Pourquoi disposons-nous de différentes traductions de la Bible ?

A quelle traduction pouvons-nous nous fier ?


 

Madeleine Delbrel exprime avec bonheur et force son amour de la Parole de Dieu :

« La Parole de Dieu, on ne l'emporte pas au bout du monde dans une mallette :

on la porte en soi, on l'emporte en soi. On la laisse aller jusqu'au fond de soi, jusqu'à ce gond où pivote tout nous-même.

On ne peut pas être missionnaire sans avoir fait en soi cet accueil franc, large, cordial, à la Parole de Dieu, à l'Evangile.

Cette Parole, sa tendance vivante est de se faire chair, de se faire chair en nous.

Et quand nous sommes ainsi habités par elle, nous devenons aptes à être missionnaires.

Une fois de plus nous l'avons reçue, nous n'avons pas le droit de ne pas la laisser s'incarner en nous ;

une fois qu'elle s'est incarnée en nous, nous n'avons pas le droit de la garder pour nous ;

nous appartenons dès lors à ceux qui l'attendent » (Missionnaires sans bateau, 1958).


 

Comme le dit sainte Thérèse de Lisieux, il faudrait que nous apprenions le grec, l’hébreu et l’araméen afin de pénétrer le texte de la Bible dans la langue dans laquelle elle a été écrite. Mais comme il n’est pas possible à bon nombre d’entre nous d’apprendre des langues étrangères, nous disposons de nombreuses traductions de la Bible dans les langues vernaculaires (les langues de chaque pays).

 

C’est une grande chance d’avoir plusieurs traductions de la Bible, car il est très difficile de rendre en langue vernaculaire le texte de la Bible écrit en hébreu,  en grec ou en araméen. Ceci dit, il faut tenir compte de ce que demande l’Eglise catholique pour accepter une traduction de la Bible. Nous ne pouvons pas par exemple utiliser une Bible qui ajoute des livres ou du texte ou qui en supprime. Le canon de la Bible est définie par l’Eglise (voir le numéro 6 de cette partie du site présentant les textes du Magistère de l’Eglise catholique à propos de la Bible) et doit être respecté. Si on ne le fait pas on risque de faire dire à la Bible des choses qu’elle ne veulent pas dire ou enlever des choses que la bible dit et que nous ne voulons pas soit parce que nous ne les comprenons pas, soit parce que ça ne correspond pas à nos idées sur Dieu et le but de la Vie.

 

Voici quelques unes des Bibles que nous disposons :

 

            * La Bible de Fillionqui est une Bible pour les prêtres et les séminaristes en 8 volumes par l’abbé Louis-Claude Fillion (on trouve le texte de cette Bible sur le site : http://www.jesusmarie.com).

            * La Bible de Calmet commentée par Dom Augustin Calmet (on trouve le texte de cette Bible sur le site : http://www.jesusmarie.com).

            * La Bible de Crampon de 1923 (on trouve le texte de cette Bible sur le site : http://www.jesusmarie.com).

            * La sainte Bible des éditions Lethielleux : le texte de la Vulgate traduite en français dans un ouvrage collectif (on trouve le texte de cette Bible sur le site : http://www.jesusmarie.com).

            * La Bible grec des septante

            * La Bible Massorétique en Hébreux

            * La vulgate en Latin de saint Jérôme

            * La bible de Gutemberg

            * La Bible d’Osty

            * La Bible des Peuples

            * La Bible de Jérusalem

            * La Traduction Oeucumènique de la Bible dite TOB

 

Nous devons utiliser la Bible d’Osty (même s’il est difficile de la trouver) et la Bible de Jérusalem ainsi que celle des Peuples qui sont complémentaires. La Bible de Jérusalem est plus connu que celle des Peuples mais elles sont toutes deux aussi bien faite. La Bible des Peuples a des commentaires plus accessibles que ceux de la Bible de Jérusalem pour des non initiés. Qui n’a pas les moyens de s’acheter deux Bibles : celle de Jérusalem et celle des Peuples. Quand on dépense parfois de l’argent pour pas grand-chose, il est possible de faire un effort pour le Seigneur…

 

Présentation de la Bible des Peuples

 

La Bible des Peuples est le fruit de la prise de conscience et de l'expérience missionnaire de deux frères, les Pères Bernard et Louis Hurault, prêtres du Diocèse de Versailles.

 

Bernard et Louis HURAULT

 

Bernard, dans le bidonville du Chili où il vécut près de vingt ans, a rencontré la misère et la détresse spirituelle de personnes démunies de tout repère, en proie à la propagande des idéologies et aux offensives multiples 'des sectes. C'est dans ce contexte qu'il a mûri le projet d'évangéliser ces hommes et ces femmes en leur donnant une édition: de la Bible qui leur offre la Parole de Dieu dans un texte sûr, traduit de l'original hébreu et grec dans une langue qu'ils puissent comprendre aisément et accompagné de commentaires fidèles à la tradition de l'Eglise dans un langage accessible au lecteur. "La Bible Latino-américaine" du P. Bernard Hurault voyait le jour en 1972.

