GENERALITE SUR LA BIBLE

 

« Aux âmes simples, il ne faut pas de moyens compliqués », disait Thérèse de Lisieux. C’est ainsi qu’elle a lu la Bible : ne pouvant bénéficier des enseignements des savants et des sages,
elle savait que Jésus révèle ses secrets « aux petits et aux humbles ».



Qu’est ce que la Bible ?

 

           Le mot Bible veut dire livre. La Bible est un recueil de livre divers et variés. La Bible est le livre de la parole de Dieu pour tous les hommes de tous les temps et de tous les pays. Elle s’adresse à chacun de nous. Parce qu’elle est la parole de Dieu, on l’entoure de beaucoup de respect et d’honneur : Ainsi, dans de nombreuses églises, la Bible est posée sur un pupitre et tu remarqueras également qu’après la lecture de l’évangile qui est une partie de la Bible, le prêtre embrasse les pages du livre.

 

            Pour écrire la Bible, Dieu a choisi des hommes : Moïse, les psalmistes dont David, les Apôtres, les évangélistes. Ces hommes sont différents mais ils écrivent tous guidés par l’Esprit-Saint. Les écrivains sont nombreux, mais la parole de Dieu est unique. Il y a 73 livres dans une Bible classés en deux parties :

 

a)      L’Ancien Testament comprend 46 livres. C’est le récit de l’alliance de Dieu avec les hommes pour les préparer à la venue de Jésus ;

 

                        b) Le Nouveau Testament comprend 27 livres. Il se compose de :

                                   *) L’Evangile qui veut dire « bonne nouvelle » : il y a 4 évangélistes. L’Evangile est l’histoire de Jésus, Fils de Dieu, mort sur la croix pour racheter tous les hommes. Nous y lisons le récit de sa vie, de son enseignement, de ses miracles, de sa mort et de sa résurrection. Le mot Evangile désigne un heureux message. Pour Jésus, ce terme désigne l’avènement du règne de Dieu : bonne nouvelle de libération pour tous les hommes. Pour les premiers chrétiens, l'Evangile est non seulement ce que dit et fait Jésus, mais Jésus lui-même. Les quatre Evangiles sont quatre manières de raconter l'histoire de Jésus.

 

Les chrétiens des débuts ne songent pas à écrire des livres sur Jésus. Mais pour nourrir leur foi tout autant que pour la faire partager, ils racontent les actes et les paroles de Jésus-Christ. Peu à peu, ces paroles, ces actes sont consignés par écrit ; à partir de ces documents :

 

-         l'Evangile de MARC est achevé vers 65-70 après J.C. ;

-         ceux de MATTHIEU et de LUC  vers75-80

-         et enfin celui de JEAN aux environs de 95.

 

-         Saint MATTHIEU s'adresse à des juifs non chrétiens : il insiste beaucoup sur la façon dont Jésus accomplit l'Ancien Testament. Il est représenté par un HOMME parce qu'il retrace la généalogie de Jésus-Christ.

 

-         Saint MARC a écrit son Evangile à Rome et a mis par écrit le témoignage que prêchait saint Pierre. Il est représenté par un LION car son Evangile commence par parler de Jean-Baptiste dans le désert. A l'époque on croyait que ce lieu était peuplé de bêtes sauvages.

 

-        Saint LUC insiste sur la tendresse de Jésus et le danger des richesses. Il est représenté par le TAUREAU car la première scène de son Evangile se passe au temple de Jérusalem où l'on offrait des animaux domestiques. Ces trois Evangiles se ressemblent beaucoup et l'on peut comparer les textes d'un même récit entre eux.

 

 -       L'Evangile de JEAN est très différent : chez Jean, Jésus prononce de longs discours méditatifs par lesquels il s'adresse à Dieu en même temps qu'à ses disciples et qui sont des prières. Il est représenté par L’AIGLE seul capable de fixer le soleil (ici Jésus-Christ). L’AIGLE symbolise la prière, ce qui explique son lien avec JEAN, le plus méditatif des évangélistes.

 

-      Le livre des Actes des Apôtres qui nous racontent le commencement de la vie de l’Eglise est écrit par saint Luc ; C’est le début de l’histoire de l’Eglise.

 

-     Les épîtres, qui sont les lettres des apôtres aux premières communautés chrétiennes. Ces apôtres-écrivains sont : Paul, Jacques, Pierre, Jean, Jude. Ces livres (Actes des Apôtres et épîtres) nous expliquent comment les apôtres ont vécu, transmis le message de Jésus et comment nous devons vivre de Jésus et de son message.

 

            A chaque messe, on lit des passages de la Bible : les lectures et l’Evangile. En semaine, on lit une lecture de l’Ancien Testament ou du Nouveau Testament puis un psaume et un passage de l’évangile de Matthieu, Marc, Luc ou Jean suivant les années. Le dimanche, on lit un passage de l’Ancien Testament puis un psaume, ensuite un passage du Nouveau Testament et enfin le prêtre ou le diacre lit l’Evangile. Tout chrétien doit lire la Bible (si possible tous les jours afin de connaître la parole de Dieu et que celle-ci devienne une nourriture pour son âme (de même que son corps a besoin de se nourrir d’aliments).

