat Sainte Thérèse