Depuis quarante ans, Louis, dans son ministère en milieu populaire de la banlieue parisienne, assure la formation biblique de militants ouvriers. Son souci: offrir à tous la Parole de Dieu dans toute sa richesse pour qu'elle éclaire leur vie, en la présentant dans un langage simple qu'ils puissent comprendre. Dans le quartier d'HLM où il réside depuis 25 ans, il côtoie la population la plus démunie de nos banlieues, il a collaboré à l'édition française de cette Bible des Communautés chrétiennes durant plus de quatre ans de travail.

 

LE PROJET

 

Il ne s'agit donc pas d'une nouvelle édition scientifique de la Bible. Le but clairement défini 'par les PP. Hurault dans leurs travaux de traduction et de présentation est de permettre aux chrétiens de milieux "populaires", ou non suffisamment introduits dans les sciences bibliques, de nourrir leur foi et leur prière, personnelle et communautaire, de la Parole de Dieu. La traduction soignée utilise un langage volontairement simple pour être accessible au plus grand 'nombre. La typographie souligne les textes majeurs' de l'Ancien Testament , (utilisés dans la Liturgie, commentés par les Pères, ils ont nourri la réflexion théologique au cours des siècles). Les commentaires présentent l'essentiel de ce qu'il faut savoir pour situer les passages les plus importants' du texte ; accueillir la révélation qu'ils contiennent du mystère de Dieu et de son amour pour les hommes, donner quelques pistes de réflexion pour que le lecteur puisse se les approprier et les actualiser.

 

Cette Bible pastorale répond ainsi aux vœux de Sa Sainteté Jean-Paul II , « Si les paroles de Dieu se sont faites semblables au langage humain, c'est pour être entendues par tous: , Elles ne doivent pas rester lointaines. Si la tâche de l'exégèse est d'atteindre le sens authentique du texte sacré ou même ses divers sens, il faut ensuite qu'elle communique ce sens au destinataire de l’Ecritute Sainte qui est, si possible, toute personne humaine. Il faut sans cesse retraduire la pensée biblique en langage contemporain, pour qu'elle soit exprimée d'une manière adaptée aux auditeurs. »

Les noms des auteurs de cette bible, dit-on parfois, ne figurent pas au registre des grands exégètes. Qui sont-ils et quelle est leur compétence pour oser se lancer dans une telle entreprise ?

 

Le début d'une telle question, leurs noms ne figurent pas' au registre des grands exégètes, semble sous-entendre à la _ois une confusion et un mythe. La confusion. est celle-ci: on a oublié que la Bible est avant toute ,autre chose une parole de Dieu, porteuse de vie pour celui qui ' l'aborde, comme l'Eglise l'a toujours fait, en se laissant guider par l'Esprit. Elle n'est pas d'abord un livre ancien que s'empressent de disséquer les spécialistes. L'exégèse, la critique littéraire et historique ne sont, que des sciences auxiliaires de la connaissance biblique telle que la conçoit la tradition de l'Eglise.

Cette confusion est à l'origine d'un mythe très répandu: on ne saurait aborder la Bible sans être très au fait des sciences dites « bibliques ». Combien de fois n'avons-nous pas entendu cette réflexion : « Je voudrai bien lire la Bible, mais il faut être très instruit pour la comprendre ». Alors, que voulait dire Jésus lorsqu'il prononçait ces mots que nous avons placés en exergue : Comme tu fais bien les choses, Père, Seigneur du Ciel et de la terre ! Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as révélées à des tout petits.

Ceci dit, parlons des auteurs: ils ont suffisamment étudié et fréquenté la Bible, ils sont assez au fait des mille questions discutées depuis longtemps entre les biblistes pour n'avoir plus de complexes dans ce domaine, même s'ils sont très conscients de leurs limites. Ils ont au moins appris que le travail fort méritoire poursuivi par les spécialistes n'a que peu de retombées immédiates pour le peuple chrétien. Disons le sans fards pour une bible différente, il fallait une autre approche et une autre expérience. Cette bible n'aurait jamais vu le jour si; depuis de nombreuses années, nous n'avions partagé la Parole de Dieu dans les groupes les plus divers; attentifs aux questions des hommes de notre temps. 'Ceci dit, nous ne sommes pas pour autant embarrassés pour travailler le grec et l'hébreu de la Bible. Et contrairement à ce qu'ont insinué les mauvaises langues, notre traduction a été faite sur les textes originaux.