 

            « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; Et mon Père l’aimera et nous viendrons en lui et nous ferons en lui notre demeure » (Evangile de Saint Jean 14, 23).

 

Pourquoi la Bible est-elle le livre le plus traduit au monde ?

 

            Le pape Jean-Paul II nous dit que la Bible concerne tous les hommes, qu’il soit croyant ou incroyant. Si la Bible est le livre le plus traduit au monde, c’est parce que, même des non croyants, y ont trouvé une sagesse humaine.

 

Pourquoi la Bible est-elle un livre vrai auquel nous devons faire confiance et qui constitue la base de notre foi chrétienne ?

 

De tous temps, les chrétiens et les saints ont lu et cru à ce qui est écrit dans la Bible. Avant l'invention de l'imprimerie, les textes de la Bible étaient écrits sur des peaux de bêtes. Certaines de ces peaux de bêtes, entre autres, le livre d'Isaïe, ont été retrouvées à Qumram (prés de Jérusalem) vers 1950.

 

C'est l'Eglise, représentée par le Pape, qui nous dit que nous pouvons croire à tout ce qui est écrit dans la Bible et donc fondé notre foi sur la Bible. Un document a été écrit par la commission biblique pontificale de Rome, présidé par le cardinal Ratzinger, en novembre 1993. Ce document rappelle, entre autres, que la Bible doit être considérée dans son ensemble, lue en Eglise c'est à dire selon la tradition des Pères parfaitement illustrée par la liturgie. Cette liturgie qui, rappelle le document, "réalise l'actualisation la plus parfaite des textes de la Bible". Ce qui n'exclut pas, bien au contraire, mais doit inciter à la lecture personnelle de la Bible qui s'accompagne toujours de prière ; Tout cela conduit à « une meilleure connaissance de Dieu et de son salut en Jésus-Christ, à travers les Ecritures ».

            Pour terminer, n’oublions pas trois principes importants pour celui qui ouvre la Bible qu’il soit simple fidèle ou théologien :

 

1)           Notre vocabulaire et notre grammaire ne nous permettrons jamais de traduire      parfaitement le Mystère de Dieu : ce qu’il est en lui-même (son être) aussi bien       que ce qu’il est pour nous (son agir), cela n’est pas de ce monde ; ce n’est pas à       notre mesure ;

 

2)          La Bible est écrite dans une langue (hébraïque) et dans une culture   
     (sémantique) très éloignée de notre culture occidentale et moderne ;

 

3)           Il y a rarement un seul sens possible, une seule interprétation possible pour un
     passage de la Bible : c’est vrai de tout langage et encore plus vrai du langage
     biblique qui est symbolique et analogique. 

 

Enfin, Il faut s’avoir que la théologie de l’Eglise catholique n’invente rien et se fonde sur le texte de la Bible pour l’expliciter et faire son étude sur Dieu et son Mystère.

 

TRES IMPORTANT : nous devons prendre le texte de la Bible tel que nous la donne le Magistère de l’Eglise Catholique. Nous ne devons pas faire comme certains exégètes (celui qui étudie la Bible) l’exégèse ou l’interprétation de la Bible en prenant des ciseaux c'est-à-dire en ne retenant que les passages de la Bible qui nous intéresse nous disait le Père François Dreyfus dans ses cours (le père Dreyfus est dominicain, exégète et professeur à l’école biblique et archéologique de Jérusalem).

Par exemple, nous n’avons pas le droit de dire que les 11 premiers chapitres du livre de la Genèse ne sont pas intéressant puisqu’on ne peut pas les dater (même si c’est vrai) et qu’il faut commencer au chapitre 12 avec l’histoire d’Abraham là ou commence l’histoire que l’on peut dater. Si le Saint Esprit nous donne encore aujourd’hui ces 11 premiers chapitres c’est parce qu’ils ont quelque chose à nous apprendre de Dieu.

 

                        Pour éviter de prendre que ce qui nous intéresse dans la Bible et afin de considérer dans son ensemble la Bible, à la fin du livre de l’Apocalypse (le dernier livre de la Bible) il est dit : Apocalypse 22, 18-19 : « Je déclare, moi, à quiconque écoute les paroles prophétiques de ce livre : Qui oserait y faire des surcharges, Dieu le chargera de tous les fléaux décrits dans ce livre ! Et qui oserait retrancher aux paroles de ce livre prophétique, Dieu retranchera son lot de l'arbre de Vie et de la Cité sainte, décrits dans ce livre ! ».

                        Tous les exégètes affirment unanimement que le livre dont il est question dans ce passage du livre de l’Apocalypse ne concerne pas seulement le livre de l’Apocalypse mais la Bible toute entière.

 

 

Auteur : François Lugan

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