 

CE QU'EST LA BIBLE DES PEUPLES

 

LA BIBLE DES PEUPLES : UNE BIBLE CHRETIENNE

 

Nous avons publié, une Bible Chrétienne, parlant de croyant à croyant, une Bible centrée sur le Christ, comme l'exigent l'Ecriture et la Tradition, mettant en relief ce qui compte pour un chrétien, au lieu de le laisser enfoui sous des notes techniques. Le succès immédiat de notre Bible, dès sa parution en 1994, a montré que nous répondions à un besoin urgent. Depuis cette date, près d'un millier de lettres de nos lecteurs sont venues nous prouver que nous avons été entendus ; l'éloge le plus courant est celui-ci : « J'avais unie bible, deux bibles, je ne les lisais pas ; celle-ci, je l'ouvre tous les jours; elle nourrit ma méditation et ma prière ».

Les nombreux censeurs qui se sont élevés contre la Bible des Communauté Chrétiennes, puis contre sa nouvelle version : la Bible des peuples, n'en ont jamais mesuré ni l'enjeu, ni le gâchis qu'ils ont engendré en scandalisant tous ceux qui très vite avaient compris les véritables motifs de la cabale et en privant de la Parole de Dieu tous ceux qui ne se retrouvaient pas dans des bibles plus savantes.

Regardez : quels sont les groupes, catholiques ou non, qui évangélisent les grandes cités ? Ce sont ceux qui apportent, non pas une Bible culturelle et académique, mais le message chrétien, annoncé et partagé dans une communauté chaleureuse, vivant de l'Amour du Christ : c'est, nous le savons bien comme tous ceux qui œuvrent en milieu populaire, ce qui attirent tant de gens vers les sectes. Dans tous les pays où elle est diffusée, les pasteurs ne sont pas moins zélés qu'en France, pas plus ignorants non plus, et les évêques comme les théologiens tout aussi soucieux d'annoncer dans sa vérité la Parole de Dieu. On p'évangélise pas sans l'Evangile ; aussi nous efforçons-nous, depuis trente ans déjà de présenter des Bibles qui n'ont pas peur de l'Evangile et dans lesquelles les chrétiens se' retrouvent.

 

L'INTERPRETATION CHRETIENNE DES ECRITURES

 

On nous a souvent reproché d'avoir donné d'emblée dans nos commentaires l'interprétation chrétienne des Ecritures et d'être ainsi tombé dans la  théologie de la substitution, Faut-il tout simplement taire que le Verbe de Dieu fait chair est le centre de la révélation divine et qu'il la porte toute en lui : Tout a été créé par lui et pour lui, il est avant tous et tout subsiste en lui (Col l,16-17). L'Incarnation est le fait premier de l'histoire, et tout le reste, avant et après jésus, a été.4sposé en fonction de sa venue (Ep.l,3-5). Tout, depuis le big-bang, tout depuis Abraham, Moïse et tous les prophètes, petits et grands, tout a couru

envers-lui. Et quand les vieux textes, après mille avatars , son devenus le Livr­e, ensemble était tel que Dieu le voulait pour qu'ils nous parlent de mille manières du Fils.' Comme le dit le grand document romain sur les relations avec le Judaïsme, la lecture chrétienne de l'Ancien Testament ne coïncide pas nécessairement avec la lecture juive ; l'Eglise et les chrétiens le lisent à la lumière de l'événement du Christ mort et ressuscité.

Avant lui, l'Ancien Testament avait sa valeur et était porteur de salut ; aujourd’hui, privé du Christ,  il est vidé de .sens " (H. De Lubac). Cela est tellement vrai que les juifs, qui en font une autre lecture, ne la font qu'un s'appuyant sur leur tradition postérieure. De notre côté, nous nous réjouissons d'avoir cru au Christ qui est la référence clé des Ecritures (Doc. Rom. Mai 85).

On aimerait savoir combien de ceux qui nous ont accusés d'ignorer le Concile de Vatican II ont lu, avant de parler, la' déclaration Nostra Aetate (28 octobre 65) et les deux documents pontificaux qui l'ont complétée en janvier 75 et mai 85.

 

SEUL L'ESPRIT DE DIEU SAIT CE QUI EST DE DIEU (1 Co. 2, 11)

 

Il ne peut y avoir d'interprétation vraie de la Bible - nous disons bien: vraie, et non pas seulement chrétienne - si le lecteur ne l'aborde pas avec l'Esprit de Dieu qui est l'Esprit de Jésus. Quel qu'ait été le travail préalable de l'historien et de l'exégète pour situer les écrits dans leur lignée historique et "charnelle", le texte ne délivrera la Parole de Dieu, celle qui touche et féconde l'esprit, que si l'on persévère dans un dialogue avec la lettre, mais toujours à partir d'une expérience du Christ en nous, et en nous laissant instruire par l'Esprit, son action est multiple ; il nous fait sentir la dimension de l'histoire dont Jésus est le Seigneur ; il nous aide à voir les connexions profondes entre ce que nous vivons à notre

humble niveau et ce qui a été vécu par nos ancêtres, ou même par ceux que Dieu conduit par d'autres religions; il nous fait trouver dans les textes les images, les mots, les .associations qui meublent notre langage et nous permettent d'élucider nos expériences...

 

C'est un fait que bien des chrétiens"et des clercs, ont perdu la dimension originale de l'expérience chrétienne, ils se replient donc tout naturellement sur les sécurités de la raison. Au séminaire on nous parlait des judéo-chrétiens de l'Eglise primitive qui, tout en reconnaissant Jésus comme. le Messie, n'allaient pas jusqu'au bout de la foi au Christ, Fils unique. C'est pour eux. que Jean et Paul ont écrit; et contre eux, ils ont affirmé la nature. divine du Christ. Ici je pèse les termes, au risque de passer pou! un ignorant, car si ces mots ne sont pas et ne pouvaient pas 'être dans leur langage, eux n'ont rien dit de moins que ce que contiennent ces mots.

Mais à partir du moment 9ù manque cette expérience spirituelle, spécifiquement chrétienne, on se retrouve sur un plan où, d'une certaine façon, on se sent bien plus à l'aise avec tous ceux qui à travers les siècles ont refusé le mystère insondable de l'incarnation.

Cette perte d'identité, amène facilement à maintenir Jésus dans une zone de silence, à ne plus voir que son enracinement humain: certains n'hésitent pas à dire qu'on ne peut le comprendre qu'en écoutant les Juifs d'aujourd'hui, que Saint Paul est douteux... Ensuite on se met à l'école du rationalisme et l'on commence à mettre en doute presque systématiquement les témoins et les témoignages de la foi chrétienne. Lisez certains livres très recherchés dans certains milieux chrétiens et. vous verrez ce qui reste de l’annonciation, de la Résurrection, de la révélation de Dieu. Saint Irénée ne disait-il pas que la mission de l'Eglise est de garder dans le.monde la connaissance vraie de Dieu Père, Fils et Esprit Saint ?

Les justifications ne manquent pas pour brader ce dont on n'a pas goûté les fruits et oublier de ce fait l'identité chrétienne; on se veut œcuménique, post-conciliaire ... Mais quel est cet œcuménisme ? C'est l'empressement inutile de celui qui n'est plus rien, et qui se jette dans une sorte de syncrétisme où s'évanouit l'originalité fondamentale de la Foi.

Dans notre Bible des Peuples, nous parlons pour des chrétiens. Nous ne nions pas l'épaisseur de ce qui s'est vécu en Israël, aussi bien dans le peuple que dans son dialogue avec Dieu, mais nous lisons cette tradition avec ceux d'entre eux qui ont accueilli le Messie Fils de Dieu. Avec eux nous sommes entrés dans les temps nouveaux, et la tradition de ceux qui n'ont pas reçu le Christ n'est pas la nôtre. Nous ne la méprisons pas pour autant: Dieu est le 'Dieu de toutes les nations, et il sauve les hommes de toutes religions. Mais le petit reste d'Israël n'a pas à cacher son trésor: Je t'ai fait lumière du monde. Et comme il a été dit à Jérémie : ils reviendront à toi ;  tu ne retourneras pas vers eux.

 

Inutile d'en dire plus. Nous serions heureux d'avoir éclairci un peu ce signe de contradiction qu'a été sans l'avoir voulu la Bible des Peuples: à vrai dire, nous ne regrettons rien de ce qui est arrivé, nous en rendons grâce à Dieu.

 

Bible des peuples ordre des livres de l’Ancien Testament par Louis Hurault

 

Mon nom, sans doute, suffira à m'identifier auprès de vous : je suis le frère de Bernard auteur principal - et de loin- de la Bible des Communautés Chrétiennes devenue à la suite de calomnies sur lesquelles il est inutile de revenir, la Bible des Peuples. Mon frère est décédé le 16 décembre 2004 laissant dans les mains de 56 millions de femmes et d'homes à travers le monde, la Parole de Dieu traduite et commentée pour elles et pour eux. Tel était le fruit de son apostolat au jour où il nous a quittés. Depuis  cette Bible continue de se diffuser - 2 millions 800.000 exemplaires l'an dernier. Aujourd'hui elle est traduite en près de douze langues dont neuf en Asie centrale et orientale.

 

La présentation que vous faites de cette bible et du CD Rom qui l'accompagne maintenant permettra, j'en suis sûr, à tous ceux qui ouvriront votre site de les connaître et de découvrir par eux-même ensuite ce qu'est "une Bible Catholique".

 

Vous avez raison d'insister sur la qualité du CD Rom, tant sur le plan biblique que sur le plan informatique. Je tiens ici encore - comme je le fais chaque fois que l'occasion m'en est donnée- à remercier Gérard Bédon, chrétien amoureux et connaisseur de la Bible, mais en même temps informaticien de profession. Il a lui-même pris il y a plus de 10 ans l'initiative de ce CD, il y a travaillé avec passion et acharnement durant tout ce temps, toujours bénévolement comme tous ceux qui nous ont aidés pour réaliser la Bible des Peuples : c'est notre fierté à tous que d'avoir oeuvré et d'oeuvrer encore à répandre gratuitement le trésor de la Parole.

 

La Bible de Jérusalem a suivi pour l'Ancien Testament l'ordre des livres de la Vulgate, suivant elle même l'ordre des Septantes. Dans la Bible des Peuples, nous avons suivi globalement l'ordre de la bible juive telle qu'il apparaît dans le prologue du Siracide à trois reprises : la Loi, les Prophètes et les autres Ecrits. Cet ordre est repris dans le N.T. : Luc 24,44 et partiellement dans Luc 24,27 (une entorse cependant à cet ordre, la place des Psaumes à la fin de l'Ancien Testament, pour favoriser dans un souci pastoral la recherche de ce livre qui est de fait celui auquel on recourt peut-être le plus souvent).

 

Il nous a donc paru  intéressant de garder cet ordre de la Bible juive (TaNaK) pour deux raisons : pour souligner une fois de plus la cohérence profonde des deux Testaments et l'accomplissement de l'Ancien dans le Nouveau et pour sauvegarder l'originalité des textes dits historiques de l'Ancien Testament comme l'avait fort bien compris la Communauté Juive. Ces livres nous présentent bien sûr l'histoire d'Israël, mais dans une perspective "prophétique", c'est à dire que ces livres d'histoire, tout autant que ceux qui contiennent les oracles des prophètes n'ont d'autre but que de nous dire les chemins que Dieu a choisis dans sa Sagesse pour réaliser son dessein de Salut en Jésus Christ, qu'Il soit béni dans les siècles des siècles (Eph. 1, 3-14).

 

Ce qu’on dit de cette Bible des Peuples

 

LE CARDINAL JOSEPH RATZINGER (alors préfet de la congrégation romaine pour la foi et devenu le pape Benoît XVI)

 

J'ai bien reçu votre lettre du 6 mai dernier me faisant état de vos démarches en vue de la publication d'une Bible pastorale à l'usage des pasteurs et du Peuple de Dieu.

            On ne peut que vous féliciter du résultat obtenu, je veux dire précisément l'obtention de l'imprimatur de la Conférence Episcopale de l'actuelle République Démocratique du Congo.      

J'estime à mon niveau que la Parole de Dieu comme telle présente une certaine difficulté à être acceptée, justement parce qu'elle dépasse l'homme. Pour ne pas aggraver cette difficulté, compréhensible et acceptable, il convient d'éliminer celles qui proviendraient des hommes en tenant compte des sensibilités et même des susceptibilités, pour ne pas ériger en eux d'autres obstacles à l'accueil de la Parole. Je veux croire que vos démarches pendant les quatre dernières années ont visé à cela et que vous y êtes notablement arrivé. Que la même Parole vous inspire dans la résolution des autres problèmes.

 

LE PERE ANDRE MANARANCHE S.J. (qui est professeur dans deux séminaires en France et qui a écrit de nombreux livres)

 

Le problème le plus grave dans les critiques formulées contre cette bible et sur lequel je voudrais insister est le suivant : Il est anti-juif de lire la Bible chrétiennement !

Cela nous est dit sur tous les tons. Il est impie de soutenir que le Nouveau Testament accomplit l'Ancien, qu'il en introduit le sens plénier. Cet accomplissement ne veut pas dire que le texte ancien n'avait aucun sens, qu'il était stupide: s'il était dénué de toute signification, il ne pourrait pas être accomplit. Mais la venue du Christ apporte bien une nouveauté. Edith Stein savait bien qu'il n'était pas antisémite de devenir chrétien, elle qui est morte de cette double appartenance.         

Est-il donc injurieux de dire que l'Ancien Testament est l'ombre du Nouveau ? Mais c'est l'Epître aux hébreux qui utilise ce mot copie (Hb.8,5) ! De dire que les événements de l'Ancien Testament sont que des figures ? Mais c’est Paul qui nous le répète (1Co 10,6 et 11) exemples ! De commenter un texte de l'Ancien Testament par un autre du Nouveau ? Mais c'est Paul qui nous y pousse, puisqu’Adam est figure du Christ à venir (Rm 5,14) et que le Rocher de l'Exode était déjà le Christ (l Co 10, 4) ! De dire que la venue du Christ apporte une nouveauté décisive après des réalités provisoires ? Mais c'est tout le début de l'Epître aux Hébreux (1, 2) nous annonçant, après les multiples prophètes, la venue "eschatologique'" du Fils ! De dire que l'Ancien Testament est dépassé ? En ce qu'il contient des choses imparfaites et caduques, oui, nous dit Vatican II (Révélation divine, n° 2), tout en soulignant avec vigueur l’importance de l’Ancien Testament pour les chrétiens. Comment donc taxer de "préconciliaire" l'enseignement du Concile ? Mais a-t-on lu ces textes et le Catéchisme qui les reprend (n° 122) ?

Mais nos critiques retardent ! Ils auraient dû attaquer depuis longtemps la Bible Chrétienne de Mère Élisabeth de Solèmes et Dom Claude Jean Nesmy, moine de la Pierre-qui vire ! Mais le faible tirage de ces gros volumes n'est pas vraiment inquiétant dans le domaine de l'édition...

Et puis comment oublier les Pères de l'Église et tous les travaux du Père de Lubac sur les Quatre Sens de l'Écriture ? Oser parler de Marie en parlant d'Eve? Mais c'est Saint Irénée qui l'a fait (AH. 3,22) après Justin (Dia. avec Tryphon 100,4-5). J'ai appris cela au scho1asticat de Fourvière, moi aussi !

Finalement c'est l'exégèse chrétienne que l'on condamne ainsi, celle de Paul et de Jean, celle des Pères de l'Eglise, celle de Jésus lui-même. On condamne Paul quand il montre aux Galates que la promesse faite à Abraham et à sa descendance se réalise en Jésus Christ (Ga 3,16)... Et c'est grave.      

 

Lorsque vous aurez lu l’article suivant, vous comprendrez pourquoi il est impossible de parler de la Bible de Bayard.

A PROPOS DE LA BIBLE DE BAYARD

Dans la revue Képhas (numéro de janvier 2002), Mgr. Guillaume, évêque de Saint-Dié (Vosges), fait une critique de la nouvelle traduction de la Bible parue aux éditions Bayard en septembre 2001.

 

Nous ne reprendrons pas ici la totalité de l'article de Mgr. Guillaume (qui est lui-même exégète); mais nous nous contenterons, à l'adresse de nos lecteurs, d'en reprendre la conclusion: "La Bible Bayard -écrit l'évêque de Saint-Dié- est une œuvre littéraire, elle n'est pas une Bible chrétienne, encore moins catholique. À ce titre, elle n'avait pas besoin d'un Imprimatur. Mais, comme elle est éditée par une maison catholique (sic), elle devrait le recevoir, en conformité avec le Code de Droit Canonique (canon 825). Cela explique l'embarras et l'ambiguïté de la déclaration de la Commission doctrinale des Evêques de France, imprimée en caractères minuscules sur la première page. Il est vrai que cette déclaration a été obtenue au terme d'un chemin difficile et douloureux."

 

Nous voici prévenus : la "Bible Bayard" n'est pas une Bible catholique. Remercions chaleureusement Mgr. Guillaume d'avoir eu le courage de nous le dire.

 

De la revue Homme Nouveau du 05/10/2003

 

Bible : une nouvelle attaque

 

A propos de la Bible de Bayard pour adolescents

 

Sur le modèle de la Bible publiée en 2001 pour adultes, les éditions Bayard jeunesse publient ce mois-ci une nouvelle Bible illustrée. Un même détournement de textes qui met en péril le jeune public.

 

Par Stéphen VALLET

 

Une nouvelle Bible pour la jeunesse? Une bonne idée en soi. Il existe un véritable manque de culture religieuse dans la jeunes­se en France. Et de ce fait une véritable soif, parfois qui s'ignore, et qui souvent trouve sa pitance ailleurs. Dans les nouvelles for­mes de religiosités et dans les sectes par Exemple.

 

Un produit reconditionné

 

L'idée des éditions Bayard est judicieuse. Le travail éditorial est important: introductions, résu­més, intertitres permettent une meilleure compréhension du tex­te. Des cartes, une chronologie, un glossaire ainsi qu'un index apportent un complément indis­pensable. Cette nouvelle Bible pour la jeunesse aurait pu appor­ter un service important dans le cadre de la Nouvelle évangélisation. A condition que cette Bible fut vraiment... la Bible. Malheureusement, la Bible Bayard pour la jeunesse est un produit recon­ditionné de la fameuse Bible Bayard pour adulte. En septembre 2001 paraissait ce que l'éditeur présentait comme une nouvelle traduction française de la Bible. Traduction, trahison ? En fait de nouvelle traduction les éditions Bayard avaient fait ap­pel à une vingtaine d'écrivains, dont certains n'avaient même pas la foi, pour donner une traduction mo­derne des Écri­tures. La grande nouveauté de cette traduction résidait donc dans l'utilisation d'un français ultra-contemporain, censé ré­pondre aux besoins d'une époque. Les 27 exégètes qui avaient travaillé en collaboration avec les écrivains pour garantir la traduc­tion appartenaient en fait au cou­rant dominant, fortement teinté de modernisme. La Bible Bayard, outre son côté franchement vul­gaire dans certains passages, représentait surtout un détour­nement de texte, une sécularisa­tion des Écritures saintes, une offense à la foi.

La Bible illustrée reprend tout simplement une sélection des textes essentiels de cette traduc­tion sécularisée à outrance. Cette sélection, outre l'accompagne­ment éditorial, bénéficie d'illustrations dues à la plume de plus de 28 dessinateurs. Il s'agit toujours du même principe: la pluralité. Pluralité des traductions. Pluralité des approches exégétiques. Pluralité des dessins. La Bible n'est plus un texte sacré qui répond à une unité spirituelle (l'Ancien Testament comme annonce de ce que réalise le Nouveau Testament), mais un « produit » comme un autre qui s'ouvre à autant d'interprétations possibles. On ne se laisse plus informer par l'Écriture, que l'Église nous garantit être la Parole de Dieu et dont elle nous donne l'interprétation correcte. Au contraire, on joue avec le texte saint pour qu'il devienne ce que l'on est, qu'il se modèle sur nous, qu'il reflète ce que nous sommes, ce que nous vivons, ce que nous pensons. Toute distance avec texte disparaît.

 

Un projet horizontal

 

D'ailleurs, l'éditeur ne cache pas le sens de son projet. « la véritable force de cette Bible illustrée, c'est d'être avant tout une création artistique ambitieuse ». Le but est uniquement naturel. On détourne ainsi la Bible. Une ambition horizontale, naturaliste. De plus, la Bible n'est pas perçu comme un livre sacré. S'il s'agit d'une « Bible résolument moderne et accessible », c'est qu'il s'agit seulement « des textes fondateurs de notre culture ». Autrement dit, là encore, l'aspect surnaturel et spirituel du texte est complètement dépassé. La Bible est, bien sûr, au fondement de notre culture. Mai de surcroît. Elle est d'abord l'un des fondements de notre foi, dan la mesure où l'Église nous la donne et nous garantit son interprétation. Historiquement, la culture a découlé de la foi. Pas l'inverse.

La Bible Bayard avait bénéficié des encouragements de la Commission doctrinale de l'épiscopat français. Puis Mgr Guillaume, évêque de Saint-Dié, dans la revue Kephas, avait exprimé son malaise face à cette Bible. Dernièrement, Mgr Cattenoz, évêque d'Avignon, l'a publiquement critiquée. D'autres évêques parleront-ils cette fois-ci ? Il y va maintenant de la foi de nos enfants ! Affaire à suivre…

 

Attention : une Bible en langage "correct" et discutable

 

Une traduction de la Bible en « langage correct », visant à rendre justice aux femmes, aux juifs et aux groupes marginalisés vient d’être éditée en Allemagne, mais elle suscite de vives critiques en raison des distorsions données au sens original.

 

Cette nouvelle traduction a été réalisée en l’espace de cinq ans par 42 femmes et 10 hommes, avec pour objectif de tenir compte des perspectives de la théologie féministe et de la théologie de la libération, en faisant notamment référence aux disciples, apôtres et diacres femmes et hommes.

 

Dernière en titre, la "Bible dans une langue correct " (Bibel in gerechter Sprache) a pour ambition de redonner aux femmes la place qu'elles méritent dans le texte sacré. Et de mettre mieux en valeur la culture juive et les rapports de force sociaux.

 

Dans la version élaborée à partir de l'hébreu et du grec par ces 52 spécialistes de la Bible en majorité protestants, Jésus s'adresse à ses "frères et soeurs", à ses "prochains et prochaines", et interpelle les "pharisiens et pharisiennes."

 

Il n'est plus le "fils" mais "l'enfant" de Dieu. L'appellation "Seigneur", trop virile, est abolie au profit de "Dieu", ou "l'Eternel" voire "l'Eternelle." Par exemple, Jésus ne dit plus le Pater mais le "Notre Mère et Père qui êtes aux Cieux", avant de "faire son comeback", plutôt que de ressusciter.

 

Par contre, cette traduction évoque "le diable" mais ne fait pas mention d'une quelconque "diablesse", relève avec un rien de perfidie le théologien Jens Schröter, dans le magazine Der Spiegel.

 

"L'une des grandes idées de la Bible, c'est la justice. Il nous fallait une traduction qui rende justice aux femmes, aux Juifs, aux défavorisés", se défend Hanne Köhler, pasteur et coordinatrice du projet. "Il ne s'agit pas de dire que cette version est meilleure que celle de Luther", référence des protestants allemands, précise-t-elle.

 

Les opposants de ce projet lui reprochent de privilégier le "politiquement correct" par rapport à la vérité historique, ou d'alourdir inutilement le texte.

 

Bible protestante et Bible catholique

 

Qu'est ce qui différencie une Bible catholique d'une Bible protestante ? L'exégèse protestante a beaucoup influencé l'exégèse catholique qui a parfois flirté avec l'« hérésie » : où en est-on aujourd'hui un siècle après la crise moderniste ?

 

Votre question est tellement vaste que je me sens incapable d'y répondre en quelques mots de façon pertinente, nuancée et respectueuse de ceux qui partagent la même foi que nous en Jésus-Christ mais dont les épreuves du temps et la faiblesse des hommes ont fait d'une Unique Eglise du Christ une Eglise déchirée. Un jour où nous parlions ensemble de ce problème que certains chrétiens voudraient gommer tant il est douloureux, un pasteur ami me dit cette phrase qui résume bien les choses : « Si les protestants et les catholiques avaient la même lecture du Mystère de l'Eglise, il n'y aurait pas des protestants et des catholiques ».

 

Je voudrais donc reprendre autrement votre question : Quelle est l'originalité d'une bible catholique ? La traduction, si elle est honnête, ce que je crois pour les uns comme pour les autres, ne peut être que semblable: e sont les mêmes textes, hébreux, araméens ou grecs que tous 'efforcent de traduire du mieux qu'ils peuvent. Il n'en va pas de même pour s commentaires. L'Église catholique une parole originale à dire sur la révélation. C'est en effet dans la délité à la Tradition, une tradition qui sur eux s'est développée et enrichie travers des siècles, en passant par s premiers chrétiens, par les Pères de Église, par les mystiques et théologiens du Moyen-Age et de la renaissance, que les catholiques aujourd'hui lisent ces textes sacrés; les protestants au contraire semblent ignorer ces, siècles passés, hormis saint Augustin pour rejoindre sans transition les temps de la Réforme.

Par ailleurs la notion même de sacramentalité divise aujourd'hui encore protestants et catholiques, et cela se vérifie entre autre dans la préfiguration du Nouveau dans l'Ancien Testament. Je soulignerai enfin l'absence, dans les Bibles protestantes, de sept livres de l'Ancien Testament qui ne nous étaient connus que par le texte grec.

 

Quelle place a (ou devrait avoir) la Bible dans la vie d'un chrétien ?

 

Si vraiment, je dis bien vraiment, nous croyons que la Bible est Parole de Dieu, il est impensable qu'elle ne oit pas au coeur de la vie de tout chrétien, au centre de toutes nos réunions d'Église. C'est alors que nous comprendrons la Parole de Jésus : « Heureux les yeux qui voient e que vous voyez, les oreilles qui entendent ce que vous entendez ! Oui "e vous le dis beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous Voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu ».

 

Propos recueillis par Christophe Geffroy et Jacques de Guillebon auprès du père Louis Hurault dans La Nef, n° 198 (novembre 2008).

 

Nous ne pouvons pas parler de la Bible de Louis Second qui est protestante, ni de la nouvelle traduction de la Traduction Oeucuménique de la Bible dite TOB car les nouveautés de la TOB 2010 : intégration, pour la première fois dans l'histoire de la Bible en langue française de six livres deutérocanoniques en usage dans la liturgie des Eglises orthodoxes : 3 et 4 Esdras, 3 et 4 Maccabées, le Psaume 151 et la Prière de Manassé. A notre connaissance, le Magistère de l’Eglise catholique n’a pas modifié le canon des écritures. Donc de quel droit rajouter des choses dans le texte de la Bible ? Tant que le Magistère de l’Eglise catholique ne dis rien, nous ne devons pas rajouter quoi que ce soit dans la Bible. Mais les protestants non pas comme les catholiques un Magistère. Ils sont donc plus libres pour faire ce qui leur paraît être le mieux. Heureusement pour les catholiques, il y a un Magistère qui nous donne des points de repères indispensables pour éviter toute dérive possible.

Les protestants ne croient pas en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie comme les catholiques. Donc il nous faut faire attention à la traduction de la Bible protestante puisqu’elle ne correspond pas à la théologie catholique. Employer le mot « Bonne nouvelle » a la place de « l’évangile » est protestant. Attention à ce que les catholiques ne deviennent pas protestants. Le pape Jean-paul II disait que faire de l’oeucuménisme ne consiste pas à devenir protestant mais tout en priant ensemble Dieu chacun selon ce qu’il en a découvert et à sa manière (comme ce fut lors de la rencontre d’Assise) nous devons demander au Christ que l’unité de l’Eglise se fasse. En saint Jean 11, 17 le Christ demande a son père que tous les croyants soient un.

 

 